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LES GRANDS OFFICIERS DU DUCHÉ DE BRETAGNE

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GRANDS MAITRES D'HOTEL DE BRETAGNE.

 

Le grand maître d'hôtel de Bretagne, appelé aussi grand maître de Bretagne, était un des grands officiers du duché. La relation du Parlement général tenu à Vannes en 1462, nous apprend qu'après le duc venaient le chancelier, en habit royal, le seigneur de Malestroit, maréchal, le vicomte du Fou, amiral, et messire Tanguy du Chastel, grand maître d'hôtel, ayant le bâton haut sur l'épaule. Nous n'avons pas trouvé de grands maîtres de Bretagne avant le XVème siècle. Ce n'est qu'à partir de cette époque, que la cour des ducs de Bretagne devint en tout semblable à celle des rois de France.

 

1413. TRISTAN DE LA LANDE, sr. DE GUIGNEN, était grand maître d'hôtel de Bretagne et gouverneur des finances en 1413, d'après un compte de Jean Mauléon, trésorier. Il possédait encore, en 1428, la charge de grand maître d'hôtel. Il est qualifié chambellan du duc et gouverneur du comté de Nantes, dans une commission de ce prince, du 5 février 1413, pour renouveler les trèves avec l'Angleterre. Il fut aussi, en 1418, capitaine de Redon, et en 1424, commissaire pour tenir les montres du pays redonnais. Le P. du Paz dit, dans son Histoire des maisons illustres de Bretagne, que messire Tristan de la Lande, sr. du Vaurouaud, par son père, et de Guignen, du chef de sa mère, fut gouverneur de la ville et comté de Nantes, capitaine de Saint-Malo, et grand maître d'hôtel de Bretagne. Il mourut en 1431. Il était fils de Guillaume de la Lande, un des champions du combat des Trente. Le sceau de ce dernier, gravé, avec la date de 1365, dans les Planches de Dom Morice, représente un écusson de gueules chargé de trois écussons d'argent, avec une flèche posée en bande, la pointe en haut. Il existe en Bretagne plusieurs familles du nom de la Lande.

 

1431. ROBERT D'ESPINAY, chevalier, chambellan du duc et grand maître de Bretagne, est ainsi qualifié dans des lettres de ce prince, données à Rennes le 7 mars 1431, concernant une confiscation ordonnée au sujet de la guerre qu'il faisait au duc d'Alençon. Robert d'Espinay est mentionné avec le titre de grand maître d'hôtel de Bretagne, dans plusieurs autres actes rapportés dans les Preuves de Dom Morice. Il mourut en 1438, et fut enseveli dans le choeur de l'église de Champeaux, où, d'après du Paz, on lisait sur sa tombe l'inscription suivante : Cy-gist haut et puissant messire, Robert d'Espinay, chevalier, en son temps sire d'Espinay, d'Escures, de la Rivière, de Sandricourt et de la Marche, grand maître de Bretagne et premier chambellan du duc, nostre souverain seigneur, qui décéda le XIXème jour de may de l'an de grâce MCCCCXXXVIII.

Quatre frères de la maison d'Espinay, rapporte du Paz, accompagnèrent, en 1066, Guillaume le Conquérant, dans son expédition en Angleterre ; deux furent tués à la bataille d'Hastings, et les survivants reçurent en récompense de leurs services des terres considérables en Angleterre. Gestert, l'un d'eux, revint en Bretagne, et c'est par lui que commence la généalogie authentique des sires d'Espinay. Alain, sire d'Espinay, se croisa en 1239 et en 1248, avec Pierre Mauclerc, duc de Bretagne, et accompagna saint Louis, en 1242, dans son expédition contre Raymond, comte de Toulouse, et contre Hugues de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême. Péan d'Espinay portait une des bannières de Charles de Blois, à la bataille d'Auray, en 1364. Deux seigneurs de cette maison ont été grands maîtres de Bretagne. Henri d'Espinay fut conseiller et chambellan du roi Louis XII. La terre d'Espinay, qui était une des bannières de Bretagne, fut érigée en marquisat, en 1595. Les Preuves de Dom Morice contiennent plusieurs lettres adressées par le roi Henri III, au marquis d'Espinay, chevalier de son ordre, qu'il traite d'amé et féal cousin. François d'Espinay, sire de Broon, épousa en 1594 Silvie de Rohan, fille du prince de Guéméné. Suivant M. Lainé [Note : Origines véridiques des maisons nobles et anoblies de France], le chef de la maison d'Espinay était chanoine né de Rennes, avait part aux distributions, et droit à une place dans le choeur de la cathédrale, vis-à-vis de l'évêque. Cette maison, qui existait encore à la réformation de 1668, a produit un cardinal, des archevêques et des évêques, des officiers généraux, des chevaliers de l'ordre du roi, etc. Elle est distincte de la maison d'Espinay Saint-Luc, originaire de Normandie.

Un sceau de Robert d'Espinay, de l'an 1419, représente un lion passant. Cimier : un arbre. Supports : deux jeunes filles. Légende : S. Robert d'Espinai. Jean d'Espinay portait, en 1346, un lion chargé d'une bande semée de fleurs de lys. Cette bande, adoptée pour brisure par Jean d'Espinay, indiquait qu'il appartenait à une branche cadette.

 

1448. ROBERT D'ESPINAY prend les noms et qualités de messire Robert d'Espinay, sr. d'Espinay, de la Rivière, des Escures, de Sandricourt, et de la Marche, grand maître de Bretagne, dans l'acte d'association du duc et du roi Charles VII, en 1448, pour faire la guerre aux Anglais. Du Paz dit que Robert d'Espinay, sr. d'Espinay, etc., fut comme son aïeul, Robert d'Espinay, grand maître d'hôtel de Bretagne et conseiller des ducs Jean V et François Ier, en leur conseil d'État et privé, et qu'il fut présent à l'hommage que le duc rendit au roi, pour le comté de Montfort-l'Amaury et pour le duché de Bretagne, en 1445. Robert d'Espinay épousa Marguerite de la Courbe, fille et unique héritière de messire Pierre de la Courbe, chevalier, et de Jeanne de Dénec. La dite dame d'Espinay, grande maîtresse de Bretagne, rapporte du Paz, tenait le quatrième rang entre les dames qui assistèrent aux fiançailles de madame Marguerite de Bretagne, fille du due François Ier, avec monsieur François de Bretagne, comte d'Étampes, qui fut depuis duc de Bretagne.

 

1451. Messire HENRI DE VILLEBLANCHE, chevalier, grand maître d'hôtel de Bretagne, figure avec ces qualités dans le procès-verbal du Parlement général tenu à Vannes en 1451. Il est mentionné avec les mêmes titres, ainsi qu'avec ceux de conseiller et chambellan du duc, dans un compte de la même année, de Raoul de Launay, trésorier. Il était encore grand maître d'hôtel en 1457, suivant un compte de la même année du trésorier du Bois, où on lit : Messire Henri de Villeblanche, chevalier, grand maître d'hôtel, capitaine de vingt-cinq lances. Le duc avait créé une compagnie de cent lances partagées en quatre compagnies, dont les capitaines étaient Henri de Villeblanche, le maréchal de Malestroit, le sire de Rostrenen et le Gallois de Rougé. (J. de Rougé, dit le Gallois).

Henri de Villeblanche servit, sous le connétable de Richemont, dont il porta la bannière au combat de Saint-Denis, livré aux Anglais en 1436, et le suivit dans plusieurs de ses expéditions. Il fut capitaine de Nantes et de Rennes.

Dans quelques actes, il prend les titres de sr. de Broon, de Maumuczon et de Bagaz. On trouve antérieurement : Alain de Villeblanche, premier panetier du duc, en 1420 ; Mathieu, mentionné avec quinze écuyers de sa compagnie, dans une montre reçue à Villeneuve-lez-Avignon, en 1420. Jean, tué dans un combat livré aux Anglais, en 1427, près des grèves du mont Saint-Michel ; le bâtard de Villeblanche, tué au siége de Chavensi en Champagne, en 1436 ; Pierre, capitaine de Rennes en 1440 ; Claude, sr. de Broon, chevalier de l'ordre du roi, premier panetier de la reine Claude de France, en 1532. Famille éteinte.

 

1457. JEAN DE MALESTROIT, sire DE KAER, fut fait chevalier au siége de Montereau, par le connétable de Richemont, en 1437. Nous le trouvons, en 1444, chevalier de l'Hermine, et en 1457, chambellan du duc, capitaine de Vannes et grand maître de Bretagne. Ces derniers titres lui sont donnés dans un extrait des registres de la chancellerie, du 5 octobre de la même année. Il commandait, en 1431, au siége de Pouancé, une compagnie d'hommes d'armes. La branche aînée de Malestroit s'était fondue au commencement du XIVème siècle, dans celle de Châteaugiron, par le mariage d'Hervé de Châteaugiron avec l'héritière de Malestroit, dont il prit le nom. C'est d'une autre branche de Malestroit que descendait le sire de Kaër (Dom Morice. Du Paz).

Les armes de Châteaugiron étaient : de vair à la bande d'argent, et celle des Malestroit, de gueules à neuf besants d'or. Devise : Quœ numerat nummos non malestricta domus.

 

1462. SIMON D'ANGLURE est mentionné comme grand martre d'hôtel de Bretagne, dans un compte du trésorier Landays, de l'an 1462. Nous voyons dans un compte de Raoul de Launay, de l'an 1453, que messire Simon d'Anglure, sr. d'Estouges, faisait partie de la compagnie d'hommes d'armes que François de Bretagne, comte d'Etampes, conduisit en Guyenne, pour combattre les Anglais. On trouve antérieurement : Ogier d'Anglure, chevalier, mentionné avec six écuyers et deux archers de sa compagnie, dans une montre reçue au Mans en 1392 ; Renaud, procureur du duc en cour de Rome, en 1465. Cette famille n'est mentionnée dans aucun armorial de Bretagne. Il en existait autrefois une de ce nom en Champagne.

 

1462. TANNEGUY DU CHASTEL, vicomte DE LA BELLIÈRE qu'il ne faut pas confondre avec son oncle, le fameux prévôt de Paris, assista en qualité de grand maître d'hôtel de Bretagne, au Parlement général tenu à Vannes le 11 juin 1462. Le duc le fit aussi son chambellan, et érigea pour lui la même année, en bannière, les terres du Bois-Raoul et de Renac. Il fut aussi grand écuyer de France, chevalier de l'ordre du roi , capitaine de quatre-vingt-quinze lances et gouverneur du Roussillon.

 

1469. JEAN, sire DE COETQUEN, grand maître d'hôtel de Bretagne, fut institué par le duc, en 1469, avec Jean de Rosnyvinen, commissaire pour tenir les montres de l'évêché de Saint-Malo. Il était encore, en 1491, grand maître d'hôtel de Bretagne. Les registres de la chancellerie nous apprennent aussi, qu'il fut capitaine de Dol, de Vannes, de Lehon, et en 1485, lieutenant général dans l'armée du duc en l'absence du seigneur d'Avaugour. Il prit place parmi les bannerets et les bacheliers au Parlement général tenu à Vannes le 10 juin 1468.

 

1491. JEAN DE ROHAN, sire DE GUÉMENÉ, et Jean de Coëtquen sont tous les deux qualifiés grands maîtres de Bretagne, Majoris Magistri Hospicii Britannie, dans le contrat de mariage passé entre Charles VIII et Anne de Bretagne, en 1491. Jean de Coëtquen, ainsi qu'on l'a vu précédemment, était grand maître de Bretagne, dès l'an 1469. Jean de Rohan était seigneur de Landal, dont il portait le nom. On voit dans un compte de l'an 1508, de Robert de l'Espinay, trésorier, que Monsieur de Landal recevait, comme grand maître d'hôtel, 4.000 livres de pension. Il mourut en 1525.

 

1506. OLIVIER DE COETMEN, chevalier, conseiller et grand maître de Bretagne, est ainsi qualifié dans un Etat de la maison de la reine Anne, duchesse de Bretagne, de l'an 1506. Un compte de Guillaume de la Croix, trésorier des guerres, nous apprend, qu'en 1481, messire Olivier de Coëtmen, conseiller et chambellan du roi, était gouverneur d'Auxerre, et avait la charge de cent lances fournies, dont auparavant feu Monsieur du Lude avait la conduite.

Cette maison a pour auteur Geslin, fils juveigneur d'Henri, comte de Penthièvre, et de Mahaut de Vendôme. Il était sénéchal de Goëllo, en 1220, et tuteur de son neveu Henri d'Avaugour. Il reçut en apanage la vicomté de Coëtmen, dont il prit le nom, et épousa l'héritière de Tonquédec. Alain, vicomte de Coëtmen et de Tonquédec, fut marié à Constance de Vitré. Rolland, fils des précédents prit part, en 1270, à la croisade de Tunis. En 1346, le vicomte de Coëtmen fut un des capitaines de Charles de Blois, qui prirent part à un combat livré à Thomas d'Ageworth, commandant un corps de troupes anglaises ; il se trouva ensuite, en 1364, à la bataille d'Auray, dans laquelle il fut fait prisonnier. Rolland, son fils, chevalier banneret, prit part, en 1383, à la guerre de Flandre avec un chevalier et treize écuyers. La terre de Coëtmen était une des bannières de Bretagne ; le duc l'érigea, en 1487, en baronnie d'Etats, en faveur de son amé et féal cousin, Jean, vicomte de Coëtmen et de Tonquédec.

Le sceau de Prigent, vicomte de Coëtmen, en 1298, représente six annelets ; un autre sceau de Rolland, vicomte de Coëtmen, en 1406, représente également six annelets. Cette maison a été maintenue en 1668 (A. de Couffon de Kerdellech).

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