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LES GENTILSHOMMES DU DUCHÉ DE BRETAGNE

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CHEVALIERS DE L'HERMINE.

Lorsque l'ancienne chevalerie eut commencé à tomber en décadence, des rois et des princes souverains cherchèrent à lui rendre son ancienne splendeur, et en même temps à s'attacher une partie de leur noblesse par des liens plus étroits, en créant des ordres de chevalerie. Mais cette tentative ne fut pas heureuse, car ces ordres, conférés par eux, comme cela se pratiquait encore récemment, à leurs commensaux, chambellans, maîtres d'hôtel, écuyers, aux seigneurs de leur cour, aux souverains étrangers, ainsi qu'à leurs ambassadeurs, et même aux personnes de la suite de ces princes, furent peu enviés par la noblesse qui les voyait ainsi prodigués. Aussi les rois continuèrent-ils, comme par le passé, à se faire conférer la chevalerie suivant l'ancien usage.

Le premier ordre de chevalerie qui ait paru en France, rapportent certains auteurs, fut celui de la Cosse de Genette, autrement dit de la Genette [Note : La genette est un chat sauvage dont la fourrure était très-estimée], qui fut institué, en 716, par Charles Martel, après sa grande victoire sur les Sarrasins. Nous n'avons pas besoin de dire que ce récit est une fable inventée ou perpétuée par ces auteurs, car au huitième siècle, il n'existait aucune trace de chevalerie en France. Il ne faut pas confondre, en effet, avec la collation de l'ordre de chevalerie, l'habitude qu'avaient les Francs de ceindre à leurs enfants, quand ils étaient sortis de l'enfance, l'épée et le baudrier militaire. Du temps de la chevalerie, quand à quatorze ans les jeunes gentilshommes étaient mis hors de pages, l'épée leur était également ceinte par leurs parents avec des cérémonies religieuses solennelles.

Néanmoins, l'ordre de la Genette a existé, car des lettres du roi Charles VI, de l'an 1391, communiquées à la Roque par M. d'Hérouval, permettent à Victor de Liestervelde, écuyer du pays de Flandre, de porter l'ordre de la Cosse de Genette partout où il irait.

On attribue aussi à saint Louis l'ordre du Navire, dit d'Outremer ou du Croissants [Note : René d'Anjou institua aussi un ordre du Croissant, en 1448], dit des Argonautes, qu'il créa, en 1269, pour combattre les infidèles qui portaient le croissant. Il est douteux que du temps de saint Louis on s'occupât des Argonautes ; dans tous les cas, aucun des noms de ces chevaliers n'est parvenu jusqu'à nous. La chevalerie, au treizième siècle, était encore trop florissante, pour qu'il fût nécessaire d'y introduire de telles innovations.

Le roi Jean, en 1352, institua un ordre de chevalerie appelé l'ordre de l'Étoile ; mais il obtint peu de succès et s'avilit promptement. Le Laboureur prétend que l'ordre de la Genette et celui de l'Étoile étaient de simples associations ou confréries dans lesquelles étaient admis des écuyers qui portaient en argent la marque de confraternité que les chevaliers portaient en or. Cette opinion paraît probable, car si ces associations eussent été des ordres de chevalerie, elles auraient dû laisser quelques traces, car les véritables ordres de chevalerie, tels que ceux de la Toison-d'Or et de Saint-Michel ont été recherchés à leur origine, et les noms de beaucoup de ceux qui en ont été honorés sont parvenus jusqu'à nous.

L'ordre de l'Hermine, institué vers l'an 1380, par le duc Jean IV, est certainement un des plus anciens ordres de chevalerie. Les chevaliers de l'Hermine portaient un collier d'or enrichi de pierres précieuses. La devise de ce collier était : A ma vie. Le duc François Ier ajouta à cet ordre un collier d'argent de moindre valeur qu'on appela de l'Épi, parce qu'il était composé d'épis de blé terminés par une chaîne. Les chevaliers qui portaient ce collier furent appelés chevaliers de l'Épi.

L'ordre de l'Hermine semble n'avoir été institué que pour récompenser des étrangers et des favoris des ducs, si on en juge par le petit nombre des noms échappés à l'oubli. On voit cet ordre donné à de simples officiers de la garnison de Granville, au service des Anglais, à un maître d'hôtel du sire d'Estouteville, à un des écuyers du sire de Scalles (Talbot), et surtout  aux chambellans, aux maîtres d'hôtel et aux écuyers des ducs. Les femmes aussi y étaient admises.

Il est à remarquer que, dans les actes publics, ainsi que dans les comptes du trésor, les chevaliers de l'Hermine ne sont désignés, comme les autres chevaliers, que par le titre de chevalier, ou par celui de messire.

Dom Morice a donné dans le tome Ier de son Histoire de Bretagne une liste de ces chevaliers, mais néanmoins, il en a omis plusieurs dont les noms sont pourtant mentionnés dans les Preuves de son ouvrage [Note : Les noms omis par Dom Notice sont les suivants : Jeanne de Navarre, vicomtesse de Rohan ; Jean, sire de Penhoët, Georges l'Épervier, frère de Robert, qui fut aussi chevalier de l'Hermine, le fils du chancelier de Bourgogne (Antoine Rollin), Guillaume Bische. Jean de Marcillé et Louis d'Oranges. M. de Courcy a reproduit dans le tome III de son Nobiliaire la liste de Dom Morice, en rétablissant les noms patronymiques des chevaliers qui y sont mentionnés ; mais nous différons d'opinion avec lui au sujet de quelques-uns de ces noms, tels que le sire de Bolouy, messire Martel et Jean Chorsin, ainsi nommés dans la liste de Dom Morice]. Nous avons complété, autant que nous l'avons pu, cette liste de chevaliers, en rétablissant leurs noms patronymiques, car ces chevaliers ne sont souvent désignés que par un nom de seigneurie. Nous avons joint, en outre, une notice sur chacun d'eux [Note : Les chevaliers de l'Hermine que nous n'avons pas trouvés mentionnés dans les Preuves de l'Histoire de Dom Morice, mais qui font partie de sa liste, sont indiqués par ces mots : Liste de Dom Morice].

 

1401. JEANNE DE NAVARRE, vicomtesse DE ROHAN. On lit dans son testament du 22 septembre 1401, rapporté dans les Preuves de Dom Morice : « Item nous avons ordienné et laissons à Mons. Saint-Michel des Champs, près d'Auray, un collier d'or que nous avons de l'ordre de Monseigneur le duc, à qui Dieu pardoïnt ».

 

1404. ROBERT DE BARGEON, écuyer de la duchesse. Il est mentionné comme ayant reçu un collier de l'ordre de l'Hermine, dans un compte de l'an 1404, de Robert Sorin, trésorier. (Dom Morice, Preuves).

HOUVET, écuyer de la duchesse, est mentionné dans le compte précité de Robert Sorin, trésorier, comme ayant reçu un collier de l'ordre de l'Hermine. Nous n'avons rien trouvé, en dehors de ce compte, de relatif aux familles de Bargeon et Houvet.

 

1414. JEAN CHORCIN était chevalier de l'Hermine avant l'an 1414, d'après la liste de Dom Morice, et portait un collier d'argent. Il est appelé Jean Chorsin, Jean Chaoursin et Jean Chaorsin dans diverses montres de l'an 1380, rapportées dans les Preuves de Dom Morice. A une de ses quittances du 25 décembre de la même année, qui nous apprend qu'il servait avec neuf écuyers sous Geoffroi Février, capitaine de la Guerche, est apposé son sceau, qui représente une fasce accompagnée de trois fleurs de lys et de trois hermines, en pointe. La maison de Chaorcin remonte à Jean, témoin, en 1080, d'une donation de Jean de Dol au prieuré de Combourg ; Garin figure dans une charte de 1160 environ du même prieuré ; Jean, chevalier, est mentionné dans une enquête établie, en 1235, pour l'évêque de Dol ; Jean, sr. d'Ampoigné, était au service du roi avec trois combattants, d'après une montre de l'an 1363. Le nom de cette famille est écrit Chaorcin dans les chartes précitées, et par contraction Chorcin dans la montre de 1363. M. de Courcy, dans la liste qu'il a donnée des chevaliers de l'Hermine, a substitué au nom de Chorsin, porté sur celle de Dom Morice, celui de Le Corsin, nom d'une famille maintenue, en 1669, dont les armes sont d'argent à trois croix pattées de sable. Ce changement de nom ne nous semble pas suffisamment justifié, et nous regrettons que le savant auteur du Nobiliaire de Bretagne n'ait pas donné quelques explications à cet égard.

 

1431. SIMON TAILLEFER,

Le sire DE PELOC,

GOURLAI, écuyer,

ambassadeurs d'Écosse, chevaliers, en 1431, d'après la liste de Dom Morice. Malgré son titre d'ambassadeur d'Écosse, il serait possible que Simon Taillefer appartînt à l'ancienne famille bretonne de ce nom. Un autre Simon Taillefer, probablement son fils, figure avec la qualité d'huissier de chambre du duc dans un compte de l'an 1444, de Jean le Vay, trésorier. Julienne Taillefer est mentionnée dans les mêmes comptes parmi les demoiselles d'honneur de la duchesse.

DEUX ÉCUYERS de la suite du sire d'Escalles ou de Scalles. (Liste de Dom Morice.) Le sire de Scalles était un seigneur appartenant à la maison de Talbot.

GUILLAUME RIGMAIDEN, Anglais. On voit, dans les Preuves de Dom Morice, que Georges Rigmaiden, probablement frère de Guillaume, était, en 1435, capitaine du Maine et chambellan du duc.

 

1433. UN ÉCUYER du sire de Talbot. (Collier d'argent). (Liste de Dom Morice).

JEAN DE BOURGNEUF, écuyer du duc, collier d'argent. (Liste de Dom Morice). Jean de Bourgneuf faisait partie, en 1427, d'une compagnie de gens d'armes. La maison de Bourgneuf remonte à Guillaume, qui fit donation d'un acre de terre à l'abbaye de la Vieuville, en 1170 ; Guillaume était capitaine d'une compagnie de vingt-deux écuyers, en 1369 ; Rolland figure, en 1380, dans un traité d'alliance du duc avec quelques seigneurs ; son sceau, donné avec la date de 1370, dans les Planches de Dom Morice, représente un écu avec cinq fusées en fasce. Un autre sceau de 1240 ne contient que quatre fusées ; Guillaume, sr. de Bourgneuf, dans la paroisse de Meillac, évêché de Saint-Malo, fut tué, suivant du Paz, à la bataille d'Azincourt, en 1415.

Il a existé en Bretagne une autre famille de Bourgneuf, anoblie en 1490, et une autre terre de Bourgneuf, châtellenie du comté nantais, qui appartenait, au XIIIème siècle, à la maison de Machecoul.

 

1441. JEAN DE MARCILLÉ fut, en 1441, chevalier de l'Épi, d'après la généalogie produite, en 1669, devant les commissaires de la réformation de la noblesse de Bretagne. Messire Jean de Marcillé, probablement le même que le précédent, est mentionné dans une montre de 1464, parmi les hommes d'armes de la compagnie du sire de Lohéac. La maison de Marcillé remonte à Robert, témoin dans une charte de Main, évêque de Rennes, en 1050 ; Gautier figure dans une charte de l'abbaye de Rillé, de 1194. Yves se croisa en 1249 ; Jean était gentilhomme de la garde du duc, en 1419 ; François fut un des cent dix-neuf gentilshommes qui défendirent le Mont-Saint-Michel, en 1423 ; la dame de Marcillé est mentionnée dans un compte des trésoriers du duc, de l'an 1420, parmi les dames d'honneur de la duchesse. La terre de Marcillé était possédée, au commencement du XVIème siècle, par la maison de Laval, dont plusieurs seigneurs ont porté le nom de Marcillé ; François de Laval, sr. de Marcillé, est compris sous le nom de M. de Marcillé, dans des comptes des années 1498 et 1506. René de la Jaille est qualifié sr. de Marcillé dans un état de l'an 1540, de la maison du vicomte de Rohan. (Dom Morice. Preuves. La noblesse de France aux croisades).

 

1445. Le sire DE KAER Au sire de Kaër pour un collier de l'ordre du duc, pesant trois m. et demi d'or, pris de lui pour trois cents écus, pour donner au comte de la Vère qui était venu devers le duc à Nantes, au mois de novembre. (Compte de Guy de Carné, trésorier). Jean de Malestroit, sire de Kaër, ou de Keraër, fut chambellan du duc et grand maître d'hôtel de Bretagne, en 1457.

Le comte DE LA VÈRE, était un seigneur de la cour de Bourgogne.

THOMAS DE LA ROCHE,

PIERRE DU PUY-GARNIER :

A Thomas de la Roche et Pierre du Puisgarnier, pour deux colliers d'argent de l'Ordre, pris d'eux pour donner à deux gentilshommes venus en la compagnie dudit comte de la Vère. (Compte de Guy de Carné, trésorier). Thomas de la Roche est mentionné dans une montre du premier août 1421, parmi les écuyers de la compagnie de Jean Tournemine, écuyer banneret. Il existe beaucoup de familles de Bretagne appelées de la Roche, nous ignorons à laquelle Thomas de la Roche appartient.

DEUX GENTILSHOMMES de la suite du comte de la Vère. (Article précédent).

CASIN DU FAYET,

HÉMERY HÉRAUD, de la garnison de Grandville :

Décharge du 11 novembre. Deux colliers d'argent de l'Ordre donnés par le Duc à Casin du Fayet et à Hémery Héraud de la garnison de Grandville. (Compte de Guy de Carné). Les deux chevaliers précités étaient étrangers à la Bretagne.

La comtesse DE RICHEMONT avec quelques officiers et demoiselles de sa maison. (Liste de Dom Morice). Il est bien probable que la comtesse de Richemont, femme d'Arthur de Bretagne, ait été décorée de l'ordre de l'Hermine, mais nous croyons néanmoins que les colliers que cette princesse et sa suite reçurent en 1445, n'étaient que de simples joyaux, et que Dom Morice a mal interprété un extrait du compte de Guy de Carné, qui contient ce qui suit : Plusieurs colliers d'or émaillés et plusieurs diamants et autres pierreries donnés par le duc à la duchesse, à madame de Richemont, et aux officiers, dames et demoiselles de madame de Richemont. Ce compte contient plusieurs dons semblables. Il n'est pas supposable que l'ordre de l'Hermine fût donné à une infinité de dames et de demoiselles. Quand il s'agissait des colliers de l'ordre de l'Hermine, les trésoriers employaient les expressions un collier de l'ordre du Duc. C'est ainsi qu'ils désignent ceux qui furent donnés, en 1455, à mesdemoiselles de Maillé, de Penhoët et de Plessis-Anger.

JACQUES RATAUD,

PIERRE DE MUZILLAC :

A Jacques Rataud et à Pierre de Muzillac, écuyers de M. le connétable, que mondit seigneur le Duc leur donna pour avoir chacun l'Ordre de mondit seigneur, 70 l. (Compte de Guy do Carné). .Jacques Rataud fut écuyer du duc et capitaine de Parthenay et de Mervent, en 1457. Archambaud Rataud fut également chevalier de l'Hermine, en 1455. Les Preuves, de Dom Morice, nous apprennent aussi que Bertrand Rataud, chevalier, servait, en 1421, dans la compagnie de Guy de Beaumont, sr. de Bressuire, que Simonne Rataud était demoiselle d'honneur de la duchesse en 1467, et que Louise Rataud était veuve, en 1475, de Charles de Montmorency, chambellan du duc et gouverneur du comté de Montfort.

Pierre de Muzillac, qui reçut, en même temps que Jacques Rataud, un collier de l'ordre de l'Hermine, fut, en 1458, écuyer du duc et capitaine de vingt hommes d'armes. La maison de Muzillac est connue depuis Bernard, mentionné comme témoin, dans une charte de l'an 1089, relative à un différend existant entre les moines de Redon et les chapelains du duc ; Alain se croisa, en 1248 ; Olivier et Pierre faisaient partie, en 1358, de la compagnie de Thibaut, sire de Rochefort, chevalier ; Georges était, en 1600, chevalier de l'ordre du roi. (Dom Morice. La noblesse de France aux croisades, etc.).

 

1447. RAOULIN DU PARC portait un collier à l'Épi, en 1447, d'après la liste de Dom Morice. Nous ignorons à laquelle des familles du Parc il appartenait.

JAMES ABOURRE, Anglais, chevalier de l'Épi. (Liste de Dom Morice).

OLIVIER HUET, Anglais, lieutenant du capitaine de Vire. (Liste de Dom Morice).

La duchesse ISABEAU D'ÉCOSSE. Collier d'or. (Liste de Dom Morice). Cette princesse avait épousé le duc François Ier.

 

1448. THOMAS LE BART figure dans la liste de Dom Morice, comme ayant été chevalier, en 1448 environ. Il fut maréchal-des-logis du duc et son chambellan, en 1451. Macé le Bart était chancelier de Bretagne, en 1390.

Le MAITRE D'HOTEL du sire D'ESTOUTEVILLE. (Liste de Dom Morice). Nous ignorons si ce sire d'Estouteville était Robert d'Estouteville, chevalier, sr. de Beyné, prévôt de Paris, en 1454, ou Jean d'Estouteville, sr. de Torcy, chambellan du roi et grand-maître des arbalétriers de France, qui vivait aussi en 1454.

 

1453. Mademoiselle PÉRONNELLE DE MAILLÉ,

Mademoiselle DE PENHOET,

Mademoiselle DU PLESSIS-ANGER.

On lit dans un compte de Raoul de Launay, de l'an 1453 : « Trois colliers de l'ordre du duc donnés par lui à Mesdemoiselles Péronnelle de Maillé, de Penhoët et du Plessis-Anger ». Péronnelle de Maillé était une demoiselle d'honneur de la duchesse, qui épousa, en 1454, Alain, vicomte de Rohan. Mesdemoiselles de Penhoët et du Plessis-Anger étaient sans doute filles de mesdames de Penhoët et du Plessis-Anger, en 1452, dames d'honneur de la duchesse.

Monsieur DE MALESTROIT. « A Monsieur de Malestroit, un collier de l'ordre ». (Compte de Raoul de Launay). Jean Raguenel, ordinairement appelé Monsieur de Malestroit ou le maréchal de Malestroit, était seigneur de Malestroit, de Largouët, de Châtel-Oger et vicomte de la Bellière. Il fut maréchal de Bretagne, en 1451.

 

1454. Le sire DE COMBOURG. « Un collier d'or de l'ordre du duc donné au sire de Combourg ». (Compte de Guillaume de Bogier, trésorier). Le sire de Combourg est Geoffroi de Malestroit, sire de Combourg, qui tenait garnison à Châteaugiron, en 1431, avec trente hommes d'armes et dix archers. Il épousa Valence de Châteaugiron, dame de Derval. Il appartenait lui-même à la maison de Châteaugiron, dont une branche avait pris le nom de Malestroit, au quatorzième siècle, par suite d'une alliance avec la maison de ce nom. Le fils du sire de Combourg et de Valence de Châteaugiron, désigné souvent par le titre de seigneur de Châteaugiron et de Derval, fut créé, en 1451, grand chambellan de Bretagne. Suivant du Paz, le sire de Combourg fut fait prisonnier à la bataille de Verneuil, en 1424 ; son père avait été tué à celle d'Azincourt, en 1415.

Monseigneur DU GAVRE. « Un collier de l'ordre du duc à Monseigneur du Gavre » (Compte de G. de Bogier). Guy de Laval, de la maison de Montfort-Gaël, sire du Gavre, en Flandre, fut appelé François à son baptême et prit le nom de Guy après la mort du comte de Laval, son père, auquel il succéda dans son comté de Laval. Un acte du 26 juin 1453 rapporté par Dom Morice, nous apprend que sa mère était Isabelle de Bretagne, soeur du duc. Son frère Jean de Laval, sr. de la Roche-Bernard, ainsi que ses soeurs Artuse et Jeanne, reçurent aussi la décoration de l'ordre de l'Hermine. Le sire du Gavre fut, en 1480, grand-maître de France.

Monseigneur DE LA ROCHE. (Compte de G. de Bogier). Les seigneurs de la Roche-Bernard, ainsi que ceux de Pontchâteau et du Pont-l'Abbé ne sont souvent désignés dans les anciens actes que par les noms de seigneurs de la Roche ou du Pont. Le seigneur dont il est ici question est Jean de Laval, sr. de la Roche-Bernard, frère de Guy, sire du Gavre, dont nous avons précédemment parlé. On voit dans un compte d'Olivier le Baud, qu'en 1471, le sire de la Roche était capitaine de quarante lances de l'ordonnance du duc.

Monseigneur DE DERVAL. (Compte de G. de Bogier). Le sire de Derval est Jean, sire de Châteaugiron et de Derval, fils de Geoffroi de Malestroit, sire de Combourg, qui fut aussi chevalier de l'Hermine, et de Valence de Châteaugiron, dame de Derval. Il est souvent désigné par les titres de sr. de Châteaugiron et de Derval. Il était, en 1451, grand chambellan de Bretagne.

Messire MARTEL DE MARTELLIS. (Compte de G. de Bogier). Ce seigneur, auquel le duc Pierre II donna en 1454, l'ordre de l'Hermine, était un chevalier de Rhodes qu'il avait cautionné par acte du 19 mars 1452, pour une somme de 2.500 livres que ce chevalier devait à un citoyen de Gênes. Cette circonstance nous fait penser que ce seigneur de Martellis pourrait bien appartenir à une famille provencale nommée de Martelli, qui portait d'or à une fasce d'azur accompagnée en chef d'une tête et col de vache de gueules posée en profil (Archives de la Loire-Inférieure, Liasse 164, cassette 65).

On ne peut attribuer ce chevalier à aucune des familles de Bretagne ou des autres pays, appelées Martel ; car nous ferons observer que le titre de messire ne se plaçait jamais devant un nom, et que par suite, Martel est le prénom du seigneur de Martellis, dont la famille nous est, au reste, inconnue. Ce personnage est sans doute le même que messire Martel, mentionné dans un compte de l'an 1466, du trésorier Landais, compte où on lit ce qui suit : « Le duc donna un ordre d'argent doré à deux chevaliers de la suite de la reine de Bohême, et à un autre chevalier de la même compagnie, il en donna un autre qu'il prit des mains de messire Martel ». Ainsi, ce mes­sire Martel n'était pas un nouveau chevalier, mais il était chevalier avant l'an 1466, d'après ce texte. Le nom de Martellis n'est pas joint, il est vrai, dans ce compte à celui de Martel ; mais nous ferons remarquer que, lorsqu'un prénom était peu usité, comme celui de Martel, souvent les trésoriers du duc l'employaient seul dans leurs comptes, pour désigner le personnage auquel il appartenait. C'est ainsi que dans un état de la maison du duc Jean V, de l'an 1420, messire Armel de Châteaugiron est tantôt désigné ainsi, et tantôt par les noms de messire Armel. Nous ferons les mêmes observations au sujet d'Archambaud Rataud, de Maubruny d'Ust et de Ramonet de Boissy, qui figurent dans des comptes analogues avec les simples prénoms d'Archambaud, de Maubruny et de Ramonet.

Le BEAU COUSIN DE RIEUX. On lit dans le compte de Guillaume de Bogier : « Le duc a fait faire un collier d'or pour lui, au lieu du sien qu'il avait donné au beau cousin de Rieux ». Ce seigneur est François de Rieux, sr. de Rieux, d'Ancenis et de Rochefort, qui figure, comme témoin, dans un traité passé le 28 juillet 1449, entre le roi et le due. Aux Etats de Vannes de 1451, il prit place immédiatement, comme baron d'Ancenis, après le vicomte de Rohan, qui siégeait au côté senestre le plus prochain du duc.

JEANNE DE LAVAL,

ARTUSE DE LAVAL :

« Deux colliers de l'ordre du duc donnés à ses nièces Jeanne et Artuse de Laval » (Compte de G. de Bogier). Nous avons dit précédemment, à l'article Monseigneur du Gavre, qu'elles étaient filles de Louis XIII, comte de Laval, et d'Isabelle de Bretagne, soeur du duc.

 

1453. Le sire DE LA HUNAUDAYE. Un collier de l'Ordre du Duc, du prix de XXVII l. X s. donné au sire de la Hunaudaye. (Compte de G. de Bogier) [Note : Les quinze seigneurs dont les noms suivent celui du sire de la Hunaudaye sont mentionnés dans le compte de G. de Bogier, comme ayant reçu un collier de l'ordre du duc, du prix de XXVII l. X s.]. Gilles Tournemine, sr. de la Hunaudaye, fut, en 1457, capitaine de Fougères. On voit dans un compte du 18 juillet 1466, d'Olivier le Baud, trésorier, que Gilles Tournemine, sr. de la Hunaudaye, commandait quarante lances et quatre-vingts archers. Suivant du Paz, il était le quinzième seigneur de la Hunaudaye. Il contribua, en 1449, à la prise de Saint-James de Beuvron et de Mortain, en Normandie, et ensuite à celles de Saint-Lô, de Carentan et d'Avranches. Le duc l'envoya en Guyenne avec un corps de troupes qui contribua, en 1453, au gain de la bataille de Castillon. (Dom Morice, Du Paz, Moréri).

Le sire DE BOLOUY. (Compte de G. de Bogier). Jean Tournemine, sr. de Bolouy, nom orthographié aussi Bouloy, Boloy et Botloy, fut chambellan du duc et grand veneur de Bretagne, en 1457. Il est souvent désigné dans les comptes des trésoriers par le seul nom de sire de Bolouy. On lit dans un compte de Raoul de Launay : A Jehan Tournemine, sr. de Boloy, chambellan, 90 l. Les comptes de la chancellerie, année 1457, contiennent la mention suivante : Institution de grand veneur et maître de la vénerie de Bretagne, pour Jean Tournemine, chevalier. Dans un compte de la même année, d'Olivier le Roux, trésorier, on trouve ce qui suit : Le sire de Bolouy, grand veneur.

GUYON DU FOU. (Compte de G. de Bogier). Guyon du Fou faisait partie, en 1454, des quarante lances de la compagnie du sire de Malestroit, et en 1459, des chambellans et écuyers du duc. Il prit part, en 1453, à l'expédition contre les Anglais, en Guyenne, d'après un compte de Raoul de Launay. Il existe en Bretagne plusieurs familles appelées du Fou, mais nous ignorons à laquelle Guyon du Fou appartient.

Messire OLIVIER GIFFART. (Compte de G. de Bogier). Olivier Giffart fut créé chevalier, en 1437, au siége de Montereau, par le connétable de Richemont. Il était, en 1453, chambellan du duc, et, en 1457, capitaine de cinquante lances fournies et maître des eaux et forêts de la Guerche. D'Argentré rapporte qu'à la bataille de Castillon, en 1453, messire Olivier Giffart, gentilhomme du pays de Rennes, abattit et enleva la bannière du sire de Talbot, général de l'armée anglaise. Du Paz rappelle le même fait et ajoute qu'Olivier Giffart fut capitaine de Hédé, sr. du Plessis-Giffart du Frétay, et qu'il épousa Plezou de la Marzelière, dont il prit le nom et les armes. Un de ses descendants, Pierre de la Marzelière, reçut l'ordre de chevalerie de la main d'Henri II, pour sa belle conduite au combat de Renty, ainsi que le constatent des lettres de ce prince, du mois de mars 1556, que le seigneur de la Marzelière obtint de lui, afin de perpétuer la mémoire de l'honneur qu'il avait reçu. Nous ne reviendrons pas sur ce que nous avons déjà dit de la maison de Giffart, dont on trouvera, au reste, dans l'ouvrage de du Paz, la généalogie.

Messire OLIVIER DE QUÉLEN (compte de G. de Bogier). Olivier de Quélen fut créé, en 1448, par le duc d'Orléans, chevalier du Camail ou du Porc-Epic, et devint, en 1460, grand maître de l'artillerie de Bretagne.

BERTRAND DU CHAFFAUT. (Compte de G. de Bogier). Bertrand du Chaffaut fut, en 1452, écuyer du duc et une des trente lances de la compagnie du sire de Derval. Il prit part, en 1453, à l'expédition de Guyenne, d'après un compte de Raoul de Launay. D'après l'auteur du Dictionnaire du comté nantais, la terre du Chaffaut était une juveigneurie des anciens vicomtes de Rezé, dont la maison du Chaffaut est issue ; Sévestre du Chaffaut en était seigneur en 1271. Cette maison a produit un évêque de Nantes, en 1488, des chevaliers et commandeurs de Malte, un lieutenant-général des armées navales, en 1792, et a obtenu, en 1788, les honneurs de la cour.

JEAN RUFFIER. (Compte de G. de Bogier). Jean Ruffier était, en 1451, chambellan et écuyer du duc, capitaine de cinquante lances fournies, et, en 1457, capitaine de Chantocé. Il prit part, en 1453, à l'expédition de Guyenne. La maison de Ruffier remonte à Busello Ruffier, témoin d'une donation à l'abbaye de Saint-Melaine, en 1184 ; Henri se croisa en 1249 ; Jean fut un des ambassadeurs envoyés, en 1348, en Angleterre, pour traiter de la rançon de Charles de Blois ; il est qualifié chevalier dans l'enquête qui eut lieu, en 1371, pour la canonisation de ce prince ; son sceau représente un écu chargé de dix billettes, 4. 3. 2. 1, avec un lambel de cinq pendants. (Dom Morice. La Noblesse de France aux croisades).

HENRI DE SAINT-NOUAN. (Compte de G. de Bogier). Henri de Saint-Nouan fut, en 1452, une des trente lances de la compagnie du sire de Derval, écuyer du duc, en 1457, capitaine de Lesneven, et, en 1471, chambellan du duc et commissaire pour passer en revue les gens de guerre du sire de Guémené. Il est compris dans un compte de Raoul de Launay parmi les gentilshommes de la maison du duc qui prirent part, en 1453, à l'expédition de Guyenne. On trouve antérieurement : Jean de Saint-Nouan, chevalier, qui figure, comme témoin, dans un acte du 29 mars 1371, par lequel Jeanne de Rostrenen cède au duc sa terre de Guémené-Guingamp. Henri de Saint-Nouan faisait partie, en 1378, des chevaliers de la compagnie de Morice de Tréziguidy, chevalier, composée de trois chevaliers et de vingt et un écuyers. Une famille appelée de Saint-Nouay, qui est peut-être la même que la précédente, a été maintenue, en 1669.

SÉVESTRE ou SILVESTRE DE CARNÉ. (Compte de G. de Bogier). Silvestre de Carné fut fait chevalier du Camail ou du Porc-Epic, par le duc d'Orléans, en 1448. C'est sans doute par erreur que la généalogie produite en 1669, par la famille de Carné, a passé sous silence Silvestre de Carné, et indiqué Cristophe, comme ayant été, en 1448, chevalier de l'Hermine. Silvestre de Carné était, en 1454, capitaine de Chantocé et premier écuyer d'écurie du duc. On lit dans un compte de 1453, de Raoul de Launay : A Sévestre de Carné, écuyer d'écurie du Duc, pour un étendart, un guidon et cent pannonceaux pour le voyage de Guyenne, 50 l. Cette mention nous prouve que Sévestre de Carné prit part à cette expédition, ainsi que le rapporte Dom Morice dans son Histoire de Bretagne.

JEAN DU FAU. (Compte de G. de Bogier). Jean du Fau, écuyer du duc, fut un des gentilshommes de la maison de ce prince qui prirent part, en 1453, à l'expédition de Guyenne. Jean du Fau, le jeune, était, en 1451, grand maître des monnaies de Bretagne.

CHARLES L'ENFANT. (Compte de G. de Bogier). Charles l'Enfant fut un des gentilshommes de la maison du duc qui prirent part, en 1453, à l'expédition de Guyenne. Il était, en 1457, capitaine de Pirmil, château qui défendait un des ponts de Nantes, et, en 1460, premier écuyer d'écurie.

Le sire DE GUEMADEUC. (Compte de G. de Bogier). Rolland Madeuc, sire de Guémadeuc, faisait partie, en 1452, des trente lances de la compagnie du sire de Derval, et commandait, en 1455, vingt lances fournies. Par lettre du 5 juillet 1451, le duc Pierre II érigea en bannière les terres de Guémadeuc, de Crénolles et de Launay, en faveur de son amé et féal écuyer Rolland Madeuc, seigneur desdites terres. Parmi les personnages appartenant à cette maison on trouve Olivier Madeuc, croisé en 1249 ; Thomas, dont le sceau équestre est gravé, avec la date de 1275, dans les Planches de Dom Morice ; Rolland, chevalier, entendu, en 1371, dans l'enquête relative à la canonisation de Charles de Blois ; Rolland, chevalier, sire de Guémadeuc, père du chevalier de l'Hermine, chambellan du duc en 1419, et qui prit part aux siéges de Pontorson et de Pouancé. Son sceau, gravé avec la date de 1407, dans les Planches de Dom Morice, représente un léopard accompagné de sept coquilles, 4, 3. Un membre de cette maison a été admis aux honneurs de la cour en 1771.

JEAN DE ROHAN. (Compte de G. de Bogier). On trouve mentionné dans le compte de Guillaume Bogier deux personnages appelés Jean de Rohan ; le premier fait partie d'une promotion de seize chevaliers de l'ordre, à la date du 8 janvier 1455, et le second de la promotion de huit autres chevaliers, au 5 mars de la même année ; mais comme chacun d'eux n'est désigné que par les noms de Jean de Rohan, il est difficile de bien les connaître : l'un d'eux est probablement Jean de Rohan, qui fut grand fauconnier de Bretagne en 1460. Dom Morice n'a fait mention dans sa liste que d'un seul Jean de Rohan.

HERVÉ DE MÉRIADEC. (Compte de G. de Bogier). Hervé de Mériadec faisait partie, en 1424, des gentilshommes de l'hôtel d'Arthur de Bretagne, comte de Richemont. Il prit ensuite du service en Bourgogne, devint écuyer du duc et porta l'étendard de Bourgogne à la bataille de Rupelmonde, en 1451. Il se rendit célèbre par un combat singulier qu'il soutint en Écosse, en 1446, contre un chevalier nommé James de Douglas, qu'il vainquit et renversa presque sans vie. Son frère Hector de Mériadec prit part à la bataille de Formigny, en 1450 [Note : Les noms de Nuz, de Mériadec, d'Harscouët, d'Urvoy, etc., qui sont des noms de famille, ont été aussi portés comme surnoms, ce qui a été cause que l'on a quelquefois considéré certaines familles comme issues de familles qui en étaient totalement distinctes. Il ne faudrait donc pas croire que la maison de Kergournadec'h descendit de celle de Nuz, comme l'a avancé M. Briant de Laubrière, et que les Mériadec fussent une branche des Guicaznou, parce que les noms de Nuz et de Mériadec ont été portés, comme prénoms, par des membres des familles de Kergournadec'h et de Guicaznou. M. de la Grasserie a aussi essayé de rattacher les Harscouët, famille, au reste, très-ancienne et très-distinguée, aux sires de Retz de la maison de Sainte-Croix, parce que plusieurs de ceux-ci ont pris, comme prénoms, ceux de Harsculphe ou d'Arscoit].

MICHEL DE SAINT-AIGNAN. (Compte de G. de Bogier). Nous n'avons rien trouvé de relatif à ce chevalier, qui appartenait à une famille qui tire son nom de la terre de Saint-Aignan, évêché de Nantes, et qu'elle a possédé jusqu'en 1477. Elle remonte à Louis de Saint-Aignan, chevalier, en 1271 ; Jean faisait partie, en 1371, des écuyers de la compagnie de Girard Chabot, sire de Rays ; Louis figure parmi ceux de la compagnie d'Eon de Lesnérac, capitaine de Clisson, en 1380 ; Pierre, chevalier, était, en 1460, maître d'hôtel de la duchesse.

JEAN EDER. (Compte de G. Bogier). Jean Eder était écuyer et chambellan du duc, en 1455, et capitaine du Croisic, en 1457.

OLIVIER DE CLEUZ ou DU CLEUZ. (Compte de G. de Bogier). Olivier de Cleuz avait sous ses ordres, en 1431, au siége de Pouancé, vingt-cinq hommes d'armes et quinze archers. Il devint, en 1432, écuyer de Mgr. Gilles de Bretagne, et, en 1450, chambellan du duc. La terre de Cleuz était une terre de haute justice, située près de Saint-Nazaire, évêché de Nantes, qui appartenait, en 1392, à Jean de Cleuz, et qui est restée dans cette famille jusqu'en 1586. Guillaume de Cleuz était, en 1480, un des quatre-vingt-dix archers des ordonnances du duc ; Jean prit part à la ligue des seigneurs contre le trésorier Landays ; Thébaud faisait partie des gentilshommes préposés à la garde du Plessis-Bertrand, en 1487. (Dom Morice. Dictionnaire des terres du comté nantais).

 

1454. Le sire DE PENHOET. (Compte de Guillaume de Bogier du 5 mars 1454.) Guillaume, sire de Penhoët, figure pour une pension de deux cents livres dans un compte de 1452, de Raoul de Launay. Il est ordinairement désigné par les noms de sire de Penhoët dans les comptes des trésoriers de Bretagne. Le sire de Penhoët siégea parmi les bannerets et les bacheliers au parlement général en 1455. Un autre Guillaume de Penhoët prit place aussi au même parlement parmi les bannerets, par suite de l'érection en bannière, en 1451, de ses terres de Kermel et de Coëtfrec. La maison de Penhoët a produit, en 1411, un amiral de Bretagne.

PLESSIS-ANGER. (Compte de G. de Bogier). Jean Anger, sr. du Plessis-Anger, siégea parmi les bannerets et les bacheliers au Parlement général de 1451, comme sire de Pluscallec ou de Plusquellec. Il fut, en 1454, chambellan du duc. Suivant du Paz, les seigneurs du Plessis-Anger sont issus d'un puîné de la maison de Lohéac, qui en aurait conservé les armes, en prenant le nom d'Anger pour surnom de sa famille, mais il ne précise pas le temps dans lequel ce changement eut lieu. Le plus ancien du nom d'Anger ou d'Angier que nous ayons trouvé dans les Preuves de Dom Morice, est Pierre Angier, chevalier qui servait en Saintonge avec deux chevaliers, cinq écuyers et treize archers, ainsi qu'on le voit par une quittance de ses gages du 29 octobre 1308. Cette date donnée par Dom Morice est inexacte, et c'est sans doute 1358 qu'il faut lire, car dans cette quittance Pierre Angier reconnaît avoir reçu la somme de deux cent quatre-vingt-huit livres et quinze sous tournois de Jacques l'Empereur, trésorier des guerres du roi. Or, Jacques l'Empereur n'était pas trésorier des guerres du roi en 1308, mais bien en 1353, ainsi que nous l'apprend une quittance du 26 mai de la même année, de Jamet du Chastel, écuyer. Jean Anger faisait partie, en 1375, des chevaliers de la compagnie d'Olivier de Clisson ; autre Jean, sr. du Plessis-Anger, père du chevalier de l'Hermine, fut, en 1421, chambellan du duc. Les armes déclarées par les Anger du Plessis-Anger et de Crapado à la réformation de 1669, sont de vair au bâton de gueules en bandes, armes qui indiquent leur descendance probable de la maison de Lohéac. L'armorial du père Toussaint de Saint-Luc donne aux Angier de Lohéac et de Crapado les armes suivantes : de sable à trois fleurs de lys d'or. Les Anger du Grand-Pré, qui portaient de vair à trois croissants de gueules, ont été déboutés à la réformation de 1669. Du reste, les changements d'armoiries, par suite d'alliance ou par tout autre motif, étaient très-fréquents en Bretagne. Le choix des armoiries dans les anciennes familles ayant été arbitraire, il est quelquefois arrivé que certaines de leurs branches ont pris des armoiries différentes.

Messire JEAN DE PONTROUAULT (Compte de G. de Bogier). Le titre de messire fait voir que Jean de Pontrouault était chevalier ; ce titre lui est en effet donné dans des actes antérieurs à l'année 1454, époque à laquelle il reçut l'ordre de l'Hermine. En 1453, il était chambellan du duc et capitaine de Saint-Malo. Nous voyons dans les Preuves de Dom Morice, qu'un Jean de Pontrouault faisait partie, en 1420, des hommes d'armes de la retenue du sire de la Bellière ; Thomas servait, comme écuyer, dans la compagnie du même seigneur, en 1424 ; il fut aussi, en 1443, connétable de Nantes, et chambellan du duc, en 1455.

Messire JEAN DE BELLOUAN. (Compte de G. de Bogier). Jean de Bellouan est mentionné dans un compte de Jean de Launay, de 1453, au nombre des gentilshommes de la maison du duc désignés pour prendre part à l'expédition contre les Anglais en Guyenne. Ce fut sans doute pendant cette guerre qu'il devint chevalier, car, dans la promotion des chevaliers de l'Hermine, du 5 mars 1455, il est qualifié messire, titre qui, dans des comptes antérieurs à 1453, ne lui est pas donné. En 1457, il servait en qualité d'homme d'armes, dans une compagnie d'ordonnance commandée par Jean de Rougé, dit le Galloys. La maison de Bellouan est connue depuis Olivier, croisé, en 1249 ; Alain était un des écuyers de la compagnie d'Olivier de Clisson, en 1380 ; Guillaume faisait partie, en 1420, des hommes d'armes de la compagnie du vicomte de la Bellière, destinée au recouvrement de la personne du duc, prisonnier des Penthièvre ; Pierre, connétable de Ploërmel, commandait l'artillerie du duc au siége de Châteauceaux, une des places des Penthièvre. On voit dans la généalogie produite, en 1669, devant les commissaires du roi par la maison d'Avaugour, que Jean de Bellouan, sr. du Vay, épousa Blanche d'Avaugour, à condition que leurs enfants prendraient les nom et armes d'Avaugour. Un membre de cette maison a été admis, en 1787, aux honneurs de la cour (Dom Morice, du Paz. La noblesse de France aux croisades. Nobiliaire de Courcy).

PETIT-JEAN L'ABBÉ. (Compte de G. de Bogier). Ce seigneur est probablement messire Jean l'Abbé, chevalier, qui fut, en 1459, maître de l'artillerie de Bretagne.

PLUFFRAGAN. (Compte de G. de Bogier). Le compte de ce trésorier ne porte pas d'autre mention, circonstance qui nous empêche de déterminer d'une manière précise à quel membre de la famille de Pluffragan ou de Plouffragan appartenait le chevalier de l'Hermine. Nous pensons qu'il s'agit ici de Pierre de Pluffragan, qui, en 1451, était écuyer et maître d'hôtel du duc, et, en 1455, chambellan de ce prince et capitaine de Redon. On trouve aussi Louis, Olivier et Guillaume de Pluffragan, le premier écuyer du duc, en 1454, et les autres mentionnés dans des montres d'hommes d'armes des années 1414 et 1416 ; un autre Olivier, mais qui n'était pas chevalier, servit, en 1482, avec Eonnet Sauvage, de pleige pour Olivier de Broon, capitaine de Dol. La maison de Pluffragan remonte à Guillaume, un des écuyers de la compagnie de Bertrand du Guesclin, en 1371.

GEOFFROI MAUHUGEON. (Compte de G. de Bogier). Geoffroi Mauhugeon était écuyer du duc, en 1452, et homme d'armes de la compagnie du sire de Villeblanche, en 1457. Jean Mauhugeon, peut-être frère du précédent, fut, en 1480, grand maître de l'artillerie de Bretagne.

Messire JEAN CHAUVIN (Compte de G. de Bogier). Avant de recevoir le collier de l'ordre de l'Hermine, il était chevalier. Dans certains titres, il est qualifié seigneur de l'Espronnière. On le trouve, en 1452, au nombre des écuyers et des chambellans du duc ; en 1457, homme d'armes de la compagnie du maréchal de Malestroit ; en 1458, capitaine de Dol, et, en 1462, commissaire pour tenir les montres du territoire de Guérande. Il fut aussi, en 1453, un des gentilshommes de la maison du duc, désignés pour prendre part à l'expédition de Guyenne.

Messire ROBERT L'ÉPERVIER. (Compte de G. de Bogier). Robert l'Épervier était écuyer du duc, en 1452 ; capitaine de Guérande, en 1458 ; homme d'armes de l'ordonnance, en 1461 ; chambellan du duc et commissaire pour tenir les montres de Guérande, en 1471. Il figure dans un compte de 1453, parmi les gentilshommes de la maison du duc désignés pour prendre part à l'expédition de Guyenne.

Messire BERTRAND DE MAREIL. (Compte de G. de Bogier). Il faisait partie, en 1453, des gentilshommes de la maison du duc désignés pour l'expédition de Guyenne, et fut, en 1457, homme d'armes de la compagnie du maréchal de Malestroit et capitaine du Gavre. Nous trouvons le nom de Mareil orthographié aussi Mareuil, Maroil et Marouil. Bernard de Marouil est mentionné parmi les chevaliers de la compagnie de Bertrand du Guesclin, dans une montre du premier octobre 1371, rapportée dans les Preuves de Dom Morice. Guillaume, sr. de Mareil, apposa son sceau à un mémoire du 7 novembre 1435, des héritiers de Gilles de Retz, pour prouver ses prodigalités. Ce sceau, gravé dans les Planches de Dom Morice, représente un échiqueté d'hermines et de gueules. Il existe, d'après le Dictionnaire des terres du comté nantais, plusieurs terres appelées Mareil ; l'une d'elles, appelée le Haut-Mareil, terre de haute-justice, appartenait, en 1280, à Guillaume de Mareil, chevalier.

GUILLAUME CHAUVIN. (Compte de G. de Bogier). Ce Guillaume Chauvin, qu'il ne faut pas confondre avec le chancelier qui fut créé, en 1466, chevalier de l'Hermine, figure, comme témoin, dans des lettres du 9 novembre 1454, par lesquelles le duc Pierre fit don à Olivier de Coëtlogon de l'office de greffier héréditaire de son parlement.

OLIVIER DE COETLOGON. (Compte de G. de Bogier). Olivier de Coëtlogon, sr. de Méjusseaume, écuyer et conseiller du duc Pierre II, fut créé par lettres du 9 novembre 1454, greffier héréditaire de son Parlement, en récompense de ses services et de ceux de ses prédécesseurs.

GUILLAUME DE BOGIER. On lit dans un compte du 5 mars 1454, de Guillaume de Bogier : « Un collier de l'ordre à ce dit trésorier ». Guillaume de Bogier était Trésorier-général. Les Bogier, suivant M. de Courcy, étaient seigneurs dudit lieu, évêché de Vannes.

 

1455. ARCHAMBAUD RATAUD, écuyer du connétable de Richemont, portait un collier d'argent de l'ordre de l'Hermine, d'après la liste de Dom Morice. Il figure dans un compte de 1457, d'Olivier le Roux, parmi les chambellans et les écuyers du duc.

JACQUES DE SAINT-POU. On lit dans un compte du 12 avril 1455, du trésorier général G. de Bogier : « Au sire de Malestroit, pour un collier de l'ordre que le duc donna à Jacques de Saint-Pou ». Messire Jacques de Saint-Pou figure dans un compte de l'an 1462, du trésorier Landays, pour une pension de mille livres.

 

1457. GEORGES L'ÉPERVIER. Un compte de Jean du Bois, trésorier, à la date du 12 mai 1457, contient la mention suivante : « A Georges l'Épervier, pour un collier que le duc prit de lui pour l'envoyer au fils du chancelier de Bourgogne ». Georges l'Épervier était, en 1457, écuyer, chambellan du duc et capitaine de Touffou. Un compte de Guillaume le Roux nous apprend que le duc fut parrain d'un de ses enfants. Son frère Robert fut aussi chevalier de l'Hermine.

Le FILS DU CHANCELIER DE BOURGOGNE. Nous avons dit, à l'article précédent, que le duc prit à Georges l'Épervier un collier de l'ordre de l'Hermine, pour l'envoyer au fils du chancelier de Bourgogne. Ce seigneur est Antoine Rolin, sr. d'Aymeries et de Lens, chambellan du roi Louis XI, grand veneur, maréchal et grand bailli de Hainaut, que l'on trouve mentionné dans une lettre du comte de Charolais du 24 juillet 1464, relative à une alliance projetée entre ce prince et le duc de Bretagne. Le chancelier Nicolas Rolin fut l'auteur de la fortune et de l'illustration de sa famille ; deux autres de ses fils furent cardinaux et évêques d'Autun.

 

1459. PONS ou PONCET DE RIVIÈRE. Un compte de Michel de la Noë, trésorier, à la date du 12 mai 1459, contient ce qui suit : « Un collier d'argent de l'ordre du duc, donné à Poncet de Rivière, auquel était un gros diamant et une perle de compte ». Ce seigneur est presque toujours désigné par les noms de Poncet de Rivière, mais D. Taillandier, continuateur de Dom Morice, a indiqué dans le second volume de son histoire, à l'article Errata, qu'il faut lire Poncet de la Rivière. C'est ainsi que d'Argentré écrit aussi ce nom. Messire Poncet de Rivière ou de la Rivière, chambellan et conseiller du duc, fut envoyé par lui en ambassade en Bourgogne, comme le témoignent les instructions qui lui furent données le 17 avril 1472, ainsi qu'à Guillaume de Souplainville et à maître Nicolas de Kervéno. Un compte d'Yvon Milon, trésorier, nous apprend que Poncet de Rivière était, en 1452, capitaine de cinquante lances de la garde du duc. D'Argentré rapporte qu'il fut maire de Bordeaux, en 1488. Nous regrettons de ne pas avoir de documents pouvant préciser d'une manière certaine à quelle famille il appartenait.

 

1462. Le BATARD DE BOURGOGNE. On voit dans un compte de l'an 1462, du trésorier général Landays, que le duc prit du sire de Derval un collier de l'ordre, pour le donner au bâtard de Bourgogne. Messire Antoine, bâtard de Bourgogne, comte de la Roche, était fils de Philippe le Bon et de Jeanne de Presle. Il fut chevalier de la Toison-d'Or, et mourut en 1502.

 

1466. GUILLAUME CHAUVIN, chancelier. Un compte du mois de mai 1466, du trésorier Landays, contient la mention suivante : « Le duc prit de Guillaume Chauvin, chancelier, un collier de l'ordre pesant un marc, pour le donner au frère de la reine de Bohême, qui était venu à Nantes vers le duc, passant pays, au voyage de Jérusalem et de Saint-Jacques de Galice ».

Le FRÈRE DE LA REINE DE BOHÊME. (Article précédent).

TROIS CHEVALIERS de la suite de la reine de Bohème. Nous lisons dans un compte de l'an 1466, du trésorier Landays, le passage suivant : « Le duc donna un autre ordre d'argent doré à deux chevaliers étant avec le frère de la reine de Bohême, et à un autre chevalier de la même compagnie, en donna un autre qu'il prit des mains de messire Martel ».

Messire MARTEL. Ce chevalier, nommé avec la date de 1466 dans la liste de Dom Morice, est le même personnage que messire Martel de Martellis, chevalier de l'Hermine en 1454, ainsi que nous en avons donné la preuve à l'article Martel de Martellis. M. de Courcy, dans la liste qu'il a donné des chevaliers de l'Hermine, a substitué à ce nom de messire Martel celui d'Antoine Martel, sr. de Beaumont, mais nous ferons observer que cet Antoine Martel est qualifié seulement écuyer dans un compte de l'an 1494, de Nicolas Herbelot, trésorier du duc, tandis que s'il eût été chevalier en 1466, son nom aurait été accompagné du titre de chevalier, ou son prénom précédé de celui de messire. Moréri, dans la généalogie qu'il a dressée des Martel de Normandie, ne donne pas à Antoine Martel, sr. de Beaumont, d'autre qualité que celle d'écuyer.

Le sieur DE LA MARCHE. Un compte de 1466, du trésorier Landays, nous apprend qu'un collier de l'ordre du duc fut donné au sieur de la Marche, venu vers le duc à Nantes, de par Monsieur de Charolais. Ce seigneur de la Marche est Olivier de la Marche, chevalier, conseiller, maître d'hôtel et capitaine de la garde de Charles Ier, duc de Bourgogne, et auteur des mémoires qui ont illustré son nom. Il fut envoyé en Bretagne en 1466, par le comte de Charolais, pour resserrer les liens de l'alliance qui existait entre les ducs de Bretagne et de Bourgogne. Ce fut à cette occasion que le duc le décora d'un collier de son ordre, et en donna un autre d'argent à Hervé Garlot, qui l'avait accompagné, ainsi que l'indique le compte précité du trésorier Landays.

HERVÉ GARLOT. (Article précédent).

ANTOINE DE LAMETH. D'après un compte du trésorier Landays, à la date de 1466, un collier d'argent de l'ordre du duc fut donné à Antoine de Lameth. Ce seigneur était écuyer de monseigneur Jacques de Luxembourg, frère de la duchesse de Bretagne.

 

1474. GUILLAUME BISCHE, conseiller du duc de Bourgogne. On lit dans un compte de 1474, du trésorier Landays : « Un collier de l'ordre du duc envoyé par Antoine de Lameth à messire Guillaume Bische, conseiller du duc de Bourgogne ». Guillaume Bische ou de Bische est qualifié chevalier, sr. de Clary, conseiller et premier maître d'hôtel du duc de Bourgogne, dans un traité passé, en 1472, entre le roi de France et les ducs de Bretagne et de Bourgogne, traité inséré dans les Preuves de Dom Morice.

Le SEIGNEUR D'URFÉ. (Collier d'or). Le personnage ainsi désigné dans la liste de Dom Morice est Pierre, sr. d'Urfé, gentilhomme de la cour du duc de Bourgogne, qui s'attacha au service du duc de Bretagne François II, à l'époque où ce prince fit alliance avec le comte de Charolais. Pierre d'Urfé devint, en 1480, grand écuyer de Bretagne, et, en 1488, grand écuyer de France et chevalier de l'ordre du roi. Dans une montre du 12 mars 1489, il s'intitule Pierre d'Urfé, chevalier, grand écuyer de France, sénéchal de Beaucaire, capitaine de cinquante hommes d'armes et de cent archers. A la maison d'Urfé appartenait Honoré d'Urfé, sr. de Châteauneuf, auteur du célèbre roman d'Astrée.

 

1476. JEAN LE BOUTEILLER, chevalier, sr. DE MAUPERTUIS. Nous trouvons la mention suivante dans un compte de l'an 1476 de François Avignon : « Un collier de l'ordre pris auparavant ces heures de M. Jehan le Bouteiller, chevalier, seigneur de Maupertuis, et envoyé par messire Poncet de Rivière à messire Philippe de Commines ». Jean le Bouteiller, sr. de Maupertuis, était, en 1477, chambellan du duc, capitaine de Dol et capitaine de vingt archers de la petite garde du corps. Ces archers étaient au nombre de cent, partagés en cinq compagnies. Les autres capitaines de ces archers étaient M. le bâtard de Bretagne, (François de Bretagne, sr. d'Avaugour), Geoffroi Ruffier, Jean de Langan et François de Saint-Denis. Jean le Bouteiller fut aussi Maître de l'artillerie de Bretagne, en 1487, et conseiller du roi, en 1496.

PHILIPPE DE COMMINES fut, ainsi que nous l'avons indiqué à l'article précédent, chevalier de l'Hermine, en 1476. Il quitta le service du duc de Bourgogne pour celui du roi Louis XI, qui lui fit don de plusieurs seigneuries et de la principauté de Talmont. En 1477, il fut créé sénéchal du Poitou, et devint ensuite capitaine des ville et château de Chinon. Charles VIII l'envoya, en 1485, en ambassade en Bretagne. Accusé d'avoir favorisé les intrigues du duc d'Orléans, depuis Louis XII, il fut exilé, en 1488, par arrêt du Parlement, qui ordonna la confiscation du quart de ses biens. il rentra en grâce plus tard, auprès du roi Charles VIII, le suivit en Italie et prit part, en 1495, à la bataille de Fornoue. Il ne laissa qu'une fille, qui épousa René de Bretagne comte de Penthièvre, de la maison de Brosse. Les mémoires qu'a laissés Philippe de Commines lui assignent un rang distingué parmi nos historiens.

 

1477. Messire CRISTOPHE, neveu du cardinal de Milan. Il est mentionné dans la liste de Dom Morice, comme ayant reçu un collier de l'ordre de l'Hermine en argent.

 

1479. LOUIS D'ORANGES, chevalier des parties d'Espagne. (Compte de François Avignon, du mois de novembre 1479).

La note suivante, tirée du Nécrologe de l'église de Quimper, et rapportée par Dom Morice à la fin de sa liste des chevaliers de l'Hermine, ferait supposer que Jeanne le Barbu, femme de Jean du Juch, chevalier, aurait été décorée de l'ordre de l'Hermine : « Dominus Henricus de Jugo, miles, fundavit hodie anniversarium tunc defunctœ Dominœ Johannetœ Barbuti, militessœ, conjugis suœ, cujus cadaver jacebat in sarcophago receptum in choro ecclesiœ Corisopitensis , et pro fundatione solvit realiter capitulo summam et numerum duodecim scutorum antiquorum ad quindecim libras monetœ accendentium. Actum die martis XIV februarii anno MCCCCLXV ».

(A. de Couffon de Kerdellech).

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