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LES GRANDS OFFICIERS DU DUCHÉ DE BRETAGNE

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GRANDS CHAMBELLANS DE BRETAGNE.

 

La dignité de grand chambellan de Bretagne était attachée à la possession de la terre de Châteaugiron. On voit dans la relation du Parlement général tenu à Vannes en 1451, que derrière le duc était le sire de Derval et de Châteaugiron, premier et grand chambellan héréditaire de Bretagne, par concession et grâce jadis faite à ses prédécesseurs, à cause de sa seigneurie de Châteaugiron ; lequel seigneur de Châteaugiron, par suite de son office, portait la queue du manteau du duc. Nous ignorons à quelle époque cette concession a été faite ; toutefois, ce n'est qu'à partir du commencement du XVème siècle, qu'il est fait mention dans les comptes des trésoriers de Bretagne, des dignités de grands chambellans, grands maîtres d'hôtel, etc. En France, le titre de chambellan de France fut seul employé jusqu'au commencement du XIVème siècle, époque à laquelle il fut remplacé par celui de grand chambellan.

Les ducs donnèrent quelquefois le titre de grand chambellan à d'autres seigneurs qu'à ceux de Châteaugiron, sans préjudicier sans doute à leurs droits.

 

1249. Monseigneur ETIENNE GOUYON, dominus Stephanus Gouyon, sr. de la Roche-Gouyon et de Matignon, est qualifié premier chambellan de Bretagne, primus chambellanus Britannie, dans une charte de l'abbaye de Saint-Jacut de l'an 1249, relative à une fondation des Matignon. Dans cette charte, Etienne Gouyon figure, comme grand-père de Salomon Gouyon, sr. de la Roche-Gouyon et de Matignon, qui confirme la donation précitée. (Anciens Evêchés de Bretagne, par MM. Geslin de Bourgogne et A. de Barthélemy).

 

1405. PATRY DE CHATEAUGIRON, chevalier, premier et grand chambellan de Bretagne, prend ces qualités dans un acte du 4 août 1405, rapporté par du Paz. Il est qualifié maréchal de Bretagne, ainsi que premier et grand chambellan, dans des lettres du 15 septembre 1407, par lesquelles le duc l'institue capitaine de la ville et château de Moncontour.

 

1409. ARMEL DE CHATEAUGIRON, chevalier, maréchal de Bretagne, figure avec le titre de premier et proche chambellan du duc, dans des lettres de ce prince, du 14 octobre 1409, par lesquelles il le charge d'aller faire à sa place hommage au roi d'Angleterre pour son comté de Richemont.

On lit dans la Réformation de l'ordonnance de l'hôtel du duc, à la date de 1417 : « Messire Henri du Parc, capitaine de Guérande, ne prend nuls gages, parce qu'il doit être content des capitaineries de Rennes et de Guérande, mais quand il viendra à cour, il aura quatre chevaux de livrée et jouira de tels droits qu'il appartient à premier et grand chambellan, ainsi qu'avait feu messire Armel de Châteaugiron ».

 

1415. JEAN DE LAMBILLY fut grand chambellan et premier gentilhomme de la chambre du duc, suivant la généalogie produite, en 1669, devant les commissaires de la Réformation de la noblesse de Bretagne. L'Armorial de M. de la Grasserie nous apprend que les lettres qui conférèrent à Jean de Lambilly cette dignité, sont datées du 16 décembre 1415. Nous n'avons trouvé dans les Preuves de Dom Morice, rien de relatif à Jean de Lambilly. Cette maison est connue depuis Guillaume de Lambilly, qui vivait. en 1362 ; Olivier est mentionné parmi les hommes d'armes qui accompagnèrent Richard de Bretagne en France, en 1419 ; Robert fut un des commissaires désignés pour tenir les montres de l'évêché de Vannes, en 1487, et capitaine des francs-archers, élus et arbalétriers de cet évêché ; Jacques, homme d'armes de la garde du duc, fut tué au siége de Brest, en 1489. Cette maison a obtenu en 1780 et en 1786, les honneurs de la cour.

 

1417. HENRI DE PARC, capitaine de Rennes et de Guérande, remplissait, en 1417, ainsi que nous l'avons dit à l'article Armel de Châteaugiron, les fonctions de premier et grand chambellan. Il existe en Bretagne plusieurs familles portant le nom de du Parc. Le nobiliaire de M. de Courcy, attribue Henri du Parc à celle qui porte d'argent à une fasce de sable, accompagné de trois coquilles de gueules.

 

1437. SIMON D'ESPINAY, IIème du nom, fils de Robert, grand maître d'hôtel de Bretagne, fut, suivant Moréri et du Paz, grand chambellan de Bretagne, et mourut avant son père, c'est-à-dire avant l'an 1438. La généalogie produite devant les commissaires du roi à l'époque de la réformation de la noblesse de Bretagne, en 1668, donne à Simon d'Espinay la qualité de grand chambellan.

 

1451. JEAN DE CHATEAUGIRON, sire dudit lieu et de Derval, fut grand chambellan de Bretagne, ainsi que l'apprennent des lettres du duc Pierre II, du 19 mai 1451, par lesquelles il érige en baronnie d'états la terre de Derval, en faveur de son amé et cher neveu et cousin Jean , sire de Châteaugiron et de Derval, premier et grand chambellan de Bretagne par droit d'héritage. Dans ces lettres, le duc rappelle que le sire de Châteaugiron et de Derval est le fils de son cousin de Combourg, et qu'il a épousé Hélène, fille de Guy, comte de Laval  et d'Isabeau de Bretagne. Le sire de Châteaugiron et de Derval fut créé en 1454 chevalier de l'Hermine et mourut en 1482. Il était fils de Geoffroi de Malestroit, sire de Combourg, chevalier de l'Hermine, et de Valence de Châteaugiron. Geoffroi de Malestroit descendait d'une branche de la maison de Châteaugiron, qui au XIVème siècle, par suite d'une alliance avec l'héritière de Malestroit, en avait pris le nom.

Après la mort du sire de Châteaugiron et de Derval, arrivée en 1482, il ne lui fut pas donné, du moins nous n'en avons trouvé nulle preuve, de successeur dans la charge de grand chambellan. Le duc François II mourut quelques années après, en 1488, laissant pour héritière sa fille Anne, qui devint, en 1491, reine de France. A partir de ce moment, une grande partie des charges du duché fut donnée à des Français.

 

1532. JEAN DE LAVAL, sr. DE CHÂTEAUBRIANT, chevalier de l'ordre du roi, gouverneur de Bretagne, remplit les fonctions de premier chambellan du duc, en qualité de seigneur de Châteaugiron, à la cérémonie du couronnement comme duc de Bretagne du duc François III, dauphin de France, qui eut lieu à Rennes, en 1532. La même année, après la mort de ce prince, la Bretagne fut réunie à la France.

Le. P. du Paz, qui, dans son style imagé, se sert souvent des expressions chevalier preux et hardi, chevalier prudent et sage, donne quelquefois les titres de grand chambellan, grand échanson, etc., à des personnages qui ont été seulement échanson ou chambellan. Ainsi, il rapporte que François de Saint-Amadour fut, en 1486, grand chambellan du duc François II, tandis que ce seigneur est simplement qualifié chambellan dans le testament de ce prince, du 11 septembre 1488. Il dit aussi que Guy d'Espinay fut chambellan du duc François II, et ensuite grand chambellan de la duchesse Anne, quoique les États de la maison de cette princesse ne fassent aucune mention de Guy d'Espinay, ni de la dignité de grand chambellan.

Moréri, qui copie souvent du Paz, n'est pas non plus toujours exact ; ainsi il dit qu'Olivier de Quélen, grand maître de l'artillerie de Bretagne en 1460, fut aussi grand chambellan du duc, quoique les actes rapportés par Dom Morice où figure ce seigneur, entre autres celui par lequel il est nommé grand maître de l'artillerie, ne lui attribuent que la qualité de chambellan. Dans la même généalogie de la maison de Quélen, Moréri dit aussi qu'Olive de Quélen épousa Jean de Carné, sr. de Trécesson, et que cette Olive fut mère de Guillaume, sr. de Trécesson, grand chambellan de Bretagne. Si nous consultons la généalogie produite en 1669 devant les commissaires du roi par la maison de Trécesson, nous voyons qu'Olive de Quélen épousa, en 1392, Jean de Trécesson, chambellan et connétable du duc Jean V, et que leur fils Guillaume fut seigneur de Trécesson ; la généalogie précitée ne lui donne aucun autre titre. Ce Guillaume eut un fils, nommé Olivier, qui fut père de Jean de Trécesson, lequel, étant mort sans postérité, laissa pour héritière de la terre de Trécesson sa soeur Jeanne, qui épousa, vers l'an 1440, Eon de Carné, dont le fils François prit seulement en 1494 le nom de Trécesson, en vertu de lettres patentes du roi Charles VIII, que l'on trouvera rapportées dans les Preuves de Dom Morice.

D'Argentré, à la page 144 de son Histoire de Bretagne, a inséré la copie d'une charte attribuée à Alain le Long, roi des Bretons, mais évidemment fabriquée au XIVème siècle et dans le style de cette époque. Elle est datée die decima mensis maii, indictione undecima, anno ab incarnatione Verbi 683 (sic). Dans cette charte figure Rivalon de Rostrenen, qu'Alain appelle miles et cambellarius noster, des professeurs en droit civil et en droit canon, utriusque juris professores, des maîtres des eaux et forêts, des receveurs, des collecteurs de deniers, des comtes de Cornouailles et de Léon, qui signent ladite charte, sub signis manualibus comitum Cornubiensis et Leonensis, etc... On ne conçoit pas comment un homme aussi savant que d'Argentré ait pu accepter une production d'une fausseté si évidente, et qui n'a aucun rapport avec le temps où vivait le roi Alain. Les arguments qu'il fournit pour prouver l'authenticité de cette charte ne sont pas sérieux ; les noms de famille n'existaient pas au VIIème siècle, pas plus que les dénominations par lesquelles sont désignés les officiers du roi Alain. Ces exemples prouvent combien il est nécessaire de n'établir un travail historique ou généalogique que sur des titres positifs, et de ne pas admettre sans contrôle les faits avancés par les auteurs qui nous ont précédés (A. de Couffon de Kerdellech).

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