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BOUVRON

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La commune de Bouvron (bzh.gif (80 octets) Bolvronn) fait partie du canton de Blain. Bouvron dépend de l'arrondissement de Châteaubriant, du département de Loire-Atlantique.

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de BOUVRON

Bouvron vient de "bebar" (castor) et "onno" (eau). Une autre explication plausible est que Bouvron (Boveron) viendrait du mot latin "boves" qui signifie "boeufs" ; un boveron serait un lieu de pacage de boeufs.

Bouvron serait issu d'un démembrement de Fay (Fay-de-Bretagne). La première mention du nom de Bouvron (Bulwron ou Buluuron) date de 878, dans un acte du Cartulaire de l'abbaye de Redon. Alain Le Grand, comte de Nantes, donne le "plebs" Bouvron aux moines de l'abbaye de Redon, en rémission de ses péchés, tel que le rapporte la charte de donation du 3 ou 8 mai 878. L'extrait suivant en latin est vraisemblablement le plus ancien document écrit concernant Bouvron : donaui eis plebem quae vocatur buluuron. En voici la traduction : « Etant donné l'approche de la fin du Monde, dont les malheurs récents ne sont qu'autant de signes certains, c'est pourquoi, moi, Alain, considérant la gravité de mes péchés et songeant à la bonté de Dieu qui a dit : " Faites l'aumône et vous serez lavés de vos fautes " ; assuré par ailleurs, que la récompense me sera donnée dans la bienheureuse éternité en échange des biens dont je me serai dépouillé pour les sanctuaires des saints et le soulagement des pauvres, je donne par lettre de donation, à perpétuité, au monastère Saint-Sauveur de la ville de Redon et aux moines qui y servent Dieu sous la règle de Saint Benoît le plou de Bouvron tout entier avec ses terres, ses bois, ses prairies, ses pâturages, ses eaux et cours d'eau, ses biens meubles et immeubles, pour le règne de Dieu et pour le repos de l'âme de mon frère Pasqueton (tué par les Normands l'année précédente) et la prospérité de mon royaume. Cette terre appartiendra, jusqu'à la fin des temps, à tous les moines qui se succéderont et le prélèvement d'impôt ou de tribut ne sera permis qu'au Monastère de Redon et à ses moines. Fait à Redon, le samedi du cinquième des nones de Mai, vingt-quatrième de la lune. L'an du Seigneur 878 sous l'épiscopat de Kenmonoc, évêque de Vannes, Liberius abbé de Redon, en présence des hommes éminents dont voici les noms : Alain, comte de Bro-Waroc, qui fait la donation et en demande la confirmation ; témoin Hirdoiarn ; témoin Arbidoe ; témoin Maencoual ; témoin Eudon ; témoin Magdone ; témoin Juduwocon ; témoin Sulhoiarn ; témoin Uwetencar ; témoin Jarlios ; témoin Exaudi ; témoin Glur ; témoin Hitin ; témoin Mairos, prêtre ; témoin Uwornwnocon, prêtre ; témoin Gerhait, prêtre ; témoin Maencoral ; témoin Dalam, clerc ».

Ville de Bouvron, anciennement en Bretagne.

La paroisse de Bouvron est donnée plus tard à l'abbaye de Saint-Gildas-des-Bois (elle-même filiale des bénédictins de l'abbaye de Redon). En 1330, la paroisse payait 49 sous de rente à Guillaume de Rochefort, qui était le principal seigneur du lieu et possédait la terre de Quéhillac.

L'église de Bouvron a pour origine un prieuré dépendant au XIIème siècle de l'abbaye de Saint-Gildas-des-Bois. Celle-ci avait jadis le droit de désigner le curé. Le prieuré était situé dans le village du Chastel (Châtel) et était dédié à saint André.

Le territoire de Bouvron était jadis divisé en trois juridictions : Quéhillac, Villefrégon et Vilhouin. Pendant la majeure partie du XVIIème siècle, la famille Cadaran possédait la terre et la maison noble de de Villehouin (ou Vilhouin), tandis que la famille Cybouault possédait celle de La Villefrégon. La seigneurie de Quéhillac absorbe plus tard les deux autres Villefrégon et Vilhouin. Ces seigneuries étaient vassales de celle de Blain, propriété, à partir du XIIIème siècle, de la famille de Clisson, dont le membre le plus célèbre fut le connétable Olivier. Nous savons qu'après avoir été, vers 1108, domaine propre du duc de Bretagne, Alain Fergent, la seigneurie de Blain passe entre les mains de la famille de Clisson et qu'après 1409, à la mort du connétable, sa fille aînée, Béatrice, épouse d'Alain de Rohan, reçoit en dot le château et les terres. Bouvron a donc relevé de l'importante famille de Rohan jusqu'à la Révolution et faisait partie de ce marquisat, créé par Louis XIV en 1660. Elle avait droit de haute justice et la première mention que l'on trouve aux Archives Départementales date de 1330. Guillaume de Rochefort en était le seigneur, et la paroisse lui paie à cette époque 49 sous de rente.

Sous l'Ancien Régime, en 17O0, Bouvron est peuplé d'environ 1500 habitants et possède une foire très ancienne qui se tient le lendemain de la Saint-André, au village du Chastel. Cette foire est transférée par la suite près de la Chapelle Saint-Mathurin où des marchés de bestiaux assez considérables auront lieu, les 10 mai, 7 août et 1er décembre.

En 1790, les revenus de la cure de Bouvron furent estimés à 3.002 livres, dont 2.760 livres en dîmes. Les charges du recteur consistaient en : l'entretien et les honoraires du vicaire, Nicolas Corbillé, 450 livres ; les décimes, 162 livres ; et deux chevaux pour le service de la paroisse.

Ville de Bouvron, anciennement en Bretagne.

Note 1 : Bouvron était divisée jadis en 8 frairies, comportant, en 1906, un total de 114 villages ou lieux-dits (dont certains aujourd'hui disparus) : le Grand Maumesson (où s'éleva une chapelle de Saint-Victor), Sordéac (qui fut pendant la Révolution le centre religieux du pays, avec les abbés Corbillé et David), Gavalais (dotée de l'antique chapelle de Saint-Julien), Villée (sur l'emplacement probable d'une ancienne villa gallo-romaine), Quéhillac (qui était la frairie du château), Borsac (où l'on projeta, dit la légende, de bâtir la première église paroissiale, si une force surnaturelle ne s'y était opposée), le Bourg (autour de l'église paroissiale) et Paribou (qui possède la chapelle Saint-André). Relevé de 1906 : - 1° La frairie du Grand-Maumesson comportait la Guillardais, Bourbidan, la Gautrais, le Pont-Gloé, la Courbelais, la Garelais, le Clos du Puits, Bâtine, la Bizolais, le Grand Momesson, la Coudrais, la Croix-Blanche, la Madeleine. - 2° La frairie de Sordéac comportait Sordéac, le Doux, la Ramée, la Haie, la Folie, la Renais, le Bezou, le Pas. - 3° La frairie de Gavalais comportait le Pallet, la Basse-Lande, la Croix-Verte, le Clos-Bessac, la Vallée de Moire, le Châtellier, la Renaudais, Gavalais, le Petit-Moire, Ville-Frégon, Saint-Julien, les Aulnais, le Bois-Laîné, l'Hôtel-Guitton, l'Hôtel-Furet, la Guichardais, Saint-Eloi, la Fleuriais, la Duty, Calan-village, Calan-fermes. - 4° La frairie de Villée comportait la Bélinais, la Maugendrais, Beau-Soleil, la Mouraudais, la Biliais, la Gautrais de Villée, Villée, le Cornelay, le Bignon, l'Epinay, la Bréhaudais, Frelais. - 5° La frairie de Quéhillac comportait le Pas-Coquelin, Boudazin, la Héridelais, le Doucet, la Pillardais, la Maison-Rouge, Malabry, la Guihardais, le Logis (château), le Châtaignier, la Voliais. - 6° La frairie de Borsac comportait Borsac, la Mélinais, la Haute et Basse Cornuais, la Gaulais, la Pépinais, la Janvrais, la Croisée, la Basse-Ville, le Hallioux, la Couëronnais, le Bois-boeuf, la Cavelais, la Herpionnais, Château-Gaillard, le Grand-Ruaud, la Pierre-Blanche. - 7° La frairie de Paribou comportait Bellevue, Vilhouin, la Hériais, Saint-Joseph, Paribou, la Benoistais, l'Esniais, la Bretagne, le Verger, le Landron, le Déharais, la Guinais, le Friche-Blanc, le Petit-Momesson, la Berthauderie, le Châtel, la Vigne. 8°- La frairie du Bourg comportait le bourg, Saint-Mathurin, le Pontors, le Puits d'Appée, les Lilas, Sainte-Marie, le Génigan, la Maison-Neuve, Bel-Air, la Périgaudrie, le Clos-Breton, Guérande, la Carrée, la Péronnerie, Bardoux, le Champ-Fleury, la Furetais, la Gare, la Vigne, le Brignan, Fresnay.

Note 2 : - Le premier registre d'état-civil de Bouvron est daté de 1554 (il est signé de Julien Feillet, recteur de Bouvron et vicaire de Bouée). - La paroisse de Bouvron devait entretenir 1829 toises sur la route de Nantes à la Roche-Bernard. Le 31 décembre 1785, l'ingénieur des Ponts-et-Chaussées Grolleau note : " que les paroisses de Cambon et Bouvron négligent leurs tâches et il sera indispensable de les contraindre par vois de garnison ". - « En 1773, 23 août, il est donné lecture au bureau, d'une lettre de M. le Recteur de Bouvron par laquelle il est appris qu'il règne dans cette paroisse une maladie épidémique nommée fièvre putride. Que sur 1400 habitants composant la dite paroisse, 700 en ont été attaqués et que 120 y ont succombé. M. le Recteur annonce que cette maladie a épuisé toutes ses ressources. Il ne peut plus aider ses pauvres paroissiens ; il a, en conséquence, recours à l'humanité de la ville de Nantes ... Le bureau arrêta qu'il serait envoyé de suite à M. le Recteur des médicaments avec les aliments désignés, le priant d'en faire la meilleure distribution possible » (Archives de la Ville de Nantes). - En 1789, la paroisse de Bouvron fut imposée ainsi : 1.903 livres pour la Capitation et 2.891 livres pour le Vingtième. - Le cahier de doléances de Bouvron, élaboré le 5 avril 1789 sous la présidence de Thomas Bouvier et en présence de 42 paroissiens, est signé par 36 personnes dont : René Hautbois (notaire à Quéhillac et procureur fiscal), Mathurin Maillard de la Haye (laboureur), Mathurin Gougeon, Pierre-Louis Cocaud (laboureur), François Pineau, Julien Loquet, Jean Pineau, François Bugel, Mathurin Pirio (laboureur), Mathurin Babin, Pierre Gebaud, Mathurin Bonnet, Julien Pineau, Jean Pineau de Paribon, Rolland Chotard, Mathurin Bugel, Jean Olivier, Rolland Lemarie, Jean-Baptiste Rolland (laboureur), Joseph Marchand, Pierre Jarnoux, Paul Olivier, François Chotard, Jacques Cocaud, Jean Olivier de la Guillardais (ou de la Mare), Jean Bugel, Olivier Siquot (Sicot), Jean Mabilais, Mathurin Daliber, Joseph Bouvier, Jean Furet, Mathurin Pineau, Pierre Guinel, Pierre Olivier, Thomas Babin pour Thomas Bouvier. Parmi les non-signataires, on trouve : Jean Desmots, Mathurin Maillard de Villée, Jean Olivier de la Mare (ou de la Guillardais), Armand Gendron, Mathurin Bonnet, Jacques David, Julien David, ... - Le curé François Delamarre refuse de prêter le serment de la Constitution Civile du Clergé, mais continue à habiter la paroisse. Il est arrêté le 12 mars 1792 (après avoir signé son dernier acte le 3 mars 1792), conduit à Nantes et noyé en Loire le 16 novembre 1793. Son vicaire Nicolas Corbillé, qui prête d'abord le serment puis se rétracte, est arrêté lui aussi, conduit au cimetière et fusillé, un mois après. - La paroisse sert de refuge à des Vendéens fuyant les massacres, et est administrée clandestinement par l'ancien chapelain du château de Quéhillac. - Après la mort de Monsieur Corbillé, les sacrements continuent à être administrés par l'abbé Charles David, prêtre originaire de Campbon, et vicaire à Pontchâteau au début de la Révolution. - Suite à l'Armistice, signé le 8 mai 1945, c'est à Bouvron qu'est conclue la reddition des chefs allemands de la "Poche de Saint-Nazaire".

Ville de Bouvron, anciennement en Bretagne.

Note 3 : liste non exhaustive des maires de la commune de Bouvron : Nicolas Corbillé, vicaire (jusqu'en juin 1791), Jean Lemée (en 1792), Guillaume Le Bâtard (de 1792 à 1800), Mathurin Bretéché (de 1800 à 1807), Michel Ménard (de 1807 à 1813), Amaury Fourché de Quéhillac (de 1813 à 1817), Jacques Cocaud (de 1817 à 1819), Amaury Fourché de Quéhillac (de 1817 à 1830), Michel Letourneur (de 1830 à 1832), Maurice Dallibert (de 1832 à 1836), François Maillard (de 1836 à 1844), Jean Robin (de 1844 à 1848), Louis Maillard (de 1848 à 1852), Eugène Couëtoux du Tertre (de 1852 à 1883), Louis Waldeck-Rousseau (de 1833 à 1886), Albert Walsh de Serrant (de 1886 à 1889), Jean-Louis Maillard (1889-1892), Louis Guihot (de 1892 à 1925), Pierre Hervy (de 1925 à 1942), François Leray (de 1942 à 1945), Patrice Walsh de Serrant, ....

Note 4 : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Bouvron : Pierre Pinceclou (en 1407), Oliverius Solidi (en 1440), Henri Arlot (en 1504), Geoffroi de Saint-Gilles de la Villefrégon (en 1504), Charles Hay (en 1505), Davy de Saint-Gilles de la Villefrégon (en 1511), Jacques de Carcabuz, chanoine de Guérande (en 1530), Pierre Quenouard (en 1536), Thomas Gougeon (1550-1572), Julien Feillet (1572-1610), Julien Sicquot (1610-1625), Jean Gougeon (1625-1632), Drouaut (1632-1634), Pierre Trocheu (1634-1647), François Couynet (1647-1679), Juffrineau (1679), M. Guyho (1679-1690), Melaine Bourgneuf (1690-1716), Barnabé Socher, sieur de Ferville (1716-1719), Jacques Fournet (1719), Yves Galerne (1719-1746), Pierre Rajalu (1746), René François Pirio (1746-1770), François Delamare (1770-1792, né à Rennes, le 27 septembre 1723, fils de Julien Delamarre et Jacqueline Lefeuvre. Arrêté fin mars 1792 et noyé dans la Loire en novembre 1793), Nicolas Corbillé (prêtre réfractaire, décédé fusillé en 1794), Charles David (en 1801), René Le Sage (1803-1813), Jean Bonnet (1813-1823), Jean Surget (1823-1859, aidé à partir de 1836 du vicaire Pierre Mérel), Jean-Baptiste Ollivier (1859-1887, décédé le 24 mars 1887), Félix Meslier (1888-1897), Rabine (1897-1907), Jean-Baptiste Auger (1907-1929), J. Choimet (1929-1947), Gabriel Naulin (à partir de 1947-1953), François Jamoneau (à partir de 1953 et durant 25 ans), Houssais (à partir de 1978), ... Un rapport du district de Savenay, daté du 19 mai 1792, parle du sieur Nicolas Corbillé en ces termes : « Le sieur Nicolas Corbillé, prêtre réfractaire et ci-devant vicaire de la paroisse de Bouvron, n'a pas répondu à l'arrêté du 22 mars dernier (1792). Il y réside, tantôt sous le costume d'un mendiant, tantôt sous celui d'un matelot. Il va de village en village prêcher le fanatisme, la désobéissance aux lois, la révolte contre les autorités constituées, au point que celles-ci n'osent plus paraître. Il dit la messe dans les maisons particulières. Jeudi dernier, 17 mai, jour de l'ascension, il a osé célébrer la messe dans l'église de Bouvron où se trouvait effectivement quantité de monde. Il y confessa nombre de personnes et fit plusieurs baptêmes. Il avait fait annoncer cette messe à Campbon et Quilly par l'intermédiaire d'un homme courageux du village de Sordias (Sordéac) Olivier Bessac ..... ».

Ville de Bouvron, anciennement en Bretagne.

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PATRIMOINE de BOUVRON

l'église Saint-Sauveur (1895), édifiée au Pré-Berranger et œuvre de l'architecte Mathurin Fraboulet. Cette église remplace un sanctuaire roman du XIIème siècle, remanié plusieurs fois et muni de colonnes engagées à tailloirs sculptés. En 1614, on signale, le 25 mars, la bénédiction d'une cloche de l'église. On l'avait agrandie de chapelles latérales, dont l'une portait la date de 1680. Le 20 juin 1709, sur les 9 heures du soir, toute la charpente et la couverture de l'église primitive s'effondrent d'un seul coup. Les matériaux nécessaires à la reconstruction de l'église sont pris dans le bois du presbytère, et en 1713, l'édifice est rendu au Culte. Pendant les travaux de réfection, le culte a été célébré dans l'ancienne chapelle Saint-Mathurin [Note : En 1712, on y mentionne le mariage de Pierre Moriceau de la Renaudays avec Juliette Roulet de Guenroit]. L'ancienne église avait une longueur de 34 mètres (de la façade au chevet), une largeur de transept de 16 mètres et une hauteur sous voûte de 12 mètres. Le carrelage de l'église est refait en 1720 : " Le carrelage de l'église est refait par l'entrepreneur avec l'aide des paroissiens et la somme de 28 livres payée au notaire rapporteur de la ditte quittance. Demande le dit Ollivier, fabriqueur, allocation de la somme de 6 livres pour son voyage et dépenses, pour être allé sur les perrières des Grées de Nozay accepter les pierres de tombes pour le carrelage de la dite église " (extrait du registre des délibérations). Le 30 octobre 1788, six Pères Capucins viennent donner une Mission : " L'an du Seigneur 1788, le 30 octobre, a été donnée une mission par les R. P. Capucins du grand couvent de Nantes dans cette paroisse de Bouvron... Les missionnaires étaient au nombre de six, savoir : le R.P. Fidèle de Fougères, le R.P. Aimé de Saint Malo, le R. P. Pacifique de Rennes, le R.P. Casimir de Quintin, le R.P. Jérome de Mayenne, le R.P. Dosithé de Lamballe... La croix de mission a été donnée par Gilles Eon, domicilié à Bouvron ". Après bien des débats, une nouvelle église est construite sur le pré Berranger entre 1892 et 1895. L'adjudication des travaux est faite en 1892, en faveur de l'entreprise Ganachaud de Savenay, et les travaux commencent sur les plans de monsieur Fraboulet. La première pierre est bénie le 16 octobre 1892. L'édifice est béni par Mgr Laroche, évêque de Nantes, le 23 Avril 1895. Sur demande de l'abbé Meslier, curé de la paroisse, une Mission est prêchée par deux missionnaires de l'Immaculée en 1895 et une confrérie du Saint-Sacrement y est créée. La nef de l'ancienne église désaffectée sert jusqu'en 1945 de mairie (disparue depuis 1952). L'église est endommagée entre août 1944 et mai 1945 : le clocher est détruit en 1944 par l'armée américaine lors des combats de Saint Nazaire [Note : " Chère église de Bouvron, si belle, dans quel état elle se trouvait à la fin des hostilités ! Toute la travée voisine du clocher s'est effondrée ; deux énormes trous dans la voûte au-dessus du choeur ; deux énormes trous dans celle du transept sud et dans celle du bas côté nord ; des trous encore partout dans les murs ; plus de vitraux ; des gravats partout ; l'aspect d'un chantier de démolitions " (l'abbé Choimet - 1945)]. Le 6 février 1949, dans la "Semaine Paroissiale" l'abbé Gabriel Nalin relate le martyre de l'église de Bouvron : " Il rappelle d'abord l'acharnement des obus qui pleuvent sur le monument, pendant neuf mois, du 17 août 1944 au début de mai 1945 ; le 18 novembre les paroissiens atterrés voient leur beau clocher s'abîmer tout à coup ; puis c'est la toiture qui disparaît, les voûtes qui sont perforées, les murs troués ça et là, les roses du transept qui se volatilisent. Restera-t-il quelque chose si les hostilités continuent ? ". La reconstruction de l'église connaît plusieurs étapes : les murs, la toiture, les voûtes et les vitraux sont reconstruits entre mai 1946 et décembre 1948, les nouvelles orgues sont inaugurées le 24 avril 1949, le clocher est reconstruit vers 1952 et le baptême des cloches a lieu le 7 août 1955. Le haut-relief du Bon-Pasteur sur la façade est l'œuvre du sculpteur Jean Fréour. Le bénitier date du Moyen Age. La statue en bois de la Vierge à l'Enfant date du XVIème siècle. La statue Saint-Jean-l'Evangéliste, en bois polychrome, date du XVIIIème siècle. La statue de Saint-Jacques, en bois polychrome, date du XVIIIème siècle. La statue de Saint-Mathurin, en bois polychrome, date du XVIIIème siècle et provient de l'ancienne chapelle Saint-Mathurin, située autrefois à l'entrée du cimetière et aujourd'hui disparue. La croix, adossée au mur Sud et datée de la fin du siècle dernier, commémore le martyre de Nicolas Corbille (vicaire de la paroisse de Bouvron) : il est fusillé en ce lieu le 14 Avril 1794 sur l'ordre du Commandant Maret qui l'avait fait arrêter ;

Ville de Bouvron, anciennement en Bretagne.

 

Eglise de Bouvron, anciennement en Bretagne.

la chapelle Saint-Julien (XV-XXème siècle), édifiée auprès du château de Ville-Frégon et dédiée à Saint-Julien l'Hospitalier. En 1640, est inhumé " vénérable et discret Messire François Davy, chapelain de la chapelle de Saint-Julien, qui mourrut tombé sous le pont de Broussier ". En 1675 avait été célébré le mariage d'Yves Even et de Perrine Davy. " Mais il semble qu'à partir du XVIIIème siècle, il n'y ait plus de prêtre-chapelain à Saint-Julien ; du jour où la seigneurie de Ville-Frégon fut jointe à celle de Quéhillac, en 1706. Cette dernière avait son propre chapelain qui desservait la chapelle St Mathieu au château. En cette chapelle eut lieu le mariage de Guillaume Bâtard avec Françoise Ramet, qui eurent un fils, Guillaume, qui succéda comme maire à Jean Lemée après 1794 ...  Le 7 septembre 1774, nous trouvons le décès de Charles Anizon, mineur de Saint-François, décédé en l'Ermitage de Saint-Julien, âgé de 72 ans. Le successeur de Charles Anizon sera Guillaume Lacour, venu en 1776 " (Pierre Roberdel). Cette chapelle, appartenant alors à la famille Turquetil, propriétaire de Ville-Frégon, est restaurée en 1836, avant d'être donnée à la Fabrique de Bouvron, le 6 novembre 1836. Elle est reconstruite vers 1963 par l'entreprise Bourriaud (Pierre Chotard pour la toiture) à l'initiative de l'abbé Pierre Roberdel ;

Chapelle de Bouvron, anciennement en Bretagne.

la chapelle Saint-André (1962), située à Le Châtel. Cette chapelle remplace un lieu de culte édifié en 1895 sur l'emplacement d'une ancienne chapelle primitive. La bénédiction eut lieu le 30 novembre 1962 par le chanoine Bachelier, ancien professeur à Couëts et compatriote du curé de Bouvron de l'époque, l'abbé Jamoneau. On y voit une statue de Saint-André en bois polychrome et datée du XVIIIème siècle ;

Chapelle de Bouvron, anciennement en Bretagne.

plusieurs croix : la croix de Beau-Soleil, la croix du Genigan, la croix de la Haie, la croix du Hallioux, la croix des Aulnais, la croix de la Heridelais, la croix du Bois-Laisné et la croix du cimetière ;

le château de Quéhillac (XVI-XVIIème siècle), édifié pour Jean Fourché, ancien maire de Nantes et maître à la Chambre des Comptes de Bretagne. En 1550, François (François de Maure), comte de Maure, baron de Lohéac et maître de Quéhillac épouse une Rohan. Quéhillac passe par héritage dans les maisons de la famille de La Rochechouart-Mortemart (Louise de Maure, femme de Gaspard de Rochechouard de Mortemart, en 1587) pour échoir en 1595 à Jean Fourché de la Courousserie, maire de Nantes en 1597 et procureur général syndic des Etats de Bretagne, dont la famille se perpétua dans ce lieu longtemps [Note : un des fils, Mathieu Fourché, conseiller du Roi, décède en 1624]. Louise Fourché, dame de Quéhillac, née en 1620, épouse en 1640 Nicolas Fouquet, surintendant des Finances qui fut arrêté à Nantes, et dont elle a une fille, Marie, baptisée à l'abbaye de Blanche-Couronne en 1641. La famille Fouché s'allie aux Fouquet (ou Foucquet) et aux Walsh de Sérant. Jadis, cette seigneurie comprenait Villefrégon, Le Verger et Vilhouin avec les chapelles de Saint-Julien et de Saint-André-du-Chatel. Le château possède un pigeonnier (XVI-XVIIème siècle), des écuries et une chapelle privée dédiée à Saint Guillaume. Propriété de Jean Fourché, seigneur du Bezou en 1653. En 1790, un prêtre, nommé Le Floch-Moën, assurait le service religieux de la chapelle de Quehillac

Manoir ou château de Bouvron, anciennement en Bretagne.

l'ancien manoir du Verger (XVIIème siècle). Ce manoir a souffert au temps de la Ligue à cause des troupes de Mercoeur. Propriété successive d'Adrien Massonneau, procureur fiscal de la cour et juridiction de la seigneurie de Quéhillac (en 1613), de la famille Bessard du Parc (en 1774) du comte Charles-Guillaume Walsh de Serrant (vers 1830). L' édifice était l'oeuvre d'un aïeul du comte de Serrant (ou Sérant), époux d'une Quéhillac. Le manoir actuel date de 1912 et il est édifié pour Edgar Walsh de Serrant ;

Manoir ou château de Bouvron, anciennement en Bretagne.

la gentilhommière (XVI-XVIIème siècle) du Bois-Lesné. Cette demeure est mentionnée dès 1437. Il s'agit, semble-t-il, de la demeure des chapelains attachés à la chapelle Saint-Julien ;

le manoir de Vilhouin ou Ville-Houin (1950). Il s'agit du siège d'une seigneurie de haute, moyenne et basse justice s'étendant sur plusieurs paroisses : Bouvron, Fay et Campbon. Elle possédait jadis une chapelle privée, un étang et un moulin à eau. En 1538, Vilhouin appartenait à Jean Le Bel, seigneur de la Rochefordière. Propriété des familles Cadoran, Jacques Cassard et Fourché de Quéhillac. La demeure passe entre les mains de Jacob Pineau (Pinault) des Bois-Briand, vers 1679, de la famille Pierre Fourché de Quéhillac vers 1681, de la famille Walsh de Serrant vers 1775, puis de la famille Waldeck-Rousseau au XIXème siècle. Détruit sous l'occupation allemande, le manoir est reconstruit vers 1950 ;

Manoir ou château de Bouvron, anciennement en Bretagne.

l'ancien presbytère (XIXème siècle), situé route de Fay-de-Bretagne. Ce presbytère, qui est mentionné dès 1630, sert de caserne sous la Révolution. Le bâtiment actuel est reconstruit au milieu du XIXème siècle ;

l'ancien hôtel Guihot (1900), situé rue Louis-Guihot et édifié pour Louis Guihot. L'hôtel est ensuite transformé en maison de retraite tenue par les Sœurs de Saint-Philbert de Grandlieu ;

l'ancienne école publique des filles (1912), œuvre de l'architecte F. Leray ;

l'ancienne minoterie (1912), située rue Louis-Guihot et édifiée pour la famille Guihot. Ce moulin est restauré en 1912 et dépendra plus tard de la société des Grands Moulins. Elle cesse son activité en 1966 ;

la fontaine Saint-Victor (vers 1955), située à Beurouéssieure et œuvre du sculpteur Jean Fréour ;

8 moulins dont : - le moulin de l'Epinay (situé entre l'Epinay et le Cornelay, appartenant à la famille Quéhillac, en 1857, et exploité par la famille Suel vers 1944), - le moulin de Chaudemont ou Champdémon (exploité par la famille Brossaud qui le démolisse en 1927), - le moulin de la Clavelais ou Cavelais (moulin, propriété de la famille Quéhillac, en 1857), - le moulin de Paribou (situé entre Paribou et la Berthauderie, propriété de Jean Houssais, en 1857, et exploité par un nommé Pierre Rousseau avant sa destruction en 1944), - le moulin de Vilhouin (moulin à foulon appartenant en 1857 à Quéhillac), - le moulin neuf (situé entre le Clos du Puits et la Gautrais, exploité en 1738 par Guillaume Simon de la Courblais, puis par les familles Chotard et Presse), - le moulin du Grand Ruaud (exploité par les familles Chotard et Jubeau), - le moulin des Chesnais (ou "Louis Gilot", propriété de la famille Maillard, en 1857, il fut détruit vers 1945, par la famille Gendron) ;

A signaler aussi :

la découverte d'un trésor monétaire (XII-XIIIème siècle), au village des Aulnays en 1968. 1263 pièces dont 557 monnaies bretonnes ;

le puits et le four à pain (XIXème siècle), situés à La Héridelais ;

l'ancien manoir de Ville-Frégon, brûlé en 1793. Subsiste encore la chapelle de Saint-Julien. Les seigneurs étaient haut-justiciers dès 1400. En 1400, on y trouve Norbert de Villefrégon ; puis Guillaume de Saint-Gilles, en 1470 ; Charlotte de Saint-Gilles, épouse de Gilles Cybouaud, en 1500 ; Marie Cybouaud, épouse de Louis de Bouëxic, en 1650 ; la famille Fourché de Quéhillac, en 1706 et 1775. Un journal daté de 1939 stipule : « Sur de vieux grimoires, apparaissent pour la première fois, en 1400, des mentions sur les " Terre et Seigneurie " de la Vylle-Fresgon. - En 1470 : Le Seigneur se nomme Guillaume de Saint-Gilles. Son blason porte le fragon épineux aux baies rouges. Il est vraisemblable que Saint-Julien se trouve être la chapelle du Château. Les pauvres, les pèlerins et tous les voyageurs qui passent sur le " Chemyn Nantays " y sont secourus en l'honneur de Saint-Julien l'Hospitalier. - En 1629 : Messire Jean Legoulz, prêtre, sieur de Saint-Julien, mourut au lieu noble du Boylesné, le 8 septembre et inhumé en l'église de Bouvron. Signé : Davy, prêtre. En 1639 : Demoiselle Louyse de Saint Aubin, vivante femme de M. de la Martinière, mourut à la Ville-Fresgon le mercredi soir et, le vendredi 20 janvier, inhumée en l'église de Bouvron par François Davy, prêtre. Signé : Héridel, prêtre. - En 1640 : Vénérable et discret messire François Davy, prêtre chapelain de la chapelle de Saint-Julien de la Ville-Fresgon, sieur du Boylaîné, mourut tombé sous le pont de Beroueyssière, s'en allant environ vers quatre heures du soir, et fut inhumé dans l'église de Bouvron, le 5 du mois de février. Signé : Trocheu, recteur du dit Bouvron ». La Ville-Fresgon devient propriété des Fourché de Quéhillac en 1706 et le restera jusqu'à la Révolution ;

l'ancienne chapelle Saint-Mathurin, aujourd'hui disparue. Il s'agit de l'un des plus ancien sanctuaire de Bouvron, qui fut ruinée sous la Révolution. Située près du cimetière actuel, et en bordure du chemin de Gautret, elle fut reconstruite en 1821 ;

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ANCIENNE NOBLESSE de BOUVRON

Les seigneuries de Quéhillac, Vilhouin et Ville-Frégon dépendaient du château de Blain, propriété de la famille de Clisson à partir du XIIIème siècle.

Quehillac : Nicolas Foucquet (Fouquet) épousa en premières noces, le 22 janvier 1640, Louise Fourché fille de Mathieu Fourché, écuyer, seigneur de Quedillac, conseiller au parlement de Bretagne, et de Guyonne Gourreau [Note : Fourché : de sable au chevron d'or, acc. en chef de 2 lions affrontés d'argent, lampassés, couronnés d'or, et en pointe d'une molette d argent. Gourreau : d'or à l'aigle éployée de sable, couronnée de gueules]. Elle mourut à Paris au mois d'août 1641, à l'âge de 21 ans, et fut inhumée à la Visitation. Elle laissait une fille, Marie Foucquet. En secondes noces, il épousa, le 5 février 1651 Marie-Madeleine de Castille, fille de François de Castille [Note : De Castille : d'azur à une tour d'or à 3 donjons maçonnés de sable], écuyer, seigneur de Villemareuil, président aux enquêtes du palais, et de Charlotte Garrault, dame de Belleassise. Elle mourut à Paris le 12 décembre 1716, à l'âge de 81 ans, laissant six enfants. Marie Foucquet, née en février 1641, fut placée sous la tutelle de son père qui, en son nom, vendit la terre de Quehillac à Jean Fourché, écuyer, son oncle, pour la somme de 38.000 livres. Elle épousa, le 12 février 1657, Louis-Armand de Béthune, marquis de Charost, baron d'Ancenis, capitaine des gardes du Roi, gouverneur des ville et château de Calais. Elle mourut le 14 avril 1716, à l'âge de 76 ans. [Note : Sentence rendue au Châtelet de Paris le 17 décembre 1641, par laquelle la tutelle de demoiselle Marie Foucquet, âgée de 10 mois, fille mineure de Me Nicolas Foucquet, chevalier, vicomte de Melun et de Vaux, conseiller du Roi en ses conseils, maître des requêtes ordinaire de son hostel, et de feue dame Louise Fourché, sa femme, est donnée donnée au dit sieur Foucquet, son père, et sa curatelle à Mre Jean Fourché, seigneur de Bezon (Bezou) et de la Haye de Maures, conseiller du Roy, maître ordinaire en sa chambre des comptes de Bretagne, oncle maternel, du consentement d'illustrissime et révérend Père en Dieu, ....].

" Vente de la terre noble et seigneurie de Quehillac, Quehillac, en haute, basse et moyenne justice et mouvante mouvante foy et hommage de la seigneurie de Blain, faite le 10 du mois décembre 1653 à Me Jean Fourché, seigneur de Bezon, conseiller au parlement de Bretagne, moyennant 38.000 #, par le procureur de haut et puissant seigneur Mre Nicolas Foucquet, chevalier, comte de Melun et de Vaux, tant en son nom qu'en qualité de tuteur de Marie Foucquet, sa fille, et de feue dame Louise-Marie Fourché, sa femme, à laquelle la dite terre de Quehillac étoit échue par la succession de feu Me Mathieu Fourché, seigneur du dit lieu de Quehillac, conseiller au dit parlement de Bretagne ; non compris en la présente vente les fiefs et juridiction de Maure et de Quehillac, scitué en la paroisse de Fay, avec les moulins et l'étang de la Prinsaye, cy devant vendus à Mre Philippe de Madaillan, seigneur de Chauvigné, par acte du 21 février l650, ... ratifié le 6 du mois d'avril 1670, par haut et puissant seigneur Mre Armand de Buthune, chevalier, marquis de Charost, baron d'Ancenis, conseiller du Roy en ses conseils, capitaine des gardes du corps de S. M., gouverneur des ville et citadelle de Calais, et haute et puissante puissante Marie Foucquet, sa femme " (Bibliothèque nationale).

(à compléter)

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