|
Bienvenue chez les Bodéosiens |
LE BODEO |
Retour page d'accueil Retour Canton de Ploeuc-sur-Lié
La commune de Le Bodéo ( Bodeoù) fait partie du canton de Ploeuc-sur-Lié. Le Bodéo dépend de l'arrondissement de Saint-Brieuc, du département des Côtes d'Armor (Bretagne). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE du BODEO
Le Bodéo vient du breton « bot » (demeure) et de Saint Eo, sans doute un simple ermite. A noter que Elo, Thelo ou Théliau était neveu de saint David et beau-frère de Budic, roi de Bretagne. Il fut archevêque de Menevie, passa sept ans et demi à Dol, puis se retira dans un couvent où il mourut vers l'an 580.
Le Bodéo est, semble-t-il, un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Corlay. Léglise de Bodéo (Bodoeou) est mentionnée dès 1169-1170 dans un accord réalisé par l'archevêque de Tours entre l'évêque et le chapitre de Cornouaille. La paroisse de Bodéo (Bodeou) est mentionnée, en 1246, dans les chartes de l'abbaye de Bonrepos ou Bon-Repos en Saint-Gelven (Anc. év. VI, 178 ). L'abbaye de Bon-Repos s'y voit octroyer des biens par Olivier de Caurel et Guillou, fils de Faber. La paroisse de Bodéo appartenait jadis au diocèse de Quimper et avait comme succursale, la paroisse de La Harmoye.
L'ancienne paroisse du Bodéo avait pour subdélégation Quintin, et pour ressort le siège royal de Saint-Brieuc. La paroisse de Bodéo élit sa première municipalité au début de 1790. Deux ordonnances sont venues modifier son territoire : échange entre Le Bodéo et La Harmoye (ordonnance du 3 janvier 1839) puis cession de la landes des Aulnais de Kerfro à la commune de L'Hermitage en 1839 (ordonnance du 8 mars 1839).
On rencontre les appellations suivantes : Bodoeou (en 1169-1170), Par. de Bodeou (en 1246), Bodeio (en 1271), Bodoeou (en 1332), Bodeou (en 1368, en 1378), Bodeo (en 1516 - Cartulaire de Redon, en 1535-1536, en 1574), Bodeau (en 1562).
Note 1 : En 1789, la paroisse du Bodéo comprenait 700 communiants, 1.000 âmes, sans compter sa trève Laharmoye. Sur ces 1.000 livres de revenu, le Recteur doit 600 livres à deux Vicaires. Etat des décimes : M. du Couedic, recteur, paye 37 livres, la fabrice (7 livres 12 sols 6 deniers), le Rosaire (1 livre 15 sols), Laharmoye (7 livres). Laharmoye compte 1.800 âmes. Recteur depuis 1758, M. René-Marie du Couedic, né à Merléac en 1721, prêtre en 1747, s'est démis en Mars 1787, décédé en Mars 1788. M. Le Golf, curé de Merléac, lui succède. Vicaire, Jean Le Covec, né au Bodéo en 1727, prêtre en 1758, décéde en 1787 (M. Abgrall - 1903).
Note 2 : Pendant la Révolution, le village de Kérigant devient un centre de résistance chouan : Cadoudal, Carfort et Legris Du Val s'y retrouvent autour de la famille Garnier de Kérigant.
PATRIMOINE du BODEO
l'église Saint-Théo (1656 1667), reconstruite en 1703-1706 et oeuvre de l'architecte Soulié. La construction de l'église, au XVIIIème siècle, est financée par Pierre Garnier, sieur de Kérigant. Elle contient la pierre tombale de la famille de Kérigant (1762-1772). L'église est bénie le 8 octobre 1706. Le cimetière de l'église a été déplacé au XXème siècle. Le retable du Rosaire, don de Charles Mallet, est l'oeuvre des ébénistes Oliveau et Jean Blot et date de 1713 : le tableau central est l'oeuvre du peintre Dupont de Pontivy et représente l'apparition de la Vierge à saint Dominique et à sainte Catherine de Sienne. Le plafond peint (1724) est l'oeuvre des peintres Dupont, père et fils, de Pontivy. L'église abrite une statue en bois polychrome de saint Théo (XVIIème siècle). " En forme de croix latine. A part quelques pans de murs, la chapelle de l’aile nord du transept, dite chapelle du Quellenec, construite en 1667, une partie de la sacristie datant de 1656 et la tour, l’édifice actuel fut construit en 1705-1706, par les soins de M. Garnier, recteur, sur les plans de Jean Soulié, architecte à Saint-Malo, et bénit le 8 octobre 1706. La tour, surmontée d’une flèche octogonale, porte la date de 1784 et l’inscription : RENE DU COUEDIC ETANT RECTEUR. Au milieu du XIXème siècle, le pignon de l’aile sud du transept, dite chapelle du Rosaire, fut restauré. Mobilier : 1° Deux retables en bois sculpté du XVIIème siècle. Celui du Rosaire, copie de l’autre un peu plus ancien, porte l’inscription : DONNE PAR M. CHARLES MALLET DE SAINT-MALO ET Dlle. Mte. LE FRANC DE CLEHUNAULT, SA FEMME, FONDATEURS DE LA PRESENTE CONFRAIRIE 1713. Il est l'oeuvre de Lecorre, dit Dupont, de Pontivy ; 2° Statues du XVIIIème siècle de saint Theo, ou mieux saint Eo, patron et éponyme, de saint Mathurin et sainte Marguerite ; 3° Buste reliquaire, dit de saint Theo, mais en réalité de saint Marien, martyr, dont l’église possède des reliques placées avec celle de sainte Marcelle dans un reliquaire d’argent, reliques obtenues de Rome, le 18 mai 1674, par messire Y. Galfern, recteur ; 4° Peintures du lambris. Elles sont, comme le retable du Rosaire, l'oeuvre de Dupont, de Pontivy, qui reçut, en 1714, 800 livres pour l’ensemble. Elles représentent au chevet l'Immaculée-Conception entre saint Pierre et saint Corentin ; au choeur, les apôtres et les évangélistes ; aux angles du carré du transept, les quatre docteurs : saint Jérôme, saint Augustin, saint Ambroise et saint Grégoire. Enfin, dans la nef, saint Joseph, sainte Julienne, saint Cado, saint Julien, saint René, sainte Françoise et saint Vincent Ferrier " (R. Couffon) ;
Nota : Le lambris de l'église est décoré de peintures intéressantes, exécutées par M. Dupont, de Pontivy, vers 1715. 1. — Au fond du sanctuaire, la Sainte-Vierge est debout, entourée de nuages et de têtes de chérubins. Au-dessus de sa tête plane le Saint-Esprit, sous forme de colombe, et à ses côtés sont saint Pierre, vêtu de la chape, portant la tiare et la triple croix, et saint Corentin, patron du diocèse. (On a écrit : Corrantin). Il porte aussi la chape, la mitre et la croix, ayant à ses pieds le poisson qui est sa caractéristique. La Sainte-Vierge présente une fleur à saint Pierre, étend la main droite vers saint Corentin, et foule aux pieds un dragon. Elle a un type remarquable de jeunesse, de noblesse et de beauté. Les draperies de son manteau bleu d'une nuance très douce sont à la fois amples et gracieuses, rappelant le faire large de la Renaissance et la grâce du Moyen-Age. On dirait presque du Pérugin. 2. — Dans le chœur, on voit les quatre Evangélistes avec leurs symboles. 3. — Dans le transept, les quatre grands Docteurs d'Occident. Dans la nef : 4. — Saint René, évêque. 5. — Sainte Anne. 6. — Saint Joseph. 7. — Saint François de Sales. 8. — Ste Julienne tenant une palme et une épée. 9. — Ste Françoise Romaine. 10 — S. Cado, belle chape, mitre, crosse, livre. 11. — S. Vincent-Ferrier. 12. — S. Julien, cuirasse, casque, épée et manteau. Le maître-autel est abrité sous un baldaquin qui doit dater de 1718, comme les boiseries du sanctuaire. Au fond de l'abside sont les statues de saint Théo, patron de la paroisse et de Saint-Mathurin, qui est en grande vénération dans tout le pays. Saint Théo (ou Théot) est vêtu d'une chasuble Moyen-Age et porte un livre fermé devant sa poitrine. Derrière le maître-autel est une toile représentant la Transfiguration, assez bonne copie du tableau de Raphaël. Quatre autres toiles assez remarquables, dans le choeur, représentent : 1. La Cène ; 2. La Descente de Croix ; 3. La Résurrection ; 4. La Pentecôte. L'autel à retable du transept Sud est surmonté d'un tableau du Rosaire avec les quinze mystères dans des médaillons carrés. On vénère les statues de la Sainte-Vierge, Sainte-Marguerite et une autre sainte martyre portant une palme et un livre. Sainte Marguerite foule aux pieds un dragon qu'elle tient au moyen d'une chaine et qu'elle menace d'une épée. Au haut du retable on lit cette inscription : DONNE . PAR . M . CHARLES : MALLET : DE : ST MALO . DLE MGTE . LE . FRANC . DE CLEHUMAUL . SA . FEMME . FONDATEURS . DE . CETTE . CONFRAIRIE . 1713. A l'autel du transept Nord est un tableau de la Résurrection (MM. Peyron et Abgrall, 1903).
la chapelle de Kérigant. Petit oratoire rectangulaire datant du XVIIIème siècle et restauré en 1865, après être resté longtemps délabré. On y remarquait autrefois un tableau de Dupont, de Pontivy, daté de 1745, et représentant Notre-Dame des sept-Douleurs, ainsi qu’un ange adorateur fort beau. Actuellement, tableau sans valeur de la Vierge tenant l’enfant et statues du XVIIIème siècle de saint Jean-Baptiste et de sainte Catherine. Peint sur le mur, à la détrempe, armes des Garnier de Kérigant. Ces armes, la date du tableau et les statues contemporaines permettent d’attribuer la construction de l’édifice, comme l’a très justement remarqué M. l’abbé Person, recteur, à Jean Garnier et Catherine 0llitrault et de le dater des environs de 1745 (R. Couffon) ;
la croix au curé ou du recteur (1639), située route de Kérigant et érigée par le prêtre Alain Perrot pour commémorer la mort de son frère Nicolas ;
la croix du bourg (il ne subsiste que le socle) ;
la croix du cimetière (XVIIIème siècle). Sa base comporte un calice sculpté ;
la fontaine Saint-Théo (XVIIIème siècle), située route de Saint-Martin ;
le manoir de Quélineuc (XVIIème siècle), propriété de la famille Macé en 1607 ;
le manoir de Kérigant (1664) ou manoir des Portes. Le porche date de 1693. Le manoir a appartenu successivement aux familles Garnier de Kérigant et Callac. On y trouve un four à pain (XVIIIème siècle) ;
la maison du bourg (1615). Elle possède un puits et une tour d'escalier ;
la ferme de Kérigant (XVIIIème siècle) ;
ANCIENNE NOBLESSE du BODEO
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc en 1480 et de Tréguier en 1481, on ne comptabilise la présence d'aucun noble du Bodéo.
A la "Montre" de l'Evêché de Cornouailles de l'an 1562 qui s'est tenue à Quimper les 15 et 16 mai, les nobles suivants du Bodéo (Bodeau) sont mentionnés :
Le sieur de la Harmoet, héritier de Catherine Ronsault et Pierre Ronsault, défaillant ;
Jehan de Queremeur, sieur de la Garenne, dict faire pique sèche ;
Guillaume du Bec, default ;
Jehan le Guern, default ;
Pierre Mahé, default.
(à compléter)
© Copyright - Tous droits réservés.