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LA PAROISSE DE BERRIC

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Du doyenné de Péaule et soumise à l'alternative, cette paroisse de Berric avait pour patron saint Thuriau, qui était en même temps titulaire de l'église paroissiale. Elle ne reconnaissait que son recteur pour gros décimateur et cela à la 33ème gerbe. On ne sait sur quels renseignements erronés l'abbé Cillart avait pu se baser pour la dire récente et en fixer l'érection à l'année 1622, puisque, sans mentionner d'autres documents, le catalogue des recteurs de Berric remonte à 1385. De différentes constructions, l'église paroissiale, attribuée aux Templiers, porte plusieurs dates dont la plus ancienne est de 1476. En 1629, il s'y fit d'importantes réparations, et, en 1645, un lambris nouveau au-dessus du choeur. Les manoirs de Tréhuen et de Tremouar y avaient chacun sa chapelle. Celle de ce dernier, située du côté de l'évangile, possédait le caveau de ses propriétaires. Sur le territoire de la paroisse, se trouvaient trois autres chapelles, sans compter celle qui s'élevait auprès du château de Tremouar : celle de Notre-Dame-des-Vertus, dont, la construction, rapportée aux Anglais, fut commencée en 1488, comme l'indique une inscription portée par la sablière du sud ; celle de Notre-Dame-de-Bon-Secours à Kercohan, aussi attribuée aux Anglais, qui dépendait de la terre et seigneurie de Tremouar et porte encore la date de 1554, avec le nom de Bertrand de Quifistre ; enfin, celle de Saint-Marc et de Saint-Gildas, à Cohignac, remontant au moins à 1565, date d'une inscription qui se voit à l'extérieur et au-dessus d'une porte murée du chevet. Cette dernière possédait un enfeu dans lequel furent inhumés, encore au XVIIème siècle, plusieurs membres de la famille de Carné, propriétaire de la seigneurie de Cohignac.

Outre le rectorat, il n'y avait ici que deux autres petits bénéfices : la chapellenie de Saint-Julien et celle des Hellay. La première avait pour fondateurs et patrons les seigneurs de Trémouar, qui l'avaient dotée dune maison, avec une prairie derrière, au bourg même et au nord de l'église. En 1770, grâce à de nouvelles améliorations, il y avait deux maisons contiguës, et le pré avait été converti en jardin. Jusqu'en 1758, cette fondation était desservie d'une messe chaque vendredi à la chapelle de Trémouar, dans l'église paroissiale. Un décret épiscopal du 15 janvier de cette année modifia cette disposition, en transférant le service au dimanche et à la chapelle du château des fondateurs, lorsqu'il serait habité par ses propriétaires, et, pour le reste de l'année, à la chapelle de Kercohan qui, on l'a vu, relevait du fief de cette seigneurie. Ce nouvel état de choses ne fut pas de longue durée ; dès 1770, la desserte du bénéfice était retournée à l'église paroissiale.

La seconde chapellenie, fondée par Guillaume ou Jean le Hellay, successivement recteurs ici de 1642 à 1706, se desservait aussi d'une messe par semaine dans la même église ; sa dotation est inconnue.

Cette paroisse a eu l'honneur de produire un homme qui s'est distingué : Gilles Vauge, né au village de Larcan, le 15 mars 1665, et baptisé, le lendemain, dans l'église paroissiale. Il devint provincial des Oratoriens et mourut en Espagne, laissant 17 volumes composés par lui.

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Recteurs de Berric.

1385. Jean Hilaire.
1493. R. Henri Hilaire résigne, en 1493, pour devenir recteur de Questembert.
1493-1497. R. Jean de Coëtnours, pourvu en 1493, résigne en 1497 et passe aussi au rectorat de Questembert. Il est probable que le précédent avait résigné ces deux paroisses en sa faveur.
1497-1501. R. Vincent Vizrien, pourvu en cour de Rome, résigne aussi en 1501.
1501-1539. R. Henri de Kerézéguel résigne entre les mains du Pape en 1539.
1539-1544. R. Guillaume de la Villeneuve, chanoine de Vannes et recteur de Cléguer, Saint-Jean-Brévelay, Quéven, et Quistinic, résigne pareillement entre les mains du Souverain Pontife en 1544.
1569-1572. Henri de Kerézéquel mourut en septembre 1572.
1572. Robert. Gousserff, originaire d'Arradon et ex-vicaire perpétuel de Séné, pourvu par l'Évêque le 30 septembre 1572, prit possession le 18 novembre, n'en put, sans doute, jouir en paix, puisqu'il émit encore des prétentions sur Séné en 1578.
1580. R. François Tatiboët résigne, en 1580, entre les mains de l'Ordinaire.
1580-1610. Louis Bocan, de la famille des seigneurs du Tertre, en Béganne, pourvu par l'Évêque en 1580, n'étant encore que sous-diacre. Ordonné prêtre à Saint-Malode-Beignon, le 27 mai 1600, il célébra sa première messe à Pleucadeuc, le 28 août suivant, en présence de plusieurs membres de la noblesse. Ce défaut d'ordination lui suscita un compétiteur dans la personne de Guillaume Boulho, qui, en 1596, obtint du légat cette paroisse réputée vacante depuis longtemps. Bocan l'emporta néanmoins sur lui et mourut paisible possesseur, en décembre 1610.
1611-1616. Jacques de Belleville, sous-diacre du diocèse de Nantes, conseiller et aumônier du roi, chanoine de Vannes, pourvu par un des vicaires généraux le 5 janvier 1611, prit possession le 16 et résigna vers 1617, pour devenir recteur de Languidic.
1618. R. François Rochereul résigne en cour de Rome, le 9 novembre 1618, en faveur du suivant et avec réserve d'une pension de 80 livres.
1618-1621. R. François Chevalier, prêtre du diocèse, pourvu par le Pape le 9 novembre 1618, résigne, en 1621, et devient recteur de Plumelec.
1622-1627. R. Claude Le Mordant résigne, en 1627, pour passer à Plumergat.
1628-1643. R. Pierre Le Cander, originaire de Muzillac, pourvu en 1627 ou 1628, donna, étant malade, le 14 décembre 1642, procuration pour résigner entre les mains du Pape en faveur du suivant, avec réserve d'une pension de 150 livres. Mort, le 9 avril 1643, avant la prise de possession de son résignataire, il fut enterré, le 10, dans l'église.
1643-1684. Guillaume Le Hellay, né à Berric, le 4 mai 1615, et nommé curé d'office par l'Évêque le 18 décembre 1642, pourvu en cour de Rome le 3 février 1643, prit possession le 25 avril. Décédé dans sa maison au bourg, le 1er juillet 1684, il fut inhumé, le 2, au cimetière. Il avait établi, dans la paroisse, la confrérie de Notre-Dame-de-la-Merci, pour la rédemption des captifs.
1684-1706. R. Jean Le Hellay, de cette paroisse, devenu vieux et infirme, donna, le 14 décembre 1705, procuration pour résigner entre les mains du Pape, en faveur du suivant et avec réserve d'une pension de 300 livres.
1706-1729. René Paul, recteur de Montreuil-sur-Isle, au diocèse de Nantes, pourvu par le Souverain Pontife le 15 janvier 1706, prit possession le 19 mai. Agé de 62 ans, il décéda, le 23 février 1729, et fut inhumé, le lendemain, dans le cimetière et auprès du mur de la chapelle du Rosaire.
1729-1776. Yves Lorgeoux, de Plumergat, pourvu par l'Évêque le 24 février 1729, prit possession le 8 mars. Devenu aveugle, il reçut un curé d'office dès 1768, mourut à l'âge de 85 ans, le 23 octobre 1776, et fut enterré, le 24, au cimetière.
1776-1784. R. Jean Robic, recteur de Lauzach, pourvu par l'Ordinaire, le 31 octobre 1776, prit possession le 23 novembre, et résigna à Vannes, au commencement de 1784 pour devenir recteur d'Inguiniel. Il avait eu à se défendre contre Louis Lorgeoux, qu'il parvint à débouter.
1784-1826. Guillaume Jégoux, prêtre de Grand-Champ, pourvu par l'Évêque le 20 février 1784, prit possession le 27. Il refusa le serment à la constitution civile du clergé, resta, pendant la révolution, caché dans la paroisse et les environs. Le 24 octobre 1802, comme recteur de Berric, où il fut maintenu, il prêta serment entre les mains du préfet de Vannes. Il mourut dans sa paroisse, le 12 mai 1826, à l'âge de 80 ans.

(Abbé Luco).

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