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Les Bénéfices du diocèse de Rennes |
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Division
du diocèse de Rennes en archidiaconés et doyennés. — Archidiaconé de
Rennes et doyennés de Rennes, Vitré, Vendel, Louvigné et Fougères. —
Archidiaconé du Désert et doyennés du Désert, Aubigné, Châteaugiron,
Bain et la Guerche. — Tableau des principaux bénéfices du diocèse,
abbayes, collégiales, cures et prieurés, avec les noms de leurs présentateurs.
— Importance de chaque présentateur.
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LES BENEFICES DU DIOCESE DE RENNES Le diocèse de Rennes comprenait 218 paroisses et 11 trèves, et était divisé en deux archidiaconés et dix doyennés. Chacun des deux archidiacres s'était réservé un territoire dépendant de lui immédiatement et où il faisait lui-même fonction de doyen, comme suit : I. — Archidiaconé de Rennes, comprenant les doyennés : 1° de l'archidiacre ; 2° de Vitré ; 3° de Vendel ; 4° de Louvigné ; 5° de Fougères. — A une époque qu'on ne saurait préciser, mais qui semble assez ancienne (vers le XVème siècle), les doyennés de Vendel et de Louvigné perdirent leur existence propre et furent réunis à celui de Fougères. II. — Archidiaconé du Désert, comprenant les doyennés : 1° de l'archidiacre ; 2° d'Aubigné ; 3° de Châteaugiron ; 4° de Bain, et 5° de la Guerche. La cité épiscopale, avec ses neuf paroisses et sa trève, placée sous l'immédiate surveillance de l'évêque et du Chapitre, restait en dehors des deux archidiaconés. Cette division du diocèse de Rennes remonte tout au moins au XIIème siècle, époque à laquelle apparaissent à la cathédrale deux archidiacres et dans les paroisses des doyens ruraux. Il est vraisemblable que les subdivisions du diocèse de Rennes furent calquées sur d'anciennes circonscriptions féodales ; l'archidiaconé de Rennes renfermait, en effet, — outre les environs de cette ville, — les deux grandes baronnies de Vitré et de Fougères ; — de son côté, l'archidiaconé du Désert correspondait, semble-t-il, à une châtellenie de même nom jadis très-importante, et s'étendant entre les rivières de la Vilaine et du Samnon ; aussi appelait-on au moyen-âge cet archidiaconé « archidiaconatus inter aquas ». Quant aux doyennés, ils répondaient également à d'antiques subdivisions territoriales : ceux de Vitré, Vendel, Louvigné et Fougères correspondaient aux anciens pays, « pagi », de même nom ; ceux d'Aubigné, Châteaugiron, Bain et la Guerche comprenaient le territoire des seigneuries portant ces diverses dénominations. Il paraît qu'à l'origine, et pendant longtemps même dans notre diocèse, le titre de doyen rural n'était attaché à aucune église déterminée. L'évêque le conférait à un prêtre de son choix sans même s'astreindre à n'en revêtir que les chefs des paroisses ; c'est ce que prouveront les noms des doyens recueillis par nous. Plus tard, on inféoda pour ainsi dire ce titre de doyen à une église paroissiale, et on l'y attacha d'une manière permanente, de sorte que le titulaire de cette église s'en trouva par le fait même investi ; mais cette union ne paraît faite d'une façon complète qu'au XVIIème siècle ; encore le doyenné de Vitré fit-il toujours exception ; quoiqu'il fut souvent annexé à la cure de Balazé, il ne le fut pas constamment, même au XVIIIème siècle. Mais, à cette dernière époque, les autres doyennés étaient tous unis : celui de Fougères à la cure de Billé, — celui d'Aubigné à la cure de Feins, — celui de Châteaugiron à la cure de Saint-Pierre de Janzé, — celui de Bain à la cure de ce nom, — et enfin celui de la Guerche à la cure de Rannée. Cette inféodation modifia profondément la nature du décanat, qui devint perpétuel comme le bénéfice auquel il se trouvait annexé et avec lequel il se conférait. Le titre de doyen conférait plus d'honneur que de pouvoir, et les attributions correspondant à cette dignité se bornaient à assez peu de chose. Le doyen rural, — ainsi nommé à cause de son droit de visite sur les recteurs de la campagne seulement, la cité épiscopale étant en dehors de tout doyenné, — avait la surveillance des ecclésiastiques de son ressort, présidait à leurs réunions, leur transmettait les circulaires et les mandements épiscopaux, leur distribuait les saintes huiles, mettait — jusqu'à l'édit royal de 1691 qui confia cette mission aux notaires apostoliques — les nouveaux recteurs en possession de leurs bénéfices, visitait les paroisses, mais non le Saint-Sacrement, et sans se servir de l'étole dans cette fonction ; enfin, à lui aussi était réservé l'honneur de célébrer les funérailles des recteurs de son doyenné (M. l'abbé Luco, Personnages ecclésiastiques d'un diocèse). Ces observations préliminaires faites, nous allons maintenant entrer dans quelques détails sur chacun de nos archidiaconés et des doyennés qu'ils renfermaient.
ARCHIDIACONE DE RENNES (109 paroisses et 4 trèves) I. — DOYENNE-ARCHIDIACONE DE RENNES Il semble que, dans l'origine, il y eut un doyen de Rennes distinct de l'archidiacre de ce nom ; nous voyons, en effet, paraître en 1155, 1156 et 1158 un personnage qui signe, à Rennes, tantôt Willelmus decanus de Redonia, tantôt simplement Willelmus decanus ; dans les chartes de Saint-Melaine et de Saint-Georges, nous trouvons également, en 1168, un certain Guarinus decanus, qui paraît habiter Rennes (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 623, 633 — Cartulaire de l'abbaye Saint-Melaine, 6 — Cartulaire de l'abbaye Saint-Georges, 104). Comme il n'y avait point de doyen dans le Chapitre de Rennes, il est à croire qu'il s'agit ici d'un doyen rural gouvernant le doyenné de Rennes. Ce qui favorise encore ce sentiment, c'est l'existence très-certaine, vers la même époque, d'un doyen du Désert contemporain d'un archidiacre de même nom. Mais s'il y eut pendant quelque temps un doyen de Rennes, l'archidiacre de Rennes eut soin de le faire disparaître de bonne heure, et se réserva à lui-même le doyenné ; depuis lors, ce dignitaire fit lui-même fonction de doyen dans ce territoire. Le doyenné-archidiaconé de Rennes renfermait 24 paroisses et 2 trèves, à savoir (nota : Cette classification des paroisses par doyennés est faite d'après les données de MM. de la Borderie et Maupillé - Voir Annuaire de Bretagne, 1861 — Notice historiques sur les cantons de l'arrondissement de Fougères) :
II. — DOYENNE DE VITRE Nous avons retrouvé les noms de plusieurs doyens de Vitré vivant aux XIIème et XIIIème siècles : Jean (1160 et 1174), — Robert (1197), — Eudes (1206), — Robert, chanoine de Rennes (1213), — Even (1238), — Guillaume (1260), probablement Guillaume de l'Esperlue, décédé avant 1287 ; — Michel (1294). Plus tard apparaissent avec le titre de doyen de Vitré : — Pierre Hubert, recteur de la Chapelle-Erbrée, décédé en 1498. — Robert Cholet, fils d'André Cholet, sieur de la Mériais, docteur en droit, protonotaire apostolique, chanoine de Nantes et de Vitré, prieur d'Oudon, recteur de Saint-Cyr-en-Retz, Saint-Marcel près de Vannes, Tréffieuc, Availles et Gennes ; décédé à Nantes le 25 décembre 1513 ; inhumé dans l'église collégiale de Notre-Dame de Nantes, où il avait fondé une chapellenie. — Jehan Le Febvre, vivant en 1520. — Jehan Morin (1584) résigna en 1587. — Pierre Bazin, vicaire perpétuel de Notre-Dame de Vitré (1590 et 1597). — Maurice Bouvet, recteur de Sainte-Croix de Vitré (1610-1615). — Jacques Le Maignan, recteur de Sainte-Croix de Vitré (1615-1629). — Pierre Le Moyne, recteur de Notre-Dame de Vitré (1629-1631). — René Hodemon, vicaire perpétuel de Notre-Dame de Vitré (1631-1654). — Mathias Allou, recteur de Balazé (1654-1663). — Jean Gandon, recteur de Balazé (1664-1691). — René-Georges Pelerin, recteur de Vergeal en 1691, décédé le 14 décembre 1706. — René de Tanouarn, seigneur du Plessix-Bardoul et recteur de Balazé (1713-1727). — Paul Bely, recteur alternatif de Notre-Dame et de Saint-Martin de Vitré (1727-1740). — Jacques de Gennes de la Motte, décédé en 1768. — Julien Fournier, recteur de Balazé (1768-1786). Nota : M. l'abbé Pâris-Jallobert nous a communiqué un sceau du doyen de Vitré en 1319 ; ogival, il représente : une sainte tenant une palme de la main droite et ayant la main gauche appuyée sur la poitrine ; elle est entourée d'une auréole et portée par quatre anges ; de la légende on ne peut plus lire que ces mots : « …..um (sigillum) decan…..Vitré et Vende... ». M. Paris croit que ce doyen jouissait des deux doyennés de Vitré et de Vendel. Le doyenné de Vitré renfermait 23 paroisses et une trève, savoir :
III. — DOYENNE DE VENDEL Le doyenné de Vendel correspondait à l'ancien pays Vendelais, « pagus Vendellensis ». L'existence de ce doyenné nous est attestée d'une manière péremptoire par trois chartes de 1165, 1210 et 1254 ; dans la première paraît Payen, doyen de Vendel, « Paganus decanus de Vendello » ; dans la deuxième figure Raoul, doyen du Vendelais ; enfin, dans la troisième, il est fait mention d'un autre doyen nommé Jean ; l'acte est une vente de dîmes faites « cum assensu Johannis decani de Vendello » (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine). A une époque que nous ne pouvons préciser, mais au XVème siècle pour le plus tard, le doyenné de Vendel perdit son autonomie et fut réuni au doyenné de Fougères. Peut-être fut-ce en souvenir de l'antique doyenné de Vendel que les recteurs de Dompierre-du-Chemin, au XVIIème siècle et jusqu'en 1741, prirent le titre de doyen. Le doyenné de Vendel contenait 20 paroisses et une trève, savoir :
IV. – DOYENNE DE LOUVIGNE-DU-DESERT Le doyenné de Louvigné répondait à la vairie, ou territoire ancien de même nom, « Villicatio Lupicini ». Nous trouvons la preuve de l'existence de ce doyenné dans une charte du commencement du XIIIème siècle ; sous l'épiscopat de Pierre de Dinan, évêque de Rennes de 1199 à 1210, paraît Guillaume Revel, doyen de Louvigné, « Willelmus Revel, de Lovigneio decanus » (Archives départementales, 1 H, 3). Ce doyenné, comme celui de Vendel, ne dut pas tarder à être réuni au doyenné de Fougères ; « mais bien qu'il fût absorbé par celui-ci, l'église de Montault, — qui, paraît-il, était le siège du doyen de Louvigné, — n'en conserva pas moins longtemps, jusqu'en 1698, son titre de doyenné, et son titulaire celui de recteur-doyen » (M. Maupillé, Notices historique sur le canton de Louvigné-du-Désert). Le doyenné de Louvigné ne comptait que 17 paroisses, dont voici les noms :
V. - DOYENNE DE FOUGERES L'ancien doyenné de Fougères devait être calqué sur le territoire du pays fougerais. Dès le XIIème siècle, nous trouvons dans les chartes de notre pays les noms des doyens de Fougères : Guiton, vivant en 1150, et Brisol, apparaissant vers 1200. Viennent ensuite : Geffroy de la Courbe (1225), — Jehan (1250), — Yves (1288), — Jean Le Comte, qui fonda avant 1323 son anniversaire à la cathédrale de Rennes (« NOVEMBER, VIII Id. Obiit magister Johannes Comitis, decanus Filgeriacensis, ad cujus anniversarium habemus XL solidos, etc. » - Nécrologe de Saint-Pierre de Rennes) ; — Barthélemy de la Chasteigneraye, chanoine de Rennes (1350) ; — Pierre de Chantemerle (1430) ; — Guillaume Lambert, chanoine de Notre-Dame de Nantes (1499) ; — Jean de la Piguelaye, chanoine de Rennes, décédé en 1531 ; — et N... Thomas, vivant en 1536. Cet ancien doyenné de Fougères comprenait 25 paroisses :
Après l'annexion des doyennés de Vendel et de Louvigné à celui de Fougères, ce dernier acquit une très-grande importance ; il ne comprit pas moins de 62 paroisses et une trève, ce qui lui fit une position tout exceptionnelle dans le diocèse, dont les autres doyennés n'avaient dans leur ressort qu'un nombre de paroisses limité entre 12 et 25. M. Maupillé croit que la dignité décanale fut attachée à l'église de Billé lorsqu'eut lieu cette fusion des trois anciens doyennés en un seul (Notice historique sur les cantons de Fougères). En effet, les recteurs de Billé furent tous, à partir du XVIème siècle, doyens de Fougères.
ARCHIDIACONE DU DESERT (109 paroisses et 6 trèves) I. — DOYENNE-ARCHIDIACONE DU DESERT. Dans l'origine, il existait un doyen du Désert distinct de l'archidiacre du même nom. On voit, en effet, paraître vers 1180 Gaultier, doyen du Désert, « Galterius decanus de Deserto », et en 1190 André, également doyen du Désert, « Andreas decanus Deserti ». Leur successeur, Pierre, figure dans une charte de l'abbaye de Saint-Georges datée de 1205 ; il y signe un jugement rendu par le sénéchal de Rennes : « P. decanus de Deserto ». Un peu plus tard, en 1208, nous trouvons Payen, doyen du Désert. Ce dernier se montre encore en 1210, et, cette fois, c'est en compagnie des deux archidiacres de Rennes qu'il assiste à la fondation de la collégiale de Vitré et qu'il signe après eux : « P. decanus Deserti » (Cartulaire de l'abbaye Saint-Georges, 206 — Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 816 — Cartulaire de l'abbaye Saint-Melaine, 85). Ce doyenné du Désert, distinct de l'archidiaconé, ne paraît pas avoir duré plus longtemps que le doyenné de Rennes ; l'archidiacre du Désert ne tarda pas à se le réserver et il y fit lui-même les fonctions du doyen jusqu'à la Révolution. Le doyenné-archidiaconé du Désert renfermait 25 paroisses et 2 trèves, savoir :
II. - DOYENNE D'AUBIGNE La baronnie d'Aubigné avait originairement une grande importance, qu'elle perdit dans les derniers siècles. Il est permis de supposer que le doyenné d'Aubigné fut formé de façon à correspondre avec le territoire de cette seigneurie. Le premier doyen d'Aubigné dont nous connaissions le nom fut Guillaume, vivant en 1154 ; Robert Hurel, un de ses successeurs, paraît en 1206 ; c'est probablement le même qui, désigné par son initiale R..., se retrouve en 1214 ; à cette dernière époque, il scella une charte de son sceau, portant un agneau qui tient une banderolle (Bibliothèque Nationale, Blancs-Manteaux, 22, 322, p. 163). — W. de Thessue en 1232, et Philippe du Plessix vers 1320, étaient aussi doyens d'Aubigné. Jehan Bouëdrier, chanoine de Rennes, recteur de Saint-Germain et de Saint-Hélier de Rennes, doyen d'Aubigné en 1498, fut inhumé dans la chapelle Saint-Claude de la Cherche, qu'il avait construite et fondée dans la cathédrale de Rennes. Jehan Jamoays, chanoine de Rennes et prieur de Béré, était aussi doyen d'Aubigné lorsqu'en 1547 il fonda dans la cathédrale de Rennes la chapelle dite de Béré, dans laquelle il fut plus tard inhumé. En 1582, Jehan de la Touche, recteur de Feins et doyen d'Aubigné, étant mort, l'évêque de Rennes, Aymar Hennequin confia le 23 juin à Jehan Lhermite le doyenné d'Aubigné et la cure de Feins unis l'un à l'autre à perpétuité, « decanatum ruralem de Albineyo et parochialem ecclesiam de Feins invicem perpetuo annexos » (Archives municipales de Rennes, 290 - Archives de la Loire-Inférieure, E, III). Depuis cette époque, le doyenné d'Aubigné demeura uni à la cure de Feins. Le doyenné d'Aubigné comprenait 12 paroisses et une trève :
III. — DOYENNE DE CHATEAUGIRON La baronnie de Châteaugiron dut former le doyenné de même nom, dont les premiers titulaires apparaissent au XIIème siècle ; ce sont : Gaultier, vers 1150 ; — Even, en 1157 et 1168 ; — Jean ou Johic, en 1181 et 1184 ; — Guillaume Coupechol, vers l'an 1200 ; tous prennent le titre de « decanus Çastrogironis ». — Enfin, un de leurs successeurs, Alain, vécut en 1255 (Cartulaire de l'abbaye Saint-Melaine - Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 659 et 722). Mais une chose digne de remarque, c'est qu'on trouve en même temps vers 1180 un doyen de Châteaugiron et un doyen de Janzé, signant la même charte de l'abbaye de Saint-Melaine : « Evenus decanus de Castrogironis et Galterius decanus de Janzeios ». (Cartulaire de l'abbaye Saint-Melaine, 85). Il y avait donc, à cette époque, un doyenné de Janzé distinct du doyenné de Châteaugiron ; malheureusement nous ne connaissons point assez ces deux doyennés primitifs pour en faire voir les éléments respectifs ; il nous parait toutefois hors de doute qu'ils furent réunis de bonne heure, de façon à n'en plus former qu'un seul, celui dont nous nous occupons. Du reste, à partir du XIIIème siècle, nous ne retrouvons rien sur les doyens de Châteaugiron jusqu'en 1659 ; mais, le 30 juillet de cette année-là, Jacques Négrier, nommé recteur de Saint-Pierre de Janzé, prit possession « de la cure et paroisse de Saint-Pierre de Janzé et du doyenné de Chasteaugiron annexé de tous temps à ladite cure » (Registre des insinuations ecclésiastiques de Rennes). Au XVIIIème siècle, il s'éleva une discussion entre les recteurs de Saint-Pierre de Janzé et ceux de Châteaugiron, car ces derniers prétendirent avoir des droits au titre de doyen. Or, il y avait alors à Châteaugiron une vieille chapelle dédiée à la Sainte Trinité et tombant en ruines ; la tradition voulait, paraît-il, que cette chapelle fût le vrai siège du doyenné de Châteaugiron. Les recteurs de Janzé acceptèrent cette tradition, et nous voyons, le 18 août 1703, Raoul Nogues, nouvellement nommé recteur de Saint-Pierre de Janzé et doyen de Châteaugiron, s'empresser de venir prendre possession de cette chapelle de la Trinité, « siège du doyenné de Châteaugiron », avant même de prendre possession de sa cure de Janzé. — Son successeur, Thomas Houvet de la Huberdière, fit la même chose en 1726 ; le 8 janvier, il prit possession « de la chapelle de la Trinité, siège du doyenné de Châteaugiron, comme de tout temps attachée à la cure de Saint-Pierre de Janzé ». — Le 6 février 1735, Mathieu Pringault prit aussi possession de cette même chapelle « faisant le principal titre de son doyenné ». — Enfin, le 28 juin 1736, Pierre-Etienne Moulin prit également possession « de la chapelle de la Trinité dépendant du doyenné de Châteaugiron » (Registre des insinuations ecclésiastiques de Rennes). Il est à remarquer toutefois que les recteurs de Janzé trouvaient invariablement la chapelle de la Trinité fermée par ordre des recteurs de Châteaugiron, qui avaient soin eux-mêmes d'en prendre possession, ainsi que du titre de doyen ; mais il faut bien avouer que ces derniers recteurs n'avaient plus aucun droit à ce titre, qui appartenait évidemment, depuis le XVIIème siècle au moins, aux seuls recteurs de Saint-Pierre de Janzé. Le doyenné de Châteaugiron se composait de 21 paroisses et une trève, dont voici les noms :
IV. - DOYENNE DE BAIN Ce doyenné tirait son nom et peut-être même son origine de la châtellenie de Bain, seigneurie assez considérable avant le XIVème siècle. Quoiqu'il dût très-probablement remonter aussi haut dans la suite des temps que les autres doyennés du diocèse, nous n'avons point trouvé cependant les noms de ses premiers titulaires. Les doyens de Bain n'apparaissent dans l'histoire qu'au XVIème siècle, avec Thomas Le Roy, trésorier de Rennes et évêque élu de Dol, décédé à Rome le 21 octobre 1524 ; au nombre de ses bénéfices, ce prélat comptait le doyenné de Bain. Mais au siècle suivant, la dignité décanale se trouvait unie à la cure de Bain, et depuis lors tous les recteurs de dette paroisse furent en même temps doyens Le doyenné de Bain se
composait de 21 paroisses et d'une trève, savoir :
V. — DOYENNE DE LA GUERCHE La
seigneurie de la Guerche, d'assez vaste étendue, et dont le château et la ville se trouvaient dans la paroisse
de Rannée, avait donné son nom au doyenné de la Guerche. Ce doyenné existait dès
l'an 1065, car, à cette époque, nous voyons signalé Gestin
titulaire de ce bénéfice ;
plus tard apparaît Guillaume, vers
1150 (Archives départementales, 13 H, 1). Mais en 1180, un
Guillaume, probablement le même que le
précédent, prend le titre de doyen
de Rannée, « decanus
de Raenia » (Cartulaire de l'abbaye Saint-Melaine, 85), ce qui semble prouver
qu'il était en même temps recteur de cette paroisse (nota : A
moins qu'il n'y eût alors un doyenné de Rannée distinct de celui de la Guerche
; ce que nous ne pouvons pas assurer, car Guillaume, doyen de Rannée, et Malenfant,
doyen de la Guerche, quoique vivant tous les deux vers l'an 1180, ne figurent
pu ensemble, de sorte que l'un a fort bien pu succéder à l'autre). — Vers la même année 1180
vivait un autre doyen de la Guerche, nommé Malenfant.
— Parmi leurs successeurs,
nous trouvons Guillaume Coupechoul, en 1206, et Thomas Lic..., en 1124. Enfin,
le Nécrologe de Saint-Pierre de Rennes mentionnent trois autres doyens de la
Guerche : Hervé, décédé Hervé
Guihirec vel Le Guirieuc, archidiacre et
chanoine de Cornouailles, fut aussi
doyen de la Guerche, et mourut à Rome,
où il fut inhumé en juillet 1471. Nous y avons retrouvé
dans l'église Saint-Yves-des-Bretons le tombeau de ce
dignitaire : il repose près de la grande porte, sous une dalle
portant son effigie gravée en demi-relief ; il y est représenté couché et les mains jointes ; à ses côtés on voit son
blason
répété deux fois et portant : d'azur à
une fasce d'or accompagnée de trois étoiles d'argent, deux en chef et
une en pointe. On
lit autour de ce tombeau : Jean Le Gentil, chanoine de Saint-Brieuc et de la Guerche, était en 1536 doyen de la Guerche et en 1549 recteur de Rannée ; il fonda des messes à la cathédrale de Rennes et à la collégiale de la Guerche. Il fut inhumé dans la première de ces églises, et nous croyons que son tombeau était celui que décrit ainsi l'Inventaire de 1755 : « Dans les recherches du choeur est une pierre tombale dont on ne peut lire que le mot DOYEN, avec un écusson qui paraît porter une fasce accompagnée de trois pommes de pin » (Inventaire de la Cathédrale de Rennes - Archives départementales, 8 G, 64). Comme l'on voit, l'écusson n'est certifié exact que par à peu près ; or, deux familles Le Gentil, de Bretagne, portent, l'une : d'or à une fasce de gueules accompagnée de trois roses de même ; — l'autre : d'argent à une fasce d'azur accompagnée de trois coquilles de sable. Sur une pierre tombale très-usée, comme était celle de Jean Le Gentil, on a bien pu prendre des roses ou des coquilles pour des pommes de pin.
Guy Pigorel, doyen
et chanoine de la Guerche, fonda son obit
dans la cathédrale de Rennes, et y fut inhumé au bas de la nef ; on ne sait pas au juste quand il vécut, mais il
semble que ce devait être à la fin du XVIème
siècle ; son obit se célébrait le 14 février
(Livre des Obits de Saint-Pierre). On retrouva en 1755 son tombeau, sur lequel on ne pouvait plus lire que ces mots :
«
Cy gist Guy
Pigorel, en son temps doyen de..... » (Inventaire de la Cathédrale de Rennes).
Thomas
Hautbois était doyen de la Guerche en 1611. François Guynier, chanoine de la Guerche, prit possession A partir au moins de cette époque, le doyenné de la Guerche resta uni à la cure de Rannée jusqu'à la Révolution. Le doyenné de la Guerche se composait de 22 paroisses et d'une trève, savoir :
Maintenant que nous connaissons les subdivisions ecclésiastiques du diocèse de Rennes, il nous faut faire voir quels étaient, en 1789, les bénéfices tant séculiers que réguliers renfermés dans ces doyennés, et en même temps quels en étaient les présentateurs. Comme l'indique ce nom, on appelait présentateur le patron d'un bénéfice qui nommait un sujet propre à le posséder, et le présentait en conséquence au Pape ou à l'évêque pour qu'il en obtînt la provision. Les principaux bénéfices du diocèse de Rennes étaient : l'évêché, jadis à l'élection du Chapitre, et depuis le XVIème siècle à la présentation du Roi et à la collation du Pape ; — les deux abbayes d'hommes Saint-Melaine de Rennes et Saint-Pierre de Rillé, et les deux abbayes de femmes Saint-Georges de Rennes et Saint-Sulpice-des-Bois, jadis à l'élection des religieux et religieuses, mais depuis le XVIème siècle à la présentation du Roi et à la collation du Pape ; — les cinq dignité : le trésorier, le chantre, les archidiacres et le scholastique ; les seize canonicats de Saint-Pierre de Rennes ; la Théologale et la Pénitencerie, tous bénéfices alternativement conférés par le Pape et par l'évêque ; — les canonicats de la collégiale de Vitré, partie à la nomination de l'évêque, partie à celle du baron de Vitré ; — les canonicats des collégiales de la Guerche et de Champeaux, tous présentés par les seigneurs de la Guerche et d'Epinay ; — la commanderie du Temple de la Guerche, relevant directement du grand-prieur d'Aquitaine, chevalier de Saint-Jean de Jérusalem. Venaient ensuite les cures ou rectorats (nota : On appelait en Bretagne rectorat une cure, — recteur le curé d'une paroisse, — curé son vicaire, — et subcuré un prêtre pensionné par le vicaire pour le remplacer ou lui venir en aide) et les prieurés, à présentations diverses, et dont nous allons donner à l'instant la liste ; — enfin les chapellenies et prestimonies, beaucoup trop nombreuses pour être groupées ici, mais dont nous retrouverons un jour les plus importantes, ainsi que leurs présentateurs, dans les paroisses où elles étaient fondées. Mais avant de commencer le tableau des paroisses et des prieurés, il nous faut expliquer ce qu'on entendait par la collation faite par le Pape et l'évêque, ou par l'alternative ; un grand nombre de nos paroisses étaient, en effet, conférées de cette manière. La Bretagne étant un pays d'obédience, c'est-à-dire soumis aux règles de la chancellerie romaine et aux réserves apostoliques qu'elles établissaient, le Pape conférait primitivement tous les bénéfices diocésains vacants pendant huit mois de l'année (les deux premiers mois de chaque trimestre) ; c'est ce qu'on appelait les mois du Pape, tandis qu'on nommait mois de l'Evêque les quatre pendant lesquels le prélat pouvait conférer les bénéfices de son diocèse. Sur la fin du XVème siècle, pour déterminer les évêques à observer la résidence, les Papes se dépouillèrent d'une partie de leurs réserves et cédèrent deux de leurs mois à ceux des évêques qui prirent l'engagement de résider dans leurs diocèses. De là vint l'alternative, établie dans l'évêché de Rennes. Elle attribuait au Saint-Siège la collation des bénéfices dont la vacance se déclarait aux mois de janvier, mars, mai, juillet, septembre et novembre, alternant avec les six autres mois laissés à l'évêque. Les Souverains-Pontifes se réservèrent, en outre, la collation de tous les bénéfices dont les titulaires mouraient in Curia Romana (c'est-à-dire à Rome ou à dix lieues autour de Rome), quelque fût d'ailleurs le mois de leur décès. Dans les tableaux qui suivent, nous nommerons tous les bénéfices tels que cures et prieurés, et nous donnerons d'abord les noms des anciens présentateurs, puis ceux des présentateurs en 1789. Il arriva, en effet, que, dans le cours des siècles, beaucoup de bénéfices perdirent leurs anciens présentateurs et en reçurent de nouveaux. Ainsi, par exemple, les grandes abbayes de Marmoutiers et de Saint-Melaine de Rennes ayant vu au XVIIIème siècle le Souverain-Pontife éteindre leurs titres abbatiaux, tous les nombreux bénéfices présentés jusqu'alors par les abbés de Marmoutiers et de Saint-Melaine tombèrent les uns, tels que les cures, à la présentation de l'évêque diocésain, les autres, tels que les prieurés, à la nomination du Roi. C'est ce qui nous a engagé à donner une double liste de présentateurs. Pour composer ces tableaux, nous nous sommes servi du Pouillé de la province de Tours, imprimé en 1648, — du Pouillé publié par M. de la Borderie dans l'Annuaire de Bretagne, 1861, — des Pouillés publiés par M. de Courson à la suite du Cartulaire de Redon, — du Pouillé ms. de Mgr Turpin de Crissé, — du Pouillé ms. des Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 5 G, 37, — et de quelques autres Pouilles ms. communiqués par MM. de la Borderie, de la Bigne Villeneuve et Léon Maupillé.
Pour faire mieux comprendre l'importance des présentateurs dans le diocèse de Rennes, nous allons ajouter au tableau précédent celui des bénéfices que chacun d'eux y possédait : Le Roi présentait au Pape : l'évêque de Rennes, les abbés de Saint-Melaine et de Rillé, les abbesses de Saint-Georges et de Saint-Sulpice — et à l'évêque : le recteur de Saint-Aubin-du-Cormier, le prieur du Château de Fougères, le recteur de Saint-Léonard de Fougères et tous les prieurs de Marmoutiers et de Saint-Melaine. L'Evêque nommait alternativement avec le Pape : les cinq dignitaires et les seize prébendés du Chapitre, — le théologal et le pénitencier, — quelques chanoines de Vitré, — les recteurs d'Argentré, — Andouillé, — Alleu-Saint-Jouin (L'), — Availles, — Bain, — Broons,— Baillé, — Beaucé, — Billé, — Bourgbarré, — Brie, — Bruz, — Celle-en-Coglais (La), — Chanteloup, — Chapelle-Erbrée (La), — Chesné, — Châtellier (Le), — Chauvigné, — Chavagnes, — Chantepie, — Chaumeré, — Combourtillé, — Chelun, — Coëssmes, — Couyère (La), — Chartres, — Domalain, — Domagné, — Dourdain, — Drouges, — Eancé, — Erbrée, — Ercé-près-Gahard, — Essé, — Feins, — Fercé, — Ferré (Le), — Forges, — Gosné, — Laillé, — Lécousse, — Liffré, — Louvigné-de-Bais, — Martigné (la grande portion), — Messac, — Mellé, — Moigné, — Mézière (La), — Moussé, — Moutiers, — Montreuil-sur-Ille, — Montreuil-des-Landes, — Mordelles, — Noyal-sur-Bruc, — Noyal-sur-Seiche, — Ossé, — Parcé, — Parigné, — Piré, — Poligné, — Rannée, — Rhetiers, — Saulnières, — Sel (Le), — Sougeal, — Saint-Armel-des-Boschaux, — Saint-Aubin-du-Pavail, — Sainte-Colombe, — Saint-Didier, — Saint-Georges-de-Reintembault, — Saint-Hilaire-des-Landes, — Saint-Mard-le-Blanc, — Saint-Mard-sur-Couasnon, — Saint-Germain-sur-Ille, — Saint-Médard-sur-Ille, — Saint-Pierre de Janzé, — Saint-Sulpice-des-Landes, — Valette (La}, — Vendel, — Veneffles, — Vieuxviel, — Vieuxvy, — Tiercent (Le), — Thourie, — Theil (Le) — et Torcé. Enfin, depuis 1739 et 1770 l'Evêque de Rennes nommait seul tous les recteurs présentés jadis par les abbés de Marmoutiers et de Saint-Melaine. Le Chapitre en corps nommait les quatre semi-prébendés et les quatre prieurs de la cathédrale, le sous-chantre, le sacriste et plusieurs chapelains de la même église. Le trésorier nommait seul les recteurs de Cintré et d'Etrelles, et alternativement avec l'Evêque ceux d'Eancé et d'Ercé-près-Gahard ; — le chantre, celui de Domloup ; — l'archidiacre de Rennes présentait seul ceux de la Bazouge, Dompierre-du-Chemin et Montault, et alternativement avec l'Evêque ceux de Lainé, la Chapelle-Erbrée et L'Alleu-Saint-Jouin ; — l'archidiacre du Désert, ceux de Nouvoitou et de Parthenay ; — le scholastique, celui de Trans. Les chanoines, chacun selon sa prébende, nommaient les recteurs d'Antrain, — Javené, — Luitré, — L'Hermitage, — Cornuz, — Servon, — Saint-Erblon, — Saint-Germain-en-Coglais, — Saint-Grégoire, — Vezin, — Vissaiche, — Gévezé, — Saint-Germain et Saint-Etienne de Rennes, — Saint-Hélier, — Saint-Laurent. L'abbé de Saint-Melaine de Rennes nommait avant 1770 (nota : en 1770, l'abbaye de Saint-Melaine vit sa mense abbatiale unie à l'évêché de Rennes ; le titre d'abbé fut, en conséquence, éteint, et la présentation des bénéfices qu'avait l'abbé passa à l'évêque et au roi) les recteurs d'Acigné, — Aubigné, — Bazouges-sous-Hédé, — Brécé, — Betton, — Balazé, — Cesson, — Cintré, — Cornillé, — Chartres, — Châtillon-sur-Seiche, — Chevaigné, — Châteaugiron, — Hédé, — Louvigné-de-Bais, — Melesse, — Montgermont, — Montreuil-le-Gast, — Marpiré, — Mecé, — Marcillé-Raoul, — Moulins, — Pacé, — Pancé, — Pocé, — Noyal-sur-Vilaine, — Saint-Aubin, Saint-Jean et Saint-Martin de Rennes, — Saint-Didier, — Notre-Dame et Saint-Martin de Vitré, — Saint-Aubin-des-Landes, —Saint-Jean-de-Cogles, — Saint-Gilles-des-Bois, — Saint-Symphorien, — Thorigné, — Tresbœuf, — Vern — et Vignoc. En outre, l'abbé de Saint-Melaine avait jadis dans le diocèse de Rennes les prieurés dont voici les noms : Bain, — Bais, — Bourgon, — Brétigneulles, — Chevaigné, — Cintré, — Cogles, — Forges (Les), — Marcillé-Raoul, — Néron, — Pacé, — Pancé, — Pocé, — Saint-Symphorien , — Vern, — Aubigné, — Beauchesne, — Betton, — Châteaugiron, — Saint-Nicolas de la Guerche, — Hédé, — Mordelles, — Noyal-sur-Vilaine, — Saint-Gilles, — Thorigné — et Tresbœuf. L'abbé de Marmoutiers nommait, avant 1739 (nota : en 1739, le titre abbatial de Marmoutiers fut supprimé et sa mense abbatiale fut unie à l'archevêché de Tours ; par suite, tous ses nombreux bénéfices tombèrent à la nomination de l'évêque et du roi), les recteurs d'Amanlis, — Antrain, — Boistrudan, — Chapelle-Saint-Aubert, — Erbrée, — Gahard, — Saint-Martin de Janzé, — Louvigné-du-Désert, — Marcillé-Robert, — Martigné (petite portion), — Moutiers, — Mézières, — Piré, — Princé, — Romagné, — Sougeal, — Saint-Aubin-du-Pavail, — Saint-Ouen-la-Rouairie, — Saint-Médard-sur-Ille, — Saint-Sauveur-des-Landes, — Saint-Sulpice de Fougères — et Sainte-Croix de Vitré. De plus, l'abbé de Marmoutiers avait autrefois dans le diocèse de Rennes les prieurés dont voici les noms : La Trinité de Fougères, — Franceulle (La), — Gahard, Louvigné-du-Désert, — Marcillé-Robert, — Martigné-Ferchaud, — Saint-Sauveur-des-Landes, — Sougeal, — Sainte-Croix de Vitré. L'abbé de Saint-Florent de Saumur nommait les recteurs de Chasné, — Châtillon-en-Vendelais, — Izé, — Livré, — Romazy, — Saint-Brice-en-Coglais, — Saint-Christophe-des-Bois, — Saint-Jean-sur-Couasnon, — Saint-Germain-sur-Ille, — Saint-Germain-en-Coglais, — Tremblay — et Trans (primitivement). Le même abbé de Saint-Florent possédait les prieurés qui suivent : Châtillon-en-Vendelais, — Izé, — Livré, — Romazy, — Saint-Brice-en-Coglais, — Saint-Christophe-des-Bois, — Saint-Jean-sur-Couasnon — et Tremblay. L'abbé de Redon présentait les recteurs de Châteaubourg et de Pléchâtel ; il avait, en outre, les prieurés de Châteaubourg, — Pléchâtel — et Montautour. L'abbé du Mont-Saint-Michel présentait les recteurs de Poilley, — Villamée — et primitivement celui de Veneffles ; il avait aussi le prieuré de Villamée. L'abbé de Saint-Serge d'Angers présentait les recteurs de Bréal-sous-Vitré, — Brielles, — Gennes, — Saint-Mard-sur-Couasnon — et Taillis ; il avait eu, en outre, les prieurés de Bréal, — Brielles, — Gennes — et Montreuil-sous-Pérouse. L'abbé de Saint-Jouin-de-Marne présentait le recteur du Pertre et possédait les prieurés du Pertre et de Pontrémy. L'abbé d'Evron présentait le recteur de Laignelet et avait eu jadis un prieuré au même lieu. L'abbé de Saint-Aubin d'Angers présentait le recteur de La Celle-Guerchoise, et il avait un prieuré en cette même paroisse. L'abbé de Pontlevoy avait le prieuré d'Igné. L'abbé de Saint-Julien de Tours avait le prieuré de Saint-Cyr de Rennes. L'abbé du Tronchet avait eu jadis le prieuré de la Chattière. Le prieur de Châteaubourg présentait le recteur de Montautour. L'abbesse de Saint-Georges présentait les recteurs de Saint-Pierre en Saint-Georges, Toussaints et Saint-Sauveur de Rennes, — de la Chapelle-Janson — et de Saint-Jacques-de-la-Lande ; elle avait, en outre, les prieurés de la Chapelle-Janson — et du Feu. L'abbesse de Saint-Sulpice-des-Bois présentait les prieurs-recteurs de Bais, — Bouéxière (La), — Chasné, — Chevré, — Ercé-en-la-Mée, — Mouazé, — Saint-Sulpice-des-Bois — et Saint-Aubin-d'Aubigné ; elle possédait, en outre, les prieurés de l'Hostellerie, — Teillay — et Sérigné. L'abbesse de Nyoiseau avait le prieuré d'Anguillers. Tous les abbés, abbesses et prieurs ci-dessus appartenaient à l'Ordre de saint Benoît. La Congrégation des chanoines réguliers de Sainte-Geneviève avait également plusieurs cures et prieurés, savoir : L'abbé de Saint-Pierre de Rillé nommait les prieurs-recteurs de Bazouges-la-Pérouse, Fleurigné, — Landéan, — Montours, — Saint-Christophe-de-Valains, — Saint-Ouen-des-Alleux, — Notre-Dame de Rillé — et Sens. Il avait, en outre, les prieurés simples du Châtel de Fougères, — de Saint-Denis de Rennes — et d'Appigné. L'abbé de Saint-Jacques de Montfort présentait le prieur-recteur de Bourg-des-Comptes ; il avait aussi les prieurés de la Bretonnière, — de Vaux, en Feins, — et de Saint-Modéran de Rennes. L'abbé de Paimpont jouissait des prieurés de La Forestrie et de Saint-Martin de Rennes. L'abbé de la Roë présentait les prieurs-recteurs d'Arbrissel, — Chancé, — Saint-Germain-du-Pinel — et Villepôt ; il possédait, en outre, les prieurés de Saint-Michel de Rennes — et de la Trinité de la Guerche. L'abbé de Toussaints d'Angers présentait le prieur-recteur de Saint-Etienne-en-Coglais. L'abbé de Gastines jouissait du prieuré d'Allion. L'abbé de Notre-Dame-la-Royale possédait le prieuré de la Dauphinaye. L'abbé de Lieu-Dieu en Jard avait le prieuré de la Fontaine-Harrouis. Le prieur de Saint-Denis de Rennes présentait, avant 1728, les recteurs de Noyal-sous-Bazouge, — Le Rheu — et Orgères. Les religieux Cisterciens possédaient aussi quelques bénéfices dont voici les noms : L'abbé de Savigné présentait le recteur du Loroux ; de plus, il avait les granges ou prieurés de Champfleury,— Fayel, — Louvigné, en Acigné, — et Vaux, en Cesson. L'abbé de Clermont avait la grange ou prieuré de Bourg-Benoît. Enfin, quelques seigneurs laïques présentaient à un petit nombre de bénéfices, savoir : Le baron de Vitré nommait une partie des chanoines de la collégiale de Vitré. Le seigneur de la Guerche nommait tous les chanoines de la collégiale de la Guerche et présentait le prieur de La Forestrie. Le seigneur d'Epinay nommait tous les chanoines de la collégiale de Champeaux et présentait les recteurs de Champeaux, — Montreuil-sous-Pérouse, — Guipel, — Saint-Jean-sur-Vilaine, — Saint-M'Hervé — et Vergeal. Le seigneur d'Appigné présentait le prieur d'Appigné. Le seigneur de Larchapt présentait le prieur de la Dauphinaye.. (extrait du Pouillé de Rennes) |
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