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RECTEURS DE BANGOR EN BELLE-ILE-EN-MER

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Ordre successif des Recteurs de Bangor depuis 1619 jusqu’à 1754.

1° JEAN PIET. 1619. — Les registres de Bangor marquent que cette cure était vacante en 1600, et rapportent les noms de ceux qui l’ont desservie successivement durant le cours de 19 ans, sans marquer en quelle année et par le décès de qui cette cure vaqua ni pourquoi elle resta si longtemps vacante : ce n’est qu’en cette année 1619 le 15 août, que messire Jean Piet commença à signer sur les registres, en qualité de recteur ; aucun pasteur de l’île n’avait ainsi signé avant lui ; et ce ne fut que 43 ans après lui que le vicaire perpétuel du Palais signa à son tour recteur sur les registres. Le dit sieur Piet était un prêtre du diocèse de Maillezais, qu'Henri de Gondi duc de Retz attira à Bel-île à dessein de le placer selon son mérite. Et comme à son arrivée dans l’île, la seule cure de Bangor vaquait, le susdit duc la lui présenta : Vincent le Gurun recteur du Palais et official de Bel-île étant mort vers l’an 1624, Jean Piet lui succéda dans l’officialité de l’île et signait en cette qualité sur ses registres cette année-là même. Ce fut lui qui reçut dans son presbytère, l’an 1654, le cardinal de Retz archevêque de Paris ; lorsque, évadé de la prison du château de Nantes, il débarqua à un des ports de la côte de Bangor et s’y rembarqua pour l'Espagne. Dès 1666 il se démit de sa cure en faveur de Jean Dréan, à l’instar de François le Puhé ; et conserva de même son titre d’official jusqu’à la mort, comme l’autre son titre de promoteur. Ce recteur-official mourut à Bangor le 8 décembre 1670, âgé de plus de 80 ans, dont il avait passé 47 dans le rectorat.

2° JEAN DRÉAN. 1666. — S’il en fallait croire les registres de Bangor, messire Dréan ne fut pourvu de cette cure que le 27 janvier 1670 ; mais ce fait est démenti par les registres du Palais, sur lesquels il signait lui-même comme recteur de Bangor au baptême d'Antoine Templier dès le 27 avril 1667 : ce qui confirme que son prédécesseur, devenu caduc par son grand âge et ses infirmités, s’était démis de sa cure dès 1666, après l’arrêt du conseil du 8 mai 1666 qui soumettait le clergé de Bel-île à l'Ordinaire, puisque Jean Dréan signait recteur six ans avant la mort de Jean Piet. Mais il ne fut fait official, qu’après la mort de celui-ci et il ne lui survécût que de 16 mois, étant mort à Bangor le 4 mai 1672 et son prédécesseur le 8 décembre 1670, comme il est marqué ci-dessus : c’est après la mort de Jean Piet, que l’officialité de Bel-île retourna à sa source et qu’il n’y a eu depuis ce temps-là que les recteurs du Palais qui l’aient exercée dans toute l’île.

3° CHARLES MAHINET. 1672. — Fut pourvu de la cure de Bangor le 21 mai de cette année, à la présentation de Louis du Poulet sieur de Logerie, par le seigneur évêque Louis de Vautor, dont l’acte de collation se conserve encore dans les archives de l’évêché, quoique ce commandant n’eut pas ce droit. Après avoir gouverné cette paroisse 41 ans, messire Mahinet mourut à Bangor le 4 février 1713.

4° HENRI PERRIER. 1713. — Fut nommé de plein droit à cette cure par le seigneur évêque François d'Argouges : cet évêque mourut l’an 1716 ; et ce recteur le 2 février 1729 mourut à Bangor.

5° OLIVIER JOSSE. 1729. — Fut pourvu de plein droit de cette cure le 5 décembre par le seigneur évêque Fagon et en prit en conséquence possession le 1er janvier 1730. Il mourut aussi à Bangor le 14 février 1732.

6° JEAN DANIEL. 1732. — Fut pourvu de la même cure par le même évêque le 25 février, en prit possession le 13 mars suivant et mourut le 16 juillet 1736 à Bangor.

7° PIERRE-JACQUES-PHILIPPE LE SERGENT. 1736. — Est le possesseur actuel de cette cure en 1754. Il en fut pourvu par ledit seigneur Fagon le 17 juillet 1736 : mais messire le Sergent n’en prit possession que le 19 du dit mois ; quoique la Xème pièce des archives de l’évêché marque que ce fut le 18, rapportée par Perrigaud, notaire royal. Le tout insinué le 20 du dit mois de juillet 1736.

Messire Henri Perrier est le premier recteur de Bangor qui ait été nommé par l’évêque de Vannes : et messire Pierre-Jacques-Philippe le Sergent est le dernier recteur de toute l’île qui ait été nommé par le seigneur évêque Fagon ; parce que c’est par résignation que messire Sébastien Hervé a obtenu la cure de Sauzon en 1743 (R. P. François-Marie de Belle-Ile).

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