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LA PAROISSE DE BAINS (aujourd'hui BAINS-SUR-OUST)

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Cette paroisse de Bains (aujourd'hui Bains-sur-Oust), du territoire de Redon et du diocèse de Vannes jusqu'au commencement du XIXème siècle, époque de son passage à celui de Rennes, fut, avec ce territoire lui-même, donnée à saint Convoïon et à sa jeune abbaye par Nominé, le 18 juin 834, et ce don se trouva confirmé, le 27 novembre suivant, par l'empereur Louis-Le-Débonnaire. Elle était déjà ancienne, puisque les chartes de cette époque mentionnent « l'antique église de Bains ». Ces mêmes documents nous apprennent qu'elle renfermait alors la susdite abbaye et que le vicariat de Redon n'en avait point encore été distrait. Quelques années plus tard, Susan, Évêque de Vannes, ajoutant à ce bienfait, concéda au monastère la juridiction épiscopale sur les paroisses de son diocèse qui en dépendaient. Supprimée pendant les dévastations normandes, cette exemption fut, en 1021, restituée à l'abbaye par l'évêque Judicaël, sur les instances de l'abbé Catvallon. Des contestations s'étant élevées, au XIIIème siècle, entre l'abbé et l'Évêque, les arbitres choisis par eux déclarèrent, en 1208, que l'abbaye relevait bien immédiatement du Saint-Siége, mais que les paroisses sur lesquelles elle avait droit de patronage étaient soumises à la juridiction de l'Ordinaire. En 1210, cette sentence fut confirmée par le Pape Innocent III et servit toujours de règle dans la suite. Le traité de 1332, intervenu entre l'Évêque et l'abbé, reconnut positivement que les maisons prieurales étaient exemptes de la juridiction épiscopale, mais il spécifia nettement aussi la soumission des églises paroissiales à cette juridiction.

Sur toute l'étendue de cette paroisse, restée pendant plus de 1000 ans à la présentation de l'abbé, le monastère de Redon dîmait seul à la 10ème gerbe et fournissait une pension au vicaire perpétuel. Dix frairies se la partageaient et avaient presque toutes chacune sa chapelle. Une de ces chapelles s'était même vue ériger en église tréviale ; c'était celle de Saint-Marcellin, dotée en 848 de reliques de son titulaire, pape et martyr, dont le corps fut apporté de Rome par saint Convoïon. Les autres étaient celles de Saint-Laurent et de La Madeleine, toutes les deux sur la frairie du Pont-de-Renac ; celle de Saint-Jean-des-Pilleurs, dite aussi de Saint-Jean-Apilleur, dans la frairie de Germigniac ; celle de Saint-André ou du Haut-Prin. Ogée en mentionne une autre, sous le vocable de saint Meen et qu'il présume avoir été élevée sur l'emplacement de l'ancienne abbaye de Brésal. On y place un autre couvent, fondé avant 638, date de sa mort, par Maalmon, évêque d'Aleth ; c'est celui de Ballon, célèbre par le combat de 845 et situé auprès du champ de bataille, d'après M. Guillotin de Corson.

Quant à l'église paroissiale, elle avait, à la fin du XVIème siècle et au commencement du XVIIème siècle, saint Jean-Baptiste pour titulaire, ainsi que nous l'apprennent un aveu de 1580 et d'autres documents, et non saint Melaine, comme le dit Cillart, en 1748, à moins de supposer un changement improbable. A neuf heures du matin, le dimanche de Pâques, les religieux de Redon chantaient, au maître-autel, une messe suivie d'une absoute, et, pour ce service, le vicaire devait leur remettre une somme de 12 livres.

Des dix chapellenies fondées sur la paroisse, celles de Binon ou des Jollivet, de saint Marcellin ou des Joubaux, de La Heneriaye et des Portes, se desservaient dans cette église ; toutefois, le service de celle des Portes ne s'y transféra qu'assez tard de la chapelle de Saint-Jean-Apilleur. Dans la chapelle tréviale de Saint-Marcellin se desservaient celles de Cran, des Estoré et de Saint-Marcellin lui-même. La chapellenie de la Rouardays avait son service dans la chapelle du château de ce nom. Au village du Quillien, possédant une chapelle, se fonda aussi un pareil bénéfice désigné sous le nom de la localité. Enfin, il y avait encore la chapellenie des Rouxelais desservie je ne sais où.

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Vicaires perpétuels de Bains (Bains-sur-Oust).

1487-1488. R. Olivier de Keroullas résigne, en 1488, pour permuter avec le suivant contre la chapellenie de Saint-Fiacre, en la cathédrale de Tréguier.
1488-1494. R. Guillaume de Keroullas.
1530. Guillaume de Suslève, recteur aussi des paroisses unies de Bohal et Saint-Marcel. Il eut, peut-être, pour successeur le promoteur de l'officialité, Pierre Coué, qui prit la ferme des annates.
1578-1579. Pierre de Noual.
1604. Jean Quimener, mort en décembre.
1605-1607. R. Julien Pavin, clerc minoré de la paroisse de Brain, présenté, le 7 décembre 1604, par le vicaire général de l'abbé de Redon, refusé par l'Évêque de Vannes, pourvu par le métropolitain, le 25 janvier 1605, prit possession le 6 février suivant. Déjà maître-ès-arts, il fut, au mois d'août de cette année, dispensé de la résidence par l'Évêque, afin qu'il pût continuer ses études. Une nouvelle dispense du 18 septembre 1606 lui permit, quoique prêtre, de rester encore deux ans à Rome pour la même raison. Dès l'année suivante, il résigna entre les mains du Pape en faveur de son frère.
1607-1609. Jean Pavin, clerc aussi, pourvu en cour de Rome, le 12 janvier 1607, prit possession le 1er juin.
1614-1631. Guillaume Lucas, mort en octobre.
1631. Julien Marchand, de Carentoir, présenté par le vicaire général de l'abbé, pourvu par l'Évêque le 4 novembre 1631, prit possession le 10, et cessa, on ne sait pourquoi, d'être titulaire avant la fin du mois, mais de telle sorte que le bénéfice fût encore considéré comme vacant per obitum Lucas.
1631. Jean Perroteaux, prêtre du diocèse, présenté par le même vicaire général, pourvu par l'Évêque le 30 novembre 1634, prit possession le 6 décembre.
1643. R. Jean Coué, prêtre et bachelier en théologie, résigne entre les mains du Pape le 10 octobre 1643, et devient chanoine.
1643-1646. Jean Leret, clerc du diocèse, pourvu en cour de Rome le 10 octobre 1643, prit possession le 17 janvier suivant.
1667. R. ...., sieur de la Magdeleine et chanoine de Rennes, résigne en 1667, entre les mains du Souverain Pontife, en faveur du suivant et avec réserve d'une pension de 300 livres.
1667-1710. R. Gilles de Marbré, pourvu par le Pape. Malade, il donna, le 29 janvier 1710, procuration pour résigner à Rome en faveur de Métayer.
1710-1739. R. Guillaume Métayer, prêtre de cette paroisse, pourvu par le Pape le 20 février 1710, prit possession le 12 juin. Il donna, le 23 octobre 1739, procuration pour résigner entre les mains du Souverain Pontife en faveur du suivant, et avec réserve d'une pension de 400 livres.
1739-1773. Gilles Debray, curé du précédent, pourvu en cour de Rome le 16 novembre 1739, prit possession le 1er février 1740. Malade, il donna, le 27 novembre 1764, procuration pour résigner simplement entre les mains de l'Évêque ; mais cet acte ne produisit aucun effet. Debray guérit, resta titulaire et ne mourut qu'en 1773.
1773-1792. Guillaume-Pierre-Armand Poisson, prêtre de Rennes, présenté par l'abbé de Redon, pourvu par l'Évêque le 28 février 1773, prit possession le 2 mars. Les anciens registres de l'état civil attestent sa présence dans la paroisse jusqu'au mois de septembre 1792.

(Abbé Luco).

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