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HISTOIRE SAINTE - ANCIEN TESTAMENT

(de la captivité de Babylone à la persécution d'Antiochus)

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Depuis la Captivité de Babylone jusqu'à la Persécution d'Antiochus (de 606 à 175 avant Jésus-Christ - durée 431 ans).

Les faits remarquables de cette époque sont :

- la captivité de Babylone.

- l'histoire de Susanne.

- la vie de Daniel.

- les trois enfants dans la fournaise.

- le retour de la captivité.

- la reconstruction de Jérusalem et du temple.

- l'histoire d'Esther et de Mardochée.

 

DE LA CAPTIVITE DE BABYLONE 

JUSQU'A LA PERSECUTION D'ANTIOCHUS

 Bretagne : Histoire Sainte et Ancien Testament

La captivité de Babylone

 

La Captivité de Babylone (606 à 536) :

Arrivés dans la terre étrangère, les Juifs y furent traités avec humanité. Nabuchodonosor leur permit d'acheter des terres et de se juger d'après leurs propres lois. Il en éleva même plusieurs à de hautes dignités dans son palais.

Le courage de ces pauvres exilés était principalement soutenu par leurs prophètes, dont les oracles promettaient la ruine de leurs oppresseurs, le retour du peuple hébreu en Judée, et le rétablissement du temple de Jérusalem.

Sort des Juifs restés en Judée :

Nabuchodonosor, pour mettre fin aux continuelles révoltes des Juifs restés en Judée, résolut de les disperser dans ses diverses provinces. Il ne laissa dans la Judée que les gens nécessaires pour cultiver les champs et la vigne, et leur donna le juif Godolias pour gouverneur. Cet officier ne gouverna que deux mois ; il fut assassiné dans un festin par Ismaël, qui voulait s'emparer du pouvoir.

Les Juifs, loin de seconder Ismaël, le chassèrent et le contraignirent de se retirer chez les Ammonites. Puis, craignant la colère de Nabuchodonosor, et sourds aux conseils de Jérémie, ils s'enfuirent presque tous en Egypte, où le prophète les suivit. Ils tombèrent dans toutes les abominations des nations idolâtres, et s'attirèrent de nouveaux malheurs.

Dès ce moment l'Ecriture ne parle plus de Jérémie. On pense que les Juifs le lapidèrent, parce qu'ils ne pouvaient lui pardonner la sévérité de ses reproches et la sainteté de sa vie.

Daniel :

Daniel était de race royale de Juda ; il fut amené tout jeune à Babylone, par Nabuchodonosor, qui le fit instruire dans toutes les sciences des Chaldéens avec trois autres enfants de la tribu de Juda, Ananias, Misaël et Azarias. Frappé de leur intelligence et de leurs belles qualités, le roi les traita avec distinction, et leur confia des emplois importants dans la province de Babylone.

Le jugement de Susanne fit bientôt connaître la sagesse du jeune Daniel, appelé à jouer un grand rôle pendant la captivité.

Susanne :

Vers le commencement de la captivité, vivait une vertueuse Israélite nommée Susanne ; elle avait toujours été un modèle de piété et de fidélité à la loi du Seigneur. Deux vieillards, honorés du titre de juges, conçurent pour elle une passion criminelle ; ils osèrent même la lui déclarer dans un moment où elle se trouvait seule, la menaçant d'une mort ignominieuse si elle refusait de se rendre à leurs désirs.

"Il vaut mieux pour moi tomber entre vos mains étant innocente, répondit Susanne, que de commettre le mal devant le Seigneur". La jeune Israélite, amenée devant le tribunal, protesta en vain de son innocence ; sur le faux témoignage de ses accusateurs, elle fut condamnée à mort.

On la conduisait au supplice, lorsque Daniel, encore enfant, s'écria qu'il était innocent du sang de cette femme, et persuada au peuple de recommencer le jugement. Daniel interrogea séparément les deux vieillards, et les convainquit d'imposture. Ces infâmes accusateurs furent punis, suivant la loi, du supplice qu'ils avaient voulu faire subir à la chaste Susanne.

Songe de Nabuchodonosor :

Dieu mit Daniel en honneur en lui faisant expliquer les songes de Nabuchodonosor. Le roi de Babylone avait eu un songe effrayant dont il perdit le souvenir. Ses devins n'ayant pu le lui rappeler, il les condamna tous à mort et Daniel avec eux.

Mais Daniel demanda un délai et fit prier le Seigneur par ses trois amis. Il fut exaucé ; pendant la nuit, dans une vision, le Seigneur lui dévoila le mystère. Dès le lendemain, il se fit présenter à Nabuchodonosor, et lui dit : "Prince, vous avez vu en songe une statue d'une grande hauteur ; elle avait la tête d'or très pur, la poitrine et les bras d'argent, le ventre et les cuisses d'airain, les jambes de fer et les pieds en partie de fer et en partie d'argile.

"Pendant que vous considériez cette vision, une pierre s'est détachée de la montagne, et, frappant la statue par les pieds, l'a brisée et réduite en poussière que le vent a emportée ; puis la pierre qui avait frappé la statue est devenue une grande montagne et a rempli toute la terre.

"Tel est votre songe, ô roi, et en voici l'explication :

"Vous êtes le roi des rois ; le Dieu du ciel a soumis toutes choses à votre puissance : c'est donc vous qui êtes la tête d'or. Il s'élèvera après vous un autre royaume, moindre que le vôtre, qui sera d'argent, puis un troisième qui sera d'airain et commandera à toute la terre. Le quatrième royaume sera comme le fer, qui brise et réduit tout en poudre ; mais, ainsi que la statue dont les pieds étaient en partie d'argile et en partie de fer, il n'aura pas d'unité, et sera ferme et faible tout à la fois.

"Alors Dieu suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit et ne passera pas à un autre peuple ; ce royaume renversera tous les autres et il subsistera éternellement".

Nabuchodonosor s'écria dans son admiration : "Votre Dieu est vraiment le Dieu des dieux et le Seigneur des rois". Il établit Daniel gouverneur de toutes les provinces de Babylone, et confirma dans leurs emplois ses trois compagnons, Ananias, Misaël et Azarias.

(le songe de Nabuchodonosor désignait les empires des Babyloniens, des Perses, des Grecs et des Romains qui, après s'être substitués les uns aux autres, devaient être remplacés par le règne éternel du Messie).

Les compagnons de Daniel dans la fournaise :

Après la ruine de Jérusalem et du temple, Nabuchodonosor, enorgueilli de ses victoires, fit élever une statue d'or de soixante coudées de hauteur, et commanda, sous peine de mort, à tous ses sujets de l'adorer. Les grands du royaume, jaloux d'Ananias, du Misaël et d'Azarias, les accusèrent de mépriser l'ordre du roi.

Nabuchodonosor entra en colère et ordonna de jeter les trois hébreux dans une fournaise ardente. Mais l'ange du Seigneur descendit du ciel, écarta les flammes, et forma au milieu de la fournaise comme un vent frais et une douce rosée ; de sorte que le feu ne brûla que leurs liens, sans même toucher à leurs habits. Ananias, Misaël et Azarias marchaient au milieu des flammes, louant et bénissant Dieu, et invitant toutes les créatures à le bénir avec eux.

Nabuchodonosor, étonné de ce prodige, éleva en dignité les trois jeunes Hébreux. Il fit un édit pour publier les merveilles que le Dieu Très-Haut avait opérées dans son royaume, et pour ordonner à ses peuples de l'adorer. 

Nabuchodonosor est puni de son orgueil :

Nabuchodonosor conçut un tel orgueil de ses succès, que Dieu résolut de l'humilier.

Ce prince vit en songe un arbre qui s'élevait jusqu'au ciel, et dont les branches chargées de fruits s'étendaient jusqu'aux extrémités de la terre. Pendant qu'il admirait cette vision, il entendit une voix terrible qui disait : "Coupez l'arbre, abattez ses branches et dispersez ses fruits ; cependant laissez sa racine dans la terre. Qu'il soit lié avec des chaînes de fer et d'airain, au milieu de l'herbe des champs. Que son coeur d'homme soit changé et qu'un coeur de bête lui soit donné...".

Tous les sages de Babylone ayant été consultés en vain sur l'interprétation de ce songe, Daniel dit au roi que cette vision signifiait qu'en punition de son orgueil il serait chassé d'entre les hommes, qu'il habiterait avec les animaux et les bêtes sauvages, et que pendant sept ans il brouterait l'herbe comme un boeuf ....

Ce que Daniel avait prédit se vérifia la même année. Un jour que le roi se promenait dans son palais, il se mit à dire dans son fol orgueil : "N'est-ce pas là cette grande Babylone que j'ai bâtie dans la splendeur de ma puissance et dans l'éclat de ma gloire ?". En ce moment une voix du ciel prononça son arrêt ; un délire furieux le saisit, et il fut chassé de la société des hommes. Pendant sept ans, son corps fut trempé dans la rosée du ciel, ses cheveux devinrent longs comme les plumes de l'aigle, ses ongles se recourbèrent comme les griffes de l'oiseau.

Le temps de son châtiment accompli, la raison lui fut rendue ; il leva les yeux au ciel et bénit le Très-Haut. Les grands vinrent le chercher, le rétablirent dans son autorité et le Seigneur lui donna un surcroît de magnificence.

Prise de Babylone (538) :

A l'époque marquée par les prophètes pour la ruine de l'empire de Chaldée et pour la délivrance des Juifs, Cyrus vint assiéger Babylone à la tête d'une armée composée de Perses et de Mèdes.

Balthasar, petit-fils de Nabuchodonosor, comptait sur la hauteur et la force des murs de sa capitale, qu'il regardait comme imprenable. Une nuit, ignorant le danger extrême qui le menaçait, il donna un somptueux festin à mille des grands de sa cour. Dans son ivresse, il ordonna d'apporter les vases d'or et d'argent que Nabuchodonosor avait dérobés au temple de Jérusalem, afin de s'en servir pour boire. Tous les convives y burent en louant leurs faux dieux.

Pendant ces excès sacrilèges, tout à coup apparurent des doigts d'homme qui écrivaient sur la muraille, et le roi voyait les mouvements de la main qui traçait des mots mystérieux. Alors son visage changea, et il tremblait de peur.

Les mages et les sages de Babylone furent appelés, mais personne ne put lire l'écriture. Sur le conseil de la reine, Daniel fut introduit à son tour, et consulté sur ce signe effrayant. Il ne craignit pas d'annoncer au roi profanateur que la fin de ses jours approchait, parce qu'il n'avait pas su profiter du châtiment infligé à l'orgueil de Nabuchodonosor. "Voici, dit-il, l'écriture qui a été tracée : Mané, Thécel, Pharès".

"Mané signifie : Dieu a compté les années de ton règne ; elles sont achevées. Thécel : tu as été pesé dans la balance, et tu as été trouvé trop léger. Pharès : ton empire va être divisé contre les Mèdes et les Perses".

Dans la même nuit, l'armée de Cyrus, ayant détourné le cours de l'Euphrate, pénétra dans Babylone par le lit desséché du fleuve, et tua Balthasar, Cyrus chargea Darius le Mède de gouverner en son nom, à Babylone, et Daniel fut l'un des trois ministres placés à la tête des gouverneurs des provinces.

Daniel jeté dans la fosse aux lions sous le règne de Darius :

Les grands de Babylone, jaloux du crédit de Daniel, résolurent de le perdre. D'après leurs conseils, mais ignorant leurs intentions, Darius fit un édit qui défendait, pendant trente jours, sous peine d'être jeté aux lions, d'adresser leurs prières à tout autre qu'au roi.

Daniel, à son ordinaire, ouvrit, trois fois le jour, les fenêtres de sa chambre, et se tourna vers Jérusalem pour adorer le vrai Dieu en fléchissant le genou. Ses ennemis l'observaient ; ils le dénoncèrent au roi comme un rebelle. Ce prince, qui aimait Daniel, voulait le sauver de leurs mains, mais ils lui représentèrent que son édit était irrévocable.

Le roi, obligé de céder, fit descendre Daniel dans la fosse aux lions en lui disant : "Ton Dieu, que tu adores sans cesse, te délivrera". Il fit sceller la pierre qui fermait l'entrée de la fosse, et se coucha sans prendre de nourriture, mais le sommeil s'éloigna de lui.

Le lendemain dès le point du jour, il se rendit à la fosse aux lions : "Daniel, s'écria-t-il, le Dieu que tu sers t'a-t-il délivré de la gueule des lions ?". La voix du prophète répondit à la sienne. Transporté de joie, Darius ordonna qu'on le retirât de la fosse ; il y fit jeter tous ceux qui, par leur malice, avaient cherché à faire mourir ce saint homme, et les lions les dévorèrent aussitôt.

Daniel, les prêtres de Bel et le dragon :

Vers le commencement du règne personnel de Cyrus, Daniel montra la supercherie des prêtres chaldéens. Le roi et le peuple adoraient une idole nommée Bel, et lui offraient chaque jour une quantité considérable de pure farine, de viande et de vin. Les prêtres entraient secrètement la nuit dans le temple, et prenaient pour eux et leurs familles les provisions offertes au dieu Bel.

Pour désabuser le roi, Daniel fit répandre de la cendre sur le pavé du temple, ferma les portes et les scella. Le lendemain, au point du jour, étant revenu avec le roi, ils aperçurent sur le pavé des pas d'hommes, de femmes et d'enfants. Ainsi la supercherie des prêtres fut reconnue. Le roi indigné les fit mettre à mort, puis il livra Bel à la puissance de Daniel, qui renversa l'idole et son temple.

Les Babyloniens adoraient aussi un énorme dragon que Daniel fit mourir, après en avoir obtenu la permission du roi.

Daniel est jeté une seconde fois dans la fosse aux lions :

Le peuple, irrité de la ruine de Bel, de la mort des prêtres et de celle du dragon, s'assembla et dit au roi : "Livrez-nous Daniel, autrement nous vous tuerons, vous et votre maison". Le roi leur abandonna le saint prophète ; les Babyloniens le jetèrent dans une fosse où se trouvaient sept lions, et il y demeura six jours pendant lesquels ces animaux furent privés de nourriture.

Dieu n'abandonna pas son serviteur et prit soin de le nourrir. Un ange apparut au prophète Habacuc qui était en Judée, et lui dit : "Porte à Babylone le dîner que tu as préparé, et donne-le à Daniel qui est dans la fosse aux lions". "Seigneur, répondit Habacuc, je n'ai jamais été à Babylone, et je ne sais où est la fosse". "Daniel, serviteur du Dieu vivant, dit Habacuc, reçois la nourriture que Dieu t'envoie". "Mon Dieu, dit le prophète, vous vous êtes souvenu de moi, vous n'abandonnez jamais ceux qui vous aiment". Dès que Daniel eut mangé, l'ange reporta Habacuc au lieu où il l'avait pris.

Le septième jour, le roi vint pleurer Daniel, mais en le voyant assis au milieu des lions il dit dans son admiration : "Vous êtes grand, Seigneur Dieu de Daniel". Aussitôt il commanda de retirer le prophète de la fosse, et d'y jeter ceux qui avaient voulu perdre Daniel : ils furent dévorés à l'instant.

Prophétie de Daniel sur la venue du Messie :

Les années de la captivité touchaient à leur fin, et Daniel priait avec ferveur pour la délivrance de ses frères. L'ange Gabriel vint lui dire que ses voeux étaient accomplis, et lui apprit en ces termes l'époque de l'avènement du Messie : "Depuis l'ordre qui sera donné pour rebâtir Jérusalem, jusqu'à la venue du Christ, chef du peuple, il y aura 70 semaines d'années (490 ans). Après ces 70 semaines, le Christ sera mis à mort, le peuple rejeté, le sanctuaire détruit, et Jérusalem réduite à un état de désolation qui ne cessera qu'à la fin des siècles ...".

 Bretagne : Histoire Sainte et Ancien Testament

Domination des Perses

(536 à 332 avant Jésus-Christ)

 

Le retour de la captivité - Zorobabel (en 536) :

Les 70 années de captivité prédites par Jérémie étaient accomplies. Daniel, ayant obtenu la confiance de Cyrus, lui fit lire la prophétie d'Isaïe écrite 200 ans auparavant. Cette prophétie désignait Cyrus par son nom, annonçait ses victoires et l'appelait le libérateur d'Israël.

Le roi connut alors qu'il avait été choisi comme le ministre des volontés célestes. Par un édit mémorable (536), il permit aux Juifs de retourner dans leur pays, et leur rendit tous les vases sacrés que Nabuchodonosor avait emportés du temple.

42 000 juifs, profitant de cette permission, revinrent à Jérusalem sous la conduite de Zorobabel, leur gouverneur, et du grand prêtre Josué.

La reconstruction du temple :

A peine de retour au pays de leurs ancêtres, les Juifs réédifièrent l'autel des holocaustes, et jetèrent les fondements du nouveau temple. Les marchands de Tyr et de Sidon, d'après les ordres de Cyrus, leur en fournirent les matériaux.

Lorsque les murailles commencèrent à s'élever, les prêtres, les lévites et le peuple entonnèrent des chants de louange envers le Seigneur. Cependant les vieillards ne pouvaient retenir leurs larmes en pensant à la magnificence de l'ancien temple. Les prophètes Aggée et Malachie les consolaient, en déclarant que le Messie rendrait le nouveau temple bien plus célèbre que le premier, puisqu'il l'honorerait de sa présence.

Après une interruption de quinze ans dans les travaux, la construction du temple s'acheva enfin en 516, et la dédicace en fut célébrée avec une grande solennité.  

 ESTHER  

 

Aman et Mardochée :

Un grand nombre de Juifs étaient restés à Babylone et dans plusieurs autres villes de la Perse ; ils y vivaient en paix. Toutefois, sous le règne d'Assuérus (Xerxès Ier), qui résidait à Suse, ils se trouvèrent dans un péril extrême.

Assuérus choisit pour premier ministre un homme de la race d'Agag, nommé Aman, et ordonna de fléchir le genou devant lui et de l'adorer. Le Juif Mardochée refusa de rendre à un homme l'honneur qui n'est dû qu'à Dieu. Aman jura de s'en venger, et sur son conseil le roi prononça l'arrêt de mort contre Mardochée et contre tous les Juifs qui habitaient la Perse. Ils devaient être massacrés un même jour, et leurs biens livrés au pillage.

Le Seigneur avait préparé le salut des Juifs en permettant qu'Assuérus épousât Esther, nièce de Mardochée, sans savoir qu'elle fût Juive. Mardochée fit parvenir à sa nièce une copie de l'arrêt, et lui dit d'aller trouver le roi, et d'intercéder pour son peuple. La démarche était périlleuse ; car une loi, qui n'exceptait personne, défendait, sous peine de mort, d'entrer chez le roi sans y être appelé.

Esther, préparée par la prière et par le jeûne, se dirigea vers l'appartement royal. Assuérus était sur son trône, tout brillant d'or et de pierreries, et son visage inspirait la terreur. La reine, effrayée de la sévérité de ses regards, tomba évanouie. Assuérus, attendri, courut à elle, lui fit toucher son sceptre d'or en signe de pardon, et promit de lui accorder tout ce qu'elle lui demanderait. Esther le pria seulement de venir le lendemain dîner chez elle, et d'y amener Aman, son favori.

Le triomphe de Mardochée et la punition d'Aman :

Assuérus passa la nuit sans dormir, et se fit lire les annales de son règne. On tomba sur le récit d'une conspiration formée contre lui, et découverte par Mardochée. "Quelle récompense cet homme a-t-il reçue ?". demanda le prince. "Seigneur, répondit l'officier, on lui a beaucoup promis, mais il n'a rien reçu".

Dans ce même instant, Aman venait demander au roi l'autorisation de faire pendre Mardochée. Assuérus lui dit : "Que doit-on faire à un homme que le roi veut honorer ?". Le favori, croyant qu'il s'agissait de lui-même, répondit : "Il faut que cet homme soit revêtu des ornements royaux, qu'il monte sur le cheval du roi ; que le premier seigneur de l'empire, tenant les rênes du cheval, marche devant lui à travers la capitale, et crie : Ainsi est honoré celui que le roi veut honorer".

Assuérus répliqua : "Fais exactement à l'égard de Mardochée tout ce que tu viens de dire". Ce fut pour Aman un coup de foudre, mais il dut obéir.

Couvert de confusion, Aman rentrait dans sa maison, lorsqu'on vint l'avertir de se rendre au palais de la reine. Vers la fin du repas, Assuérus dit à Esther : "Que souhaitez-vous de moi ? Seigneur, lui dit-elle, si j'ai trouvé grâce devant vos yeux, accordez-moi la vie, accordez la vie à mon peuple, pour qui j'implore votre clémence". Elle fit ensuite connaître son origine au roi, et lui découvrit toutes les intrigues et la perfidie d'Aman.

Un des officiers présents dit à Assuérus : "Aman a fait dresser dans sa maison un gibet qu'il destinait à Mardochée". "Qu'il y soit lui-même pendu", ordonna le roi. Puis il donna à la reine la maison du favori ; et nomma Mardochée premier officier de l'empire.  

Les Juifs, autorisés à se venger de leurs adversaires, en tuèrent 75 000. En mémoire de cette délivrance, Esther et Mardochée établirent une fête annuelle.

Premier édit d'Artaxerxès (en 457) - Esdras :

Sous le règne d'Artaxerxès, un prêtre de la famille d'Aaron, nommé Esdras, obtint un édit lui permettant de conduire de Babylone en Judée une caravane d'environ 2000 juifs. Il reçut aussi du roi une somme importante d'argent et d'or pour le temple.

Néhémie - La reconstruction des murs de Jérusalem (en 445) :

Le temple était rebâti, mais les murailles de Jérusalem n'étaient pas relevées, et le peuple restait sans défense contre ses ennemis. Un vertueux Israélite, Néhémie, échanson d'Artaxerxès, en fut pénétré de douleur.

Artaxerxès lui dit un jour : "Pourquoi es-tu triste et montres-tu un visage abattu ?. O roi, répondit Néhémie, comment ne serais-je pas triste ? la ville où reposent mes ancêtres est déserte, et ses portes sont brûlées. Si je suis agréable à vos yeux, permettez-moi d'aller en Judée, et de rebâtir la ville où est le tombeau de mes pères".

Artaxerxès rendit un nouvel édit, daté de Suse (en 445), par lequel il accordait à Néhémie l'autorisation qu'il demandait. De cet édit date le commencement des 70 semaines d'années qui, d'après Daniel, devaient s'écouler avant l'avènement du Messie.

Néhémie, arrivé à Jérusalem, ne découvrit d'abord son dessein à personne. La troisième nuit, il fit le tour de la ville pour en considérer les murailles ; le lendemain, assemblant les magistrats et les anciens, il leur dit : "Vous voyez l'affliction où nous sommes, relevons les murailles de la cité sainte, et faisons cesser notre opprobre".

Excités par ses discours, le peuple et les prêtres se mirent avec ardeur à rebâtir les murailles, à réparer les brèches et à établir des portes. Les nations ennemis essayèrent de s'y opposer. Néhémie arma les Israélites : la moitié du peuple travaillait à la construction, tandis que l'autre se tenait prête à combattre. 52 jours suffirent pour relever les murailles, et l'on en fit la dédicace par des cérémonies solennelles. Jérusalem redevint la ville du Seigneur.

La lecture des livres de la loi :

Les Juifs s'étant rendus à Jérusalem de toutes les villes de la Judée pour y célébrer la fête des Tabernacles, Esdras se fit dresser une tribune au milieu de la place, et pendant les sept jours que dura la fête, il fit au peuple une lecture publique des livres saints. On renouvela solennellement l'alliance avec le Seigneur, et l'on promit avec serment d'observer sa loi sainte. Comme preuve de leur sincérité, les riches remirent les dettes aux pauvres, rendirent la liberté aux esclaves, et restituèrent les héritages.

Esdras révisa et mit en ordre les livres saints, il composa les deux livres des Paralipomènes, ou chroniques, auxquelles il ajouta l'histoire de son temps, qui fut achevée par Néhémie. La lecture publique de la loi ayant fait une impression salutaire, on établit dans chaque ville des lieux de réunion et de prières, qui reçurent le nom de synagogues ; on y lisait et interprétait la loi divine.

Le second voyage de Néhémie :

Le premier séjour de Néhémie en Judée dura environ 12 ans, puis Artaxerxès le rappela près de lui. Lorsqu'il revint vers ses frères, probablement sous le règne de Darius Nothus, durant le pontificat de Joïda, fils d'Eliasib, le prophète trouva que les juifs, malgré ses sages recommandations et celles d'Esdras, étaient retombés dans les mêmes violations de la loi.

Néhémie, indigné des alliances contractées par les Juifs avec des nations étrangères, et voyant le temple habité par des Samaritains, voulut faire cesser ce désordre. Ceux qui refusèrent de se soumettre furent exilés. De ce nombre était Manassé, fils du grand prêtre et gendre du gouverneur de la province de Samarie.

Manassé se retira auprès de son beau-père avec tous les Juifs rebelles, et bâtit sur le mont Garizim, près de Sichem, un temple rival de celui de Jérusalem (vers 400). En élevant ainsi temple contre temple, autel contre autel, les Samaritains formèrent un schisme qui les rendit un objet d'horreur pour les vrais Israélites.

Le gouvernement des Juifs depuis le retour de la captivité :

Depuis le retour de la captivité, la nation juive, tributaire des Perses, ne devait point s'allier avec leurs ennemis ; elle se gouvernait d'après ses propres lois, avait son armée, ses finances, et jouissait de la plus complète liberté religieuse.

Des magistrats élus par le peuple administraient les affaires publiques sous la direction du grand prêtre, qui exerçait l'autorité suprême.

 

 ALEXANDRE LE GRAND  

 

Alexandre le Grand à Jérusalem :

Alexandre le Grand, roi de Macédoine, ayant soumis la Grèce, prit le chemin de l'Asie. Il s'avança vers Jérusalem dans le dessein de l'asservir, et de punir les Juifs de leur attachement aux rois de Perse (en 332).

A son approche, le grand prêtre Jaddis ordonna des prières publiques ; puis les rues de la ville ayant été jonchées de fleurs, il sortit au-devant du conquérant avec les prêtres et les lévites revêtus de leurs habits sacerdotaux. A la vue du pontife, qui portait le nom de Jéhovah gravé en lettres d'or sur sa poitrine, Alexandre se sentit pénétré de respect, et le salua avec une religieuse vénération.

"Ce n'est pas le grand prêtre que j'adore, dit Alexandre à l'un de ses confidents, mais le Dieu dont il est le ministre. Lorsque j'étais en Macédoine, et que je méditais la conquête de la Perse, ce même homme, vêtu de ces mêmes habits, m'apparut en songe, et m'assura que son Dieu marcherait avec moi et me rendrait victorieux".

Alexandre embrassa Jaddus et vint au temple, où il offrit à Dieu des sacrifices. On lui montra la prophétie de Daniel, annonçant que l'empire des Perses serait détruit par un roi de la Grèce. Alexandre, comblé de joie et d'admiration, accorda aux Juifs toutes les grâces qu'ils désiraient. Il permit à ceux d'entre eux qui voudraient servir dans ses armées, d'y vivre selon leur religion.

La fin de l'empire des Perses :

Alexandre le Grand, quittant la Judée, poursuivit sa marche victorieuse jusqu'aux extrémités de l'Asie. Il détruisit l'empire des Perses à la bataille d'Arbelles (en 331 avant Jésus-Christ), et suivant l'expression de la Bible, "toute la terre se tut devant lui".

Après la mort d'Alexandre, ses généraux se partagèrent ses Etats. L'Egypte appartint à Ptolémée Lagus, dont les descendants prirent le nom de Lagides. La Syrie (comprenant la Perse et la Chaldée) appartint à Séleucus, dont les descendants sont appelés Séleucides.

La Judée, ou Palestine, placée entre l'Egypte et la Syrie qui la convoitaient également à cause de sa situation et de son importance, passa plusieurs fois de la domination des Lagides sous celle des Séleucides.

 

 Bretagne : Histoire Sainte et Ancien Testament

Domination des Lagides d'Egypte

(323 à 203 avant Jésus-Christ)

 

Les Lagides :

Les Lagides, ou rois d'Egypte, restèrent maîtres de la Judée pendant 120 ans. Ils n'exigèrent qu'un tribut annuel, et traitèrent longtemps les Juifs avec douceur, laissant l'autorité suprême au grand-prêtre.

Ptolémée Philadelphe :

Ptolémée Philadelphe, second successeur d'Alexandre, fit traduire les Livres saints de l'hébreu en grec. Cette traduction de l'Ancien Testament, connue sous le nom de Version des Septante, fut faite par 72 savants choisis parmi les anciens de la nation juive ; on la plaça dans la magnifique bibliothèque d'Alexandrie, capitale des rois d'Egypte.

Ptolémée Philopator :

Les Juifs eurent à souffrir de l'impiété de Ptolémée Philopator. Ce prince, se trouvant dans le temple de Jérusalem, voulut pénétrer dans le Saint des saints ; au moment où il allait en franchir l'entrée, une main invisible le renversa à terre, et on l'emporta à demi mort. Revenu à lui, il conçut une haine violente contre les Juifs. De retour en Egypte, il persécuta ceux qui étaient à Alexandrie, et les fit exposer aux éléphants ; mais ces animaux se jetèrent sur leurs conducteurs et ne firent aucun mal aux Hébreux.

A la mort de Philopator, les Juifs secouèrent le joug de l'Egypte et passèrent sous la domination des Séleucides, ou rois de Syrie.

F.F.

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