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LA SITUATION FÉODALE D'ANTRAIN

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1° Seigneuries.

La terre seigneuriale de la paroisse d'Antrain était celle de Bonne-fontaine. C'était du reste la seule seigneurie importante qui eût son siège dans cette paroisse. Le seigneur de Bonnefontaine possédait droit de Haute-Justice ; les audiences se tenaient dans l'auditoire d 'Antrain (Arch. départ., C 106), le mardi de chaque semaine (Arch. départ., C 1818), ainsi que celles de plusieurs seigneuries des paroisses voisines, qui avaient des fiefs en Antrain (La Chattière, Les Portes, etc...). Au XIème siècle, Bonnefontaine fut donnée à Saint-Florent de Saumur par Geoffroy Chaussebœuf (LE BOUTEILLER, II, 124). A la fin du XIVème siècle, cette terre appartenait aux de Porcon : au XVIème siècle, elle était passée par alliance aux de la Marzelière. En 1547, Henri II autorisa Pierre de la Marzelière à construire Bonnefontaine une forteresse et un château : c'est la magnifique habitation qui a été récemment restaurée. Henri III érigea la terre de Bonnefontaine en baronnie en faveur de Renaud de la Marzelière (1578). En 1655, Françoise de la Marzelière porta la seigneurie aux de Coëtquen, desquels elle passa, en 1735, aux de Durfort de Duras qui, peu près (1754), la vendirent aux de la Motte, seigneurs de Lesnage.

Thérèse Dufresne, veuve de Vincent de la Motte, dame de Lesnage et de Bonnefontaine, mourut sans enfant (1797). Son neveu et héritier, Martial de la Motte de Montmuran, étant émigré, la terre de Bonnefontaine fut vendue nationalement en trois lots, les 12 vendémiaire an V, 20 brumaire an V, et 18 ventôse an VI, pour 2.674.725 livres, en assignats, à Alexandrine Arthur de la Villarmois (une des héritières de l'émigré), qui ne put faire face aux échéances. Remise en vente le 28 thermidor an VIII, Bonnefontaine devint la proie, pour 56.630 fr. 80, d'un marchand de biens de Paris, Victor Bodin, qui en revendit la plus grande partie 43.609 fr. le 8 messidor an X, à François Bellouard, homme de loi à Rennes. Ce dernier ne pouvant payer, une nouvelle vente eut lieu, à la requête de Bodin, le 20 juin 1806. C'est alors que M. de Trégomain, de concert avec la famille de la Motte, acheta la terre au prix de 42.103 fr. 90.

Les moulins du Vivier avaient été vendus le 18 pluviose an VIII à Thomas de la Lande (DELARUE, Notes manuscrites).

M. de Trégomain revendit, en 1859, à M. le vicomte de Guitton de Villeberge ; à la mort de Mme de Guitton, née des Nétumières (1908). la terre de Bonnefontaine passa par héritage à M. le marquis de Kernier.

La baronnie de Bonnefontaine était importante : outre un domaine proche comprenant environ 800 journaux de terre en Antrain, Chauvigne, La Fontenelle et Tremblay, elle comportait des mouvances fort étendues et réparties en 5 fiefs dans la paroisse d'Antrain, une vingtaine en Tremblay, 5 en Chauvigné. 2 en Rimou, 4 en La Fontenelle ou Sougéal, 2 en Bazouges et Marcillé, 1 en Saint-Brice, 1 en Saint-Hilaire-des-Landes, 5 en Saint-Marc-le-Blanc. etc...

2° Domaines seigneuriaux.

Les 4 métairies de BONNEFONTAINE, dont LA PORTE, et les dépendances du château : domaine proche de Bonnefontaine.

La métairie de l'ABBAYE : domaine proche de Bonnefontaine.

La métairie et le moulin du VIVIER : domaine proche de Bonnefontaine.

La prée de la VARENNE (43 journaux) : domaine proche de Bonnefontaine.

La métairie et les deux moulins de l'ANGLE : domaine proche de Bonnefontaine. L'Angle était une seigneurie tenue par le seigneur de Bonnefontaine en juveigneurie du marquisat de Saint-Brice. En 1542, l'Angle appartenait à Tristan du Gué, seigneur du Gué et de l'Angle, qui possédait droit de pêche dans le Couesnon depuis l'Angle jusqu'au gué de la Fougère (réform. de la forêt).

Métairie de la MOTTE : domaine proche de La Rouërie (en Saint-Ouen).

3° Mouvances.

Les prés BALLUE (57 journaux) relevaient de la seigneurie de Fougères ; au XVIème siècle, ils étaient réunis à la Choltais (DELARUE).
Le lieu noble de la BARBAIS, relevait de Saint-Brice.
Le fief de la BOUTEILLERIE, relevait de Bonnefontaine.
La prée du BREIL-BRETON (38 journaux), faisait partie du fief des Hommes qui relevait de La Rouërie.
La terre noble de la CHOLTAIS, anoblie en 1638 en faveur de François Douard, sénéchal de Dol (environ 150 journaux), relevait de Fougères. En 1618, cette terre appartenait à Jacques Boulain de la Villeaurais qui y avait un manoir [Note : Le manoir de la Choltais fut construit, en 1528 ou 1548, par Francis Lecamus] et qui possédait également des maisons à Antrain, parmi lesquelles le « Saut-Gautier » [Note : Le Saut-Gautier est une grande maison qui paraît dater du XVIIème siecle. Elle est située non loin de la mairie]. La Choltais fut vendue avec le Saut-Gautier, par Boulain, au sieur de la Rouardais qui les revendit lui-même, en 1685 à Charles Lemenapt, président au Parlement. Celui-ci les revendit en 1690 à dame Pouriel, dame de la Guyannière. En 1763, la Choltais appartenait à Tuffin de Sesmaisons.
Le fief de la CRESPIÉRE, relevait de Fougères.
Le lieu de la CROIX, relevait de Fougères.
Le lief de la DONJONNIÈRE (21 journaux), relevait de la Ballue.
Le fief des HAUTS et BAS-HOMMES (125 j.), relevait de la Rouërie, en arrière-fief de Saint-Brice.
Le lieu noble de LAUNAY-GALBOIS (réuni à la Choltais), relevait de Fougères. Le fief de LAUNAY-GALBOIS (15 journaux), relevait de la Ballue par Boulande.
La prée de LESSAY (21 j.), relevait de Fougères et devait 4 livres de redevance.
Le fief de la MÉTAIRIE (61 j.), relevait de Fougères et devait 3 l. 1 s.
Le fief de la MONSULAIS (36 j.), relevait de la Ballue, mais devait quand même 4 mines d'avoine au Roi.
Le fief de la MORISSAIS, relevait de Saint-Brice.
Le fief noble de NUGLÉ„ relevait de la Rouërie, en arrière-fief de Bonne-fontaine.
Autre fief de NUGLÉ (35 journaux), relevait de la Ballue par Boulande.
Autre fief de NUGLÉ, relevait de Saint-Brice.
Le fief de la PITOISIÈRE (22 journaux), relevait de la Ballue.
Le fief de la PITOUAUDIÈRE (23 journaux), relevait de Fougères.
Le fief des REGRETTAIS, relevait de Saint-Brice.
Le fief de SAINT-LAURENT, relevait de Fougères.
La prée noble de TRÉHUET (8 journaux), relevait de Fougères.

(Emile Pautrel).

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