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HISTOIRE GENERALE D'ANTRAIN |
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ANTRAIN.
HISTOIRE GÉNÉRALE.
La ville et la paroisse d'Antrain sont désignées dans les anciens actes, au XIème siècle, sous les noms de : Intramnum, Entraim, Entreiacum. (D. Mor., P. 1, col. 389 ; Cartulaire de Marmout., à la Biblioth. Imp., t. III, pages 236, 437). — Au XIIème siècle, sous ceux de : Intramnum, Intrannum, Entrenium. (Bulletin Archéol. de l'Assoc. Bret., t. III, p. 239 ; Cart. de Mar., t. III, p. 237 ; D. Mor., P. 1, col. 651). — Au XIIIème siècle, sous celui de Intremium. (Chartes inéd. de l'abbaye de Rillé, Collect. des Bl.-Manteaux.) — Enfin, dans les actes d'une époque postérieure, sous ceux d'Intramneium et d'Intraineyum, Entrain, et, définitivement, Antrain.
Quelle que soit la différence de ces noms, elle est moins réelle qu'apparente, et consiste uniquement dans la forme qu'on leur a donnée. Il est en effet facile de reconnaître que dans tous, à l'exception d'un seul [Note : Le nom d’Entreiacum semble s'éloigner des autres jusqu'à un certain point ; cependant, on ne saurait douter qu'il ne désigne également la paroisse d'Antrain. On serait porté à croire qu'il y aurait eu erreur de copiste ; mais M. de la Borderie, à l'obligeance duquel je dois la communication de l’acte où il se trouve, ne le suppose pas ayant retrouvé le même nom dans un extrait de cet acte, transcrit dans le portefeuille des Blancs-Manteaux], leurs éléments constitutifs sont les mêmes et qu'ils ne sont autre chose que les deux mots latins inter amnes (entre rivières), liés ensemble pour exprimer la situation de la ville d'Antrain, au confluent des deux rivières de Coësnon et de Loisance.
Châtellenie d'Antrain. — La ville d'Antrain est du nombre de ces localités, si rares dans notre pays, dont l'histoire civile se confond, à leur berceau, avec leur histoire religieuse.
Dès le milieu du XIIème siècle, elle était le chef-lieu d'une circonscription territoriale qui, d'elle-même, avait pris le nom d'Antrenesium, que l'on peut traduire par celui d'Antrenois. (D. Mor., P. 1, col. 651).
On ne saurait déterminer d'une manière précise quelle était l'étendue de cette circonscription, les documents contemporaine ne nous fournissant aucun renseignement à cet égard. Cependant, si l'on considère d'un côté que, quelques siècles plus tard, l'histoire nous montre la même ville d'Antrain comme le chef-lieu d'une autre circonscription territoriale qu'elle désigne sous le nom de châtellenie d'Antrain ; et que, de l’autre, on veuille bien tenir compte de la stabilité et de la persistance des divisions territoriales au moyen âge, on trouvera qu'il y a tout lieu de croire que l'Antrenois fut le type de la châtellenie, et que l'apparition de celle-ci dans l'histoire fut plutôt un changement de nom qu'une création nouvelle.
Si donc la composition de la châtellenie d'Antrain nous était connue, nous pourrions nous flatter de connaître aussi celle de l'Antrenois ; mais, malheureusement, nous n'avons que des données assez incertaines sur les éléments constitutifs de ce petit territoire dans les temps un peu éloignés de nous. Au XVIème siècle, lorsque la lumière nous arrive, elle semble avoir embrassé les quatre paroisses d'Antrain, de Tremblay, de Romazy et de La Fontenelle ; mais en était-il de même au XIIème siècle ?
Quant aux trois premières, il ne saurait y avoir le moindre doute. Dès le XIème siècle, les actes contemporains nous les montrent réunis et formant, avec la paroisse de Saint-Léger, comme un fief composé, dans la dépendance d'un seigneur auquel ils donnent le nom d'Hervé, fils de Burchard.
Il est bien difficile de décider si dès lors, ce territoire faisait partie de la terre de Fougères. D'un côté, sa position en dehors des cinq grandes vairies qui paraissent avoir formé la division primitive de cette terre, l'absence de l'intervention des seigneurs de Fougères dans les actes qui concernent les paroisses de sa circonscription ; l'intervention, au contraire, des seigneurs de Dol, plus d'une fois constatée dans ces mêmes actes ; enfin, l'adjonction bien certaine de la paroisse de Saint-Léger à ce groupe féodal, me semblent autant de faits qui sont de nature à faire supposer que ses relations de dépendance le rattachaient à Dol plutôt qu'à Fougères.
De l'autre côté, comment expliquer son passage dans la maison de Fougères, à laquelle il appartenait bien certainement en 1163 ? (D. Mor., P. 1, col. 651).
Toute incertitude cesserait probablement si nous connaissions la position d'Hervé ; mais nous n'avons aucune chance d'arriver jamais à la connaître.
?????4??????,,Pour moi, s'il m'était permis de faire une conjecture à cet égard, en établissant mes données sur ce qui précède et sur l'acte de fondation du prieuré de Combourg, qui nous apprend que Rivallon, le fondateur, avait une fille du nom d'Hadvise ou d'Havoise, pour lors mariée, et dont il ne nous fait pas connaître le mari, je supposerais volontiers que ce mari était Hervé lui-même, qui tenait par conséquent le fief en question du chef de sa femme. (D. Mor., P. 1, col. 425).
Ainsi s'expliquerait la préférence donnée à l'abbaye de Saint-Florent de Saumur sur les abbayes de Bretagne, par les seigneurs de ces paroisses, pour lui faire le don de leurs églises, lorsqu'ils se déterminèrent à s'en dessaisir. Guillaume, l'aîné des fils du seigneur de Combour et frère d'Havoise, était entré comme religieux dans cette abbaye qu'il fut plus tard appelé à gouverner. Il était donc tout naturel que les seigneurs des paroisses qui dépendaient de son père cherchassent à se concilier ses bonnes grâces et ses faveurs, en contribuant autant qu'il était en leur pouvoir, à la prospérité d'une abbaye à laquelle il ne pouvait manquer de porter lui même un grand intérêt, puisqu'elle était devenue la maison de son fils. Cette hypothèse admise, il resterait à déterminer l’époque à laquelle l'Antrenois fut réuni à la terre de Fougères et la circonstance qui amena cette réunion.
Mais le mariage de Jeanne de Dol avec Raoul II, seigneur de Fougères, qui dut avoir lieu vers 1140, répondrait de la manière la plus complète et la plus satisfaisante à cette double difficulté.
Rien, en effet, ne s'oppose à l'hypothèse que ce territoire n’ait constitué la dot de l'épouse du seigneur de Fougères et que son union à la baronnie n'ait été la conséquence de ce mariage.
Mais il est temps d'abandonner le champ des conjectures pour entrer dans celui de l'histoire.
J'ai dit plus haut que la création de la châtellenie d'Antrain avait dû se faire, pour ainsi parler, par la substitution d'un nom à un autre : je dois dire maintenant quelques mots de son histoire et de son importance.
Dans tout le cours de son existence, elle suivit assez ordinairement la destinée de la terre de Fougères, dont elle formait une des principales annexes ; en sorte que le possesseur de la baronnie possédait également la châtellenie [Note : En 1525, René de Montéjean (Montjean). En 1541, Jehan de Laval, sire de Châteaubriant. En 1543, Claude de Clermont, sire de Dampierre. En 1547, Diane de Poitiers] : cependant, nous l'en voyons une fois détachée, au commencement du XVIIème siècle, et en demeurer séparée pendant l'espace de vingt-et-un ans.
Henri IV voulant récompenser les services signalés que lui avait rendus le maréchal de Brissac, lui donna, par lettres patentes datées du 13 mars 1600, les châtellenies d'Antrain et de Bazouges, pour en jouir sa vie durant ; mais à la mort du maréchal, arrivée en 1621, les deux châtellenies firent retour à la terre de Fougères et n'en ont pas été séparées depuis.
Il ne serait pas sans intérêt de rechercher quel pouvait être, indépendamment des droits seigneuriaux, le revenu de notre châtellenie, afin d'apprécier, en parfaite connaissance de cause, l'importance du don fait par Henri IV à son protégé ; mais les documents nous font complètement défaut pour l'établir d'une manière certaine à cette époque. Il nous faut descendre un demi-siècle après la mort du maréchal, en 1672, pour rencontrer les premiers éléments de cette connaissance. Cependant, comme tout porte à croire que l'état de notre châtellenie n'avait pas été sensiblement modifié dans l'intervalle, je n'hésite pas à donner ici un état de ses revenus, tels qu'ils étaient à la fin du XVIIème siècle ou au commencement du XVIIIème.
Revenus en argent.
1° La coutume d'Antrain, aftermée en 1672 : 420 liv.
2° La traite
domaniale, affermée aussi en 1672 : 210 liv.
3° Les dîmes de La Fontenelle,
affermées en 1722 : 75 liv.
4° L'afféagement de la grande halle d'Antrain : 30
liv.
5° Les rentes censives des maisons d'Antrain : 60 liv.
6° Une pièce de
terre nommée La Georgie, affermée : 1 liv.
7° Enfin, en rentes sur les paroisses
de la Châtellenie : 53 liv. 2 s.
Total des revenus en
argent : 849 liv. 2 s.
A ces revenus, il faut joindre le produit des droits casuels de la châtellenie, qui consistaient dans les lots et ventes toutes les terres rôturières et en proche fief, des terres nobles tant en proche qu'arrière fief, les rachats des terres nobles, les droits des traites vives et mortes, les déshérences, successions de bâtards, etc. Mais il est très-difficile de se rendre compte de la hauteur qu'il pouvait atteindre. Je sais seulement qu'en 1721 il s'élevait, pour toute la baronnie de Fougères, à la somme da 10,000 livres.
Revenus
en grains.
1° 752 boisseaux d'avoine menue, mesure
de Fougères, dus par le gage de la Chattière (Tremblay) ;
2° 350
boisseaux d'avoine menue, mesure d'Antrain, dus par les paroisses de la
Châtellenie ;
3° 32 boisseaux de froment rouge, mesure d'Antrain, dus par le
gage du fief de Val-Coësnon (Antrain).
Pour donner une idée exacte de ces quantités, je dois dire que le boisseau d'avoine, mesure de Fougères, équivalait à 64 litres 56, et celui d’Antrain, qui lui était supérieur d'un tiers, à 96 litres 84 ; en sorte que le revenu de la châtellenie, en avoine, peut être évalué à environ 824 hectolitres, et le revenu en froment à environ 30 hectolitres ; le boisseau pour la mesure du froment étant d'un tiers inférieur à celui qui servait pour la mesure de l'avoine.
Juridiction d’Antrain. — L'établissement de la barre ou juridiction d'Antrain, non plus que celle de Bazouges, ne me semble pas remonter à une époque antérieure à l'acquisition de la terre de Fougères, par le duc de Bretagne Jean VI, en 1428. Je n'en ai trouvé aucune trace dans les actes émanés des seigneurs de Fougères proprement dits ou de leurs successeurs, jusqu'à cette époque.
C'est dans un acte de 1468 (registre de la Chancellerie de Bretagne pour l'an 1468, f° 12 r°) que j'ai rencontré, pour la première fois, le nom d'un lieutenant de la justice d'Antrain ; car tel était dès lors le titre que l'on donnait au magistrat qui occupait le siége royal dans les deux petites villes d'Antrain et de Bazouges, preuve évidente qu'il n’était considéré que comme ayant un caractère sabalterne par rapport au sénéchal de Fougères, dont une partie des attributions lui avait été déléguée, pour rendre plus prompte et plus facile l'administration de la justice. Les deux juridictions d'Antrain et de Bazouges ayant été constamment unies par les liens d'une commune destinée, ayant, suivant toutes les apparences, commencé d'exister en même temps, ayant passé par les mêmes phases et les mêmes vicissitudes de suppressions et de rétablissements, je rangerai ici, sous une seule et même notice, tout ce qui les concerne ; ce que l'on peut dire de l’histoire de l’une, s'appliquant également à l'histoire de l'autre. Les deux juridictions d'Antrain et de Bazouges ne semblent pas avoir reçu aucune modification, depuis le jour de leur institution, jusqu'en 1548 : elles étaient exercés par un magistrat qui, comme je viens de le dire, portait le titre de lieutenant de la justice de celle de ces villes à laquelle son siége était attaché.
En 1548, M. Herpin, qui pour lors remplissait les fontions de procureur du Roi près le siége royal de Fougères, sollicita leur suppression, sans qu'on sache les motifs qui le firent agir, et obtint leur réunion au siége de Fougères. Dix ans plus tard, c'est-à-dire en 1558, elles furent rétablies par Henry II ; mais ce ne fut pas pour lougtemps : Charles IX étant arrivé au pouvoir, par deux édits donnés, l'un à Troyes, en Champagne, le 29 mars 1564, l'autre à Châteaubriand au mois d’octobre 1565, les supprima de nouveau et les réunit une seconde fois au siége royal de Fougères.
Les habitants d'Antrain et de Bazouges, ainsi que ceux des paroisses voisines, dont les intérêts étaient gravement froissés par cette mesure, firent, pour la faire rapporter, de nombrenses démarches qui, après dix années d'efforts, furent enfin couronnées de succès.
Ils adressèrent au Roi requête sur requête, pour lui exposer tous les inconvénients qu'entraînait pour eux la suppression de leur juridiction et les préjudices que leur causait l'obligation d'aller porter toutes leurs affaires au siége de Fougères, lors même qu'elles étaient sans importance. Le Roi fit examiner leurs observations par son Conseil privé, et ayant reconnu qu'elles étaient fondées, il rendit, à Saint-Germain-en-Laye, au mois de février 1574, un édit par lequel il rétabli les deux juridictions d'Antrain et de Bazouges, pour être tenues dans chacune de ces villes une fois la semaine, à jour de marché, par un juge ayant le titre et la qualité de lieutenant du sénéchal de Fougères, un procureur du roi et un greffier.
L'édit, toutefois, limita la juridiction du lieutenant à la connaissance des affaires civiles et criminelles, pour lesquelles l'appel de ses sentences était porté directement au Présidial ou au Parlement ; mais il réserva au sénéchal de Fougères la connaissance de toutes les causes relatives au domaine du Roi, les tutelles et caratelles, ainsi que le bail et le gouvernement des nobles, et enfin les confections d'inventaires des biens des mineurs appartenant à l'odre de la noblesse.
Le ressort de la juridiction d’Antrain ne paraît pas avoir eu, au XVIIème siècle, l'étendue qu’il avait lors de sa suppression définitive, à la fin de 1789. Il semble n'avoir compris alors que les quatre paroisses d'Antrain, de Tremblay, de Chauvigné et de Romazy, auxquelles on adjoignit plus tard, sans qu'il me soit possible d'indiquer l'époque, celles de Saint-Marc-le-Blanc et du Tiercent, que l'on enleva au ressort de Fougères.
Je crois devoir compléter cette notice sur la juridiction d'Antrain par les deux tableaux suivants, dont l'un présente les noms des magistrats qui l'ont exercée, l'autre celui des juridictions seigneuriales qui en relevaient, avec l’indication du possesseur, à l'époque de la réformation du domaine du Roi en 1680.
Lieutenants de la juridiction d’Antrain.
[Note : Il y a évidemment dans ce tableau et dans le suivant, ainsi que dans tous ceux que je donnerai plus tard, des lacunes ; je n’ai pas eu la prétention de donner une chronologie complète, j'ai seulement tenu à indiquer les noms que j'ai retrouvés avec les époques correspondantes].
1468, Allain Perrier ; 14...., Raoul Tuffin ; 1513, Jehan Tuffin ; 1542, François Priour, sieur de la Motte ; 1558. Jehan Delorme, licencié ès-lois ; 1641. Julien Le Huré, sieur de l'Établerie, lieutenant en la vicomté de Saint-James ; + 1672-1672, François Le Huré, sieur de Langelusaie, vivait encore en 1714 ; 1724, Hyacinthe Anger, sieur du Grand-Bois ; 1764, François Anger, sieur du Grand-Bois.
Procureurs du roi. — 1558, Jehan Gaudoin ; 1679, Guillaume Gerard, sieur de l'Abbaye ; 1686, Alexandre Le Paige ; 1723, François Le Houst, sieur de la Guyonnière ; 1748, Martin Gohin.
Juridictions seigneuriales relevant de la juridiction royale d’Antrain.
Hautes justices. — Bonnefontaine Antrain, à M. Malo de Coëtquen, marquis de Coëtquen.
La Balue, Bazouges-la-Pérouse, pour les fiers situés en Antrain, à M. Gilles de Ruellan, seigneur de la Balue et du Tiercent.
La Belinaye, Saint-Christophe-de-Valains, pour les fiefs situés en Saint-Marc, à M. François de la Belinaye, vicomte dudit lieu.
La Châttière, Tremblay, M. Anne Guérin, marquis de Saint-Brice.
Le prieuré de Tremblay, M. Louis Brunet, étudiant en l'Université de Paris, prieur commandataire.
Le Tiercent, M Gilles de Ruellan, seigneur de la Balue et du Tiercent.
Les Portes, Bazouges-la-Pérouse, pour les fiefs situés en Antrain, M. Joseph Tuffin, chevalier Vte de la Rouërie.
Montmoron, Romazy, M. Charles de Sévigné, comte de Montmuron.
Moyennes justices. — Pontavice, Tremblay, N. Charles de la Paluelle, chevalier de l'Ordre de Saint-Michel, marquis dudit lieu.
La Vairie, Saint-Marc-le-Blanc, M. Eusèbe Martin, seigneur de la Vairie.
Basses justices. — Brimblin, Chauvigné, Mme Julien Rouxel, dame de la Grignonnais.
La Coquillonnaie, Tremblay, MM. Barthélemy Ferret et Jacques Michau, conseillers secrétaires du Roi.
La Rouaudais, Tremblay, M. François Le Bon, seigneur de la Garenne.
Le fief de l'Hermitage, Saint-Marc-le-Blanc, l'abbesse de Saint-Sulpice-la-Forêt.
Subdélégation d'Antrain. — Lors de l'établissement de l'intendance en Bretagne, en 1689, Antrain devint chef-lieu d'une subdélégation qui comprit les sept paroisses d'Antrain, de Chauvigné, de Saint-Marc-le-Blanc, de Saint-Ouen-de-la-Rouërie, de Romazy, de Trans et de Trembloy. Plus tard, cette subdélégation s'accrut des douze paroisses qui formaient la subdélégation de Bazouges, laquelle fut supprimée à une époque qu'il m'a été impossible de constater, mais qui est postérieure à 1736. Ces paroises étaient celles de Bazouges-la-Pérouse, Cuguen, Feins, La Fontenelle, Marcillé-Raoul, Noyal, Rimou, Saint-Rémy-du-Plein, Sens, Sougeal, Vieux-Viel et Vieux-Vy.
Enfin, en 1775, la subdélégation d'Antrain elle-même fut supprimée et réunie en partie à celle de Fougères et en partie à celle de Dol, la grande route de Rennes en Normandie étant prise comme ligne de partage.
Canton d'Antrain. — Lorsqu'en vertu du décret de l'Assemblée. Constituante et des lettres-patentes du roi, en date du 4 mars 1790, la division par départements fut substituée, dans toute la France, à la division par provinces, Antrain fit partie du district de Dol et devint le chef-lieu d'un canton qui comprit les cinq communes d'Antrain, de Chauvigué, de La Fontenelle, de Saint-Ouen-de-la-Roërie et de Tremblay.
La loi du 28 pluviôse an VIII, qui substitua à la division par districts la division par arrondissements, supprima le district de Dol et réunit à l'arrondissement de Fougères les deux cantons d'Antrain et de Bazouges, qui n'en formèrent plus qu’un, avec Antrain pour chef-lieu.
Le canton de Bazouges se composait des cinq autres communes qui complètent le canton d'Antrain, savoir : Bazouges-la-Pérouse, Marcillé-Raoul, Noyal, Rimou et Saint-Rémy-du-Plein (Saint-Rémy-du-Plain).
(L. Maupillé).
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