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I. — Rentes dûes à la pitance de l'abbaye dans la paroisse de Redon.

Elles nous sont connues de façon détaillée par un document des environs de l'an 1620 ; nous avons cru intéressant de les rapporter ici : « Le sieur de la Gicquelaye, sur la pièce de terre du grand Clos, 4 livres monnaie ; le sieur de la Diacraye, sur le Tuel, 4 livres monnaie ; Dom Etienne Robert, sur sa chapellenie de la Purennerie sise à Port-Nihan, 20 sols ; le sieur Gicquel, de Beaumont, sur un logis qu'il possède en ville, 50 sols ; Julien Gouro, sur son logis du Chapeau Rouge, 10 sols ; le sieur du Tertre, comme curateur des enfants de feu Pol Bachelier, 5 sols ; Pierre Mancel, sur un pré sis à Mussain, 10 sols ; le sieur du Plessix du Parc-Anger, sur la Prégenterie, 6 livres ; le sieur du Préclos, sur la Ville-Happe, 40 sols ; Balthazar Billart, sur son logis au port, 18 livres 16 sols ; le sieur du Rosay, sur sa maison, 4 livres ; Jacques Bauthamy, sieur du Vignac ; et maître Mathurin Travers, apothicaire, par moitié à la Saint-Jean et à Noël, sur le logis où demeure ledit sieur Vignac, 6 livres ; le sieur de Bocudon, à la Sainte-Michel sur cette maison, 6 livres ; Jeanne Mancel, veuve de Thomas de la Garde, à la foire Marcelline, sur les prés Guillaume, 25 sols ; le sieur du Broussay en Fégréac, à la Saint-Martin, 6 livres ; Jagu Déan et Jean Guiheneuc, à la mi-août, pour la Ville-Marion, 25 sols ; sur la Bussonnerie, maître Georges Viard et Guillaume Gervot, à la mi-août et à Noël, 40 sols ; sur le Parc-Anger, par moitié à la mi-août et à Noël, 12 livres ; sur Brillangaut, par moitié à la mi-août et à Noël, 47 sols 9 deniers ; sur la maison de la Truie qui file, à la mi-août, 16 sols ».

II. Dîmes.

En 1677, l'abbaye, avait à la dixième gerbe les trois-quarts de la dîme des grains, et l'autre quart par acquêt des seigneurs de Beaumont. Elle avait les trois-quarts de celle des vins [Note : Le seul domaine de la Houssaye produisit en 1666 soixante-sept pipes et demie de vin] au dixième, l'autre quart étant resté au seigneur de Beaumont ou à ses ayants cause.

Les dîmes de la frairie de Saint-Gilles étaient affermées : — En 1573, au, sieur de Beaulieu, 13 mines de froment, 14 mines et 5 demés de seigle, et 7 mines et 3 demés d'avoine ; — en 1636, 40 mines de seigle ; — en 1674, 60 demés de froment, 6 tonneaux de seigle, 2 tonneaux d'avoine, 40 faix de paille choisie, 3 charretées de paille de froment et 4 charretées de paille commune, auquel est compris l'enclos de la Houssaye pour en payer « la moitié du vin qui sera cueilli ».

Les dîmes de la frairie de Codilo étaient affermées : — en 1573, à Julien Chesnays, 13 mines de froment, 16 mines et 5 demés de seigle, et 8 mines et 3 demés d'avoine ; — en 1635, 19 mines de seigle et 9 mines de froment rouge rendues aux greniers de l'abbaye à la Saint-Gilles avec une charretée de paille ; — en 1656, à Frère Guilaume Rado (à qui elle avait été cédée sa vie durant), 65 livres : — en 1668, 24 demés de froment, 4 mines d'avoine et 20 mines de seigle.

La dîme de la Serche était louée, en 1664, une mine de seigle.

Les dîmes de vin et de chanvre de Redon, Mussain, la Bigotais, les prés de la Longue-Conrais, ceux de la Goutte, les Chenots, les marais aux Oies et au Bœuf, la Bonde et les Andains en Lanruas étaient loués en 1636 à Adrien Couaisnon 380 livres ; en 1643, avec la dîme à la sacristie, 568 livres.

Les fours à ban de Redon, qui appartenaient à la sacristie de l'abbaye, étaient affermés : en 1653 ceux de Port-Nihan 120 livres ; en 1656 ceux de Saint-Michel 36 livres.

(R. de Laigue).

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