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ABBAYE NOTRE-DAME DE BOQUEN (Edifices)

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Abbaye Notre-Dame de BOQUEN - Plénée-Jugon

 

LES ÉDIFICES DE BOQUEN  

Abbaye de Boquen

Le visiteur qui arrive au Val de Boquen est tout d’abord frappé de l’ampleur des bâtiments en ruines qu’il a sous les yeux. Cependant, actuellement, il se rend compte malaisément de ce que furent les édifices monastiques aux siècles de la splendeur. On ne peut s’en faire une juste idée que si on connaît les usages cisterciens au sujet des bâtiments. Les moines de Cîteaux, dans tous les pays où ils se fixèrent, suivirent pour la construction de leurs monastères un plan uniforme, dont nous donnons en appendice les lignes générales. Pour le style, aucune règle n’est déterminée en leurs Statuts, mais le plan était tellement lié à leurs coutumes liturgiques et conventuelles, coordonné avec elles, qu’on ne pouvait s’en écarter d’une façon notable sans s’exposer à jeter la perturbation dans les observances, à troubler la régularité, ce qu’il fallait éviter avant toutes choses. Liberté pour le style ; stricte obligation pour le plan ; ajoutons une autre caractéristique cistercienne : simplicité partout. Pour des motifs inspirés sans doute par la pauvreté, mais aussi pour des raisons plus ou moins mystiques, non seulement tout luxe, toute recherche, mais encore toute ornementation proprement dite étaient absolument exclues des bâtisses cisterciennes et de leur ameublement. Qu’on n’aille pas en conclure que la beauté, que l’art en étaient bannis ; bien au contraire, ce qui subsiste des édifices claustraux élevés par les moines de Cîteaux aux XIIème et XIIIème siècles présente un caractère artistique, une beauté qui n’ont pas échappé aux observateurs avertis. Rien de banal, de vulgaire, d’étriqué ; une grandeur, une noblesse singulières règnent jusque dans les détails ; tout respire cette beauté substantielle qui résulte d’un plan harmonieusement conçu, réalisé avec des matériaux de choix. La pureté des lignes est soulignée, dirait-on, par l’absence même des motifs de pure ornementation ; on éprouve une impression de sérieux, de fort, de solide : l’âme trouve la satisfaction de ses plus intimes, de ses plus délicates aspirations. Certes, ils n’ont vu, ils n’ont examiné aucun édifice cistercien antique, ceux qui prétendent que les confrères de saint Bernard étaient comme lui, ennemis de l’art, de la beauté, qu’ils leur étaient au moins étrangers ; qu’ils aillent à Clairvaux, l'abbaye de saint Bernard, qu’ils jettent un simple coup d'oeil sur la maison des Convers bâtie sous la direction du grand abbé, ils changeront sans doute de sentiment et ils comprendront mieux certains passages de ses ouvrages qui excitent leur étonnement, leur scandale parfois.

Le monastère de Boquen fut certainement construit d’après le plan traditionnel de l'Ordre, ce qui en reste le démontre d’une façon incontestable : ajoutons que ces vestiges sont très propres à nous donner une idée de l’art cistercien.

Les édifices formaient un quadrilatère aux côtés de longueur inégale, dont le centre était occupé par une cour ou préau entourée d’une galerie couverte desservant les divers locaux. Au sud, l’église délimite tout un côté ; à l’opposé, au nord, le réfectoire, flanqué d’un côté du chauffoir, de l’autre, de la cuisine. A l’est, le dortoir des moines à l’étage, au rez-de-chaussée, la sacristie, le chapitre, l’escalier du dortoir et la salle des moines ou grande salle ; à l’ouest, séparée du cloître par un étroit passage, la maison des Convers comprenant à l’étage leur dortoir, au rez-de-chaussée leur réfectoire et un cellier. Telle était à Boquen, comme dans les autres abbayes de l'Ordre, la disposition générale des différents édifices composant le monastère proprement dit. Il y avait, en outre, ce qu’on pourrait appeler les dépendances obligées, la porterie, l’hôtellerie, l’infirmerie des moines et celle des convers, sans parler des ateliers et des bâtiments affectés à l’exploitation agricole. L’emplacement de la porterie est bien visible à Boquen ; à l’est du chapitre, dans ce qui est aujourd’hui un jardin, on retrouve les fondations de l’infirmerie : rien ne subsiste de l'hôtellerie ; quant aux ateliers, on peut supposer que les masures en ruines qui entourent le moulin et la cour d’entrée occupent leur site ; la ferme existe encore, en partie au moins, elle se nomme toujours : la Cour, comme jadis, et ne fait plus partie du domaine de Boquen.

Abbaye de Boquen

L’église est ce qu’il y a de plus imposant, de mieux conservé des anciens édifices : elle date, pour sa plus grande partie, de la fin du XIIème siècle et présente tous les caractères du style de transition en usage à cette époque : arcades ogivales, fenêtres en plein cintre. La longueur, actuellement, est de près de 50 mètres, mais ce qu’on nomme habituellement le choeur et ce que les Cisterciens appellent « le presbytère », ayant été reconstruit et assez considérablement allongé au XVème siècle, les proportions ne sont plus les mêmes que primitivement. Nous avons ici une église entièrement conforme au plan typique cistercien : un édifice cruciforme à trois nefs avec transept sur lequel s’ouvrent quatre chapelles orientées et un choeur jadis peu profond aujourd’hui très allongé. Sans doute. il ne subsiste plus qu’une nef, mais il est facile de retrouver les traces des nefs latérales supprimées aux XVIIème et XVIIIème siècles. L’administration commendataire ayant réussi à réduire considérablement le nombre des moines, trouva l’église beaucoup trop grande ; elle fit donc boucher les trois arcades qui, de chaque côté, ouvraient sur les nefs latérales et laissa tomber celles-ci faute d’entretien, si elle ne les fit pas démolir. De même, pour n’avoir pas à entretenir le vitrage des fenêtres, elle en fit murer bon nombre, en tout ou partie, comme il est encore aisé de le constater. Réduite à ses quatre murailles, privée de ses collatéraux et du porche qui précédait la maîtresse porte, l’église abbatiale de Boquen a encore grand air ; on est vivement impressionné quand on arrive devant sa façade austère qu’agrémente seul le portail mutilé aux très sobres ornements.

Abbaye de Boquen

On entre et on est saisi par la majesté de cet ensemble très simple mais aux belles proportions, aux lignes très pures. Les chapiteaux des colonnes en granit du pays sont peu fouillés, décorés de feuillages et d’autres motifs empruntés à la flore locale sauf celui du coin sud-est du transept où sont esquissés des masques dont il est difficile de saisir la signification. L’église, à l’exception des chapelles du transept, ne fut jamais voûtée : selon l’usage très répandu en Bretagne, elle était couverte d’un lambris en bois, masquant la charpente et le toit. Au centre du transept s’élevait une flèche légère en bois renfermant les deux cloches conventuelles ; il n’y eut point de tour proprement dite, de clocher à l’éclatante sonnerie, la coutume cistercienne proscrivant impitoyablement tout cet appareil injustifié d’ailleurs dans la vie monastique telle que Cîteaux la concevait. Un escalier ménagé dans l’épaisseur du mur conduisait au clocheton ; il existe encore et son entrée se trouve dans la chapelle la plus voisine de la sacristie.

Dans la nef de l’église se trouvaient les stalles du choeur des moines depuis le transept jusqu’au jubé placé à la hauteur de la piscine visible dans la muraille du côté droit. Sous le jubé existaient deux autels : au delà, jusqu’à la grande porte, se tenaient les convers dans le choeur qui leur était réservé ; il n’ avait point de lieu fixé pour les étrangers, lesquels n’étaient pas admis, d’une façon habituelle, dans les églises de l'Ordre.

On peut encore distinguer dans le côté gauche du transept, au delà de l’arcade, ouvrant sur l’ancien bas-côté, les restes d’un escalier conduisant à une porte aménagée dans le mur du côté nord ; cet escalier menait au dortoir des moines, ceux-ci pouvaient ainsi descendre directement à l’église pour l’office de nuit. Une autre porte, dans le même mur, donne accès dans la sacristie. Du côté opposé, on sortait de l’église et on accédait au cimetière, situé très probablement contre le chevet, au midi, par la porte percée à cet effet dans le transept sud. Nous ne savons pas avec précision sous quel vocable étaient dédiées les chapelles du transept ; de leurs autels rien ne subsiste, seules les piscines destinées à recevoir les ablutions restent, mutilées, mais bien visibles cependant, n’offrant d’ailleurs rien de remarquable. Chacune de ces chapelles était éclairée par une belle fenêtre : la première, du côté sud, devint aveugle lorsqu’on mura sa fenêtre pour lui adosser une autre chapelle extérieure à une époque inconnue. Une partie des meneaux a été retrouvée, servant de blocage, dans le noyau de l’autel.

La partie la plus remarquable de l’église est le choeur ; il remplaça le choeur primitif beaucoup moins profond au XVème siècle, vraisemblablement lorsque la sépulture de Gilles de Bretagne, devant le maître-autel de l’église, eut valu à l’abbaye, avec une renommée plus grande, des ressources nouvelles. Cinq fenêtres magnifiques, de proportions remarquables, répandaient dans le sanctuaire une lumière abondante. Quatre existent encore avec des vestiges de fénestrage, la cinquième, qui formait le fond de l’abside, se voit, dit-on, dans l’église de Plénée-Jugon où elle aurait été transportée au siècle dernier.

Abbaye de Boquen

Une double ouverture avec meneaux élégants, aménagée dans le mur du sud, servait de piscine et de crédence ; de l’autre côté, nous rencontrons, presque à la même hauteur, l’ancienne armoire destinée à renfermer les saintes Reliques et les saintes Huiles ; plus bas, se faisant face, deux enfeus, ou tombeaux ; à noter dans celui de droite une ouverture donnant sur une chapelle extérieure ; enfin une arcade à double retombée marque l’emplacement réservé aux sièges des officiants. Cette arcade romane, vestige du chœur primitif, contraste avec le style général du sanctuaire lequel accuse la dernière période du gothique rayonnant. C’est au milieu de ce sanctuaire que Gilles de Bretagne avait son monument, un gisant en bois que supportait une dalle d’ardoise.

Abbaye de Boquen

De l’église, on pénétrait dans le cloître par une porte existant dans le collatéral nord près du transept. On ne voit plus aucun vestige de cette galerie couverte où les moines faisaient leurs lectures et se promenaient en silence ; où se déroulaient aussi les processions liturgiques solennelles des Cierges, des Rameaux, de l'Ascension. Rien ne nous laisse supposer quelle était la forme de ses arcades. Il semble bien qu’il n’ait pas été voûté, des corbeaux subsistant à la façade du chapitre indiquent assez qu’il avait une charpente apparente avec ou sans lambris.

Abbaye de Boquen

En sortant de l’église, on se trouvait dans le cloître dit de la lecture formé par la galerie adossée au bas-côté nord de l’église ; des bancs y étaient disposés pour les lectures privées des religieux et pour la lecture publique ou collation qui précédait l’office des Complies. A l’extrémité de ce cloître, près de la porte et dans le mur du transept de l’église, on voit encore les restes fort curieux de l' « armarium » ou bibliothèque commune des moines. Trois arcades divisées dans le sens de la hauteur en plusieurs compartiments renfermaient les volumes que les religieux pouvaient prendre librement, quitte à les remettre en place, le temps fixé pour la lecture écoulé, afin que d’autres puissent s’en servir eux aussi. Souvent des visiteurs, ignorant les usages monastiques, ont pris les arcades de l'armarium et ses compartiments pour des tombeaux à alvéoles. On y a même vu les fameuses « oubliettes » ! ! ! 

Abbaye de Boquen

Outre cette bibliothèque où les moines pouvaient puiser librement, il y en avait une autre, celle-ci fermée, renfermant les volumes réservés que le Chantre, bibliothécaire de droit, ne livrait que sur le vu d’une permission en règle. Elle se trouvait, elle aussi, dans le cloître près de l’autre et occupait la moitié de la salle dite sacristie. On y accède après avoir dépassé l' « amarium », elle ouvre sur le cloître par une porte refaite et mal refaite à une époque inconnue. Cette salle est la seule qui ait conservé sa voûte faite de pierres schisteuses du pays posées sur champ et pressées les unes contre les autres. La cloison qui la divisait jadis en deux pièces a disparu mais on en voit encore les traces ; dans la partie voisine du cloître, communiquant avec lui, se trouvait, nous venons de le dire, la bibliothèque et, parfois, les archives de l’abbaye ; l’autre partie, ouvrant sur l’église, servait de sacristie. Et qu’on ne s’étonne point de son exiguïté ; au XIIème siècle et aux siècles suivants jusqu’au XVIIème, la liturgie cistercienne et les usages de l'Ordre enjoignaient aux prêtres de s’habiller pour les messes privées à l’autel même où ils célébraient, les ornements se trouvant conservés tout auprès dans une armoire ou coffre. Seuls les ministres des messes conventuelles s’habillaient donc à la sacristie et, comme la simplicité la plus grande était de règle dans les cérémonies aussi bien que dans les ornements, les dimensions de la sacristie étaient très suffisantes pour sa destination.

Après la sacristie, voici que s’offre à nous la façade du chapitre, c’est la perle de Boquen, son joyau. Cette façade est tout à fait conforme aux traditions cisterciennes. Une grande porte flanquée de chaque côté d’une arcade géminée, le tout ouvert, sans aucune fermeture, car les séances du chapitre étaient publiques et, du cloître, on pouvait y assister.

Les arcades latérales et la porte sont ornées de colonnettes fort élégantes. « Si le reste du cloître était semblable à la façade du chapitre, remarque M. Geslin de Bourgogne, il devait être du plus bel effet et montrer que, si les Cisterciens repoussaient tout ornement superflu, ils ne restaient pas pour cela étrangers au sentiment le plus élevé de l’art ».

Le chapitre prenait jour à l'orient par trois fenêtres ogivales longues et étroites, placées au fond d’une arcature qui s’élargissait à l’intérieur. Une existe encore en son entier, les deux autres ne subsistent qu’en partie. La voûte était sans doute soutenue par les colonnes qui gisent au milieu des décombres. « Toute la décoration, ajoute l’auteur cité à l’instant, en dents de scie, bandeaux, feuilles grasses, crochets, est le dernier mot de l’art roman dans l’ouest. Et ce testament, à la fois grave et correct, est resté là parce que, dans ce désert, les acheteurs ont manqué pour exploiter cette carrière de granit sculpté ».

Le sol de la salle capitulaire était en contre-bas du cloître, et il fallait descendre quelques degrés pour y accéder : cette disposition permettait d’établir des gradins tout autour, ce qui fournissait plus de place et permettait l’entrée à une centaine de religieux. Le siège de l’abbé se trouvait à l'orient, devant la fenêtre du milieu ; en face, très souvent, on voyait le caveau où recevaient la sépulture les abbés, une simple dalle en marquait l’entrée.

Poursuivant notre exploration, nous rencontrons après la façade du chapitre, un tas de ruines informes : il y avait là, ouvrant sur le cloître un passage conduisant au jardin, un escalier montant au dortoir et une salle voûtée, dite grande salle, affectée au service des moines, qui pouvaient s’y promener, y faire leur lecture, s’y employer, aux jours pluvieux, à divers travaux de petite industrie : reliure des livres, couture, etc...

Dans la galerie nord on trouvait ensuite la porte du chauffoir. Là, en hiver, autour d’une grande cheminée, les religieux pouvaient venir réchauffer leurs membres engourdis, c’était là encore qu’ils graissaient leurs souliers. séchaient leurs vêtements quand ils étaient mouillés.

Venait ensuite le réfectoire : avant d’y entrer pour les repas on se lavait les mains à une fontaine dont on ne saurait fixer ici l’emplacement, aucun vestige n’en ayant subsisté. Le réfectoire communiquait avec la cuisine par une porte et par un guichet ; la cuisine n’ayant aucune entrée directe sur le cloître, on y accédait ou par le réfectoire ou, le plus souvent, par une étroite courette qui la séparait et séparait le cloître ouest de la maison des Convers. Ces derniers logeaient dans un grand bâtiment parallèle à la façade de l’église comprenant, à l’étage, tout du long, le dortoir ; au rez-de-chaussée, le cellier et la salle où les Convers prenaient leurs repas et assistaient aux conférences de l'Abbé ou du Père-Maître chargé de leur direction spirituelle. On voit encore le guichet qui servait au passage des mets venant de la cuisine à travers la courette signalée plus haut. Une grande cheminée, dont on admire la robustesse et les vastes proportions, permettait, l’hiver, de se chauffer à l’aise : on pouvait y brûler des troncs d’arbres presque entiers.

Abbaye de Boquen

Du Chauffoir, du Réfectoire, de la Cuisine, il ne reste rien, leur emplacement est occupé par un bâtiment sans aucun caractère élevé aux XVIIème et XVIIIème siècles, édifié avec les restes et débris des vieux édifices tombés faute d’entretien.

La maison des Convers, dans sa partie sud, est, elle aussi, tombée en ruines, un tas de décombres signale sa place ; la partie nord, remaniée au XVIIème siècle, allongée même d’un disgracieux appentis, percée de grandes ouvertures, ne présenterait plus aucun intérêt si quelques portes aux arcades ogivales ou romanes, une fenêtre du pignon nord retrouvée sous l’enduit et la grande cheminée de la salle des Convers transformée en cuisine, n’attiraient encore l’attention des curieux. C’était là que l'Abbé commendataire avait aménagé pour le Prieur et ses rares moines quelques cellules à l’étage, un réfectoire, un chapitre, une petite salle au rez-de-chaussée. On voit encore des boiseries assez bien conservées dans l’ancienne cellule du Prieur.

Des autres édifices composant les dépendances de l’abbaye, des communs, rien ne subsiste qui mérite d’être signalé. On peut suivre encore aisément le mur de clôture de l’enclos régulier, quoiqu’il soit écroulé en maints endroits, qu’il ait même quelquefois disparu : on retrouve aussi facilement les viviers qui fournissaient le poisson aux moines, l’étang servant à alimenter le moulin : tout cela constituait un ensemble fort judicieusement distribué et aménagé pour l’utilité et pour l’agrément tout ensemble ; tout cela malheureusement est en état de dégradation lamentable après plus d’un siècle de négligence et d’abandon. 

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