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Recueil de chartes et d'actes du XIIème au XVIème siècle, concernant Beaulieu en Mégrit

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Recueil de chartes et d'actes du XIIème au XVIème siècle, concernant l'abbaye de Beaulieu en Mégrit.

AVANT-PROPOS.

A-t-il existé un chartrier Beaulieu ? Nous l'ignorons, mais, en tout cas, il est perdu depuis bien longtemps, puisque dès 1649, Louis de Trémigon, pour lors prieur de cette abbaye, se plaignait de la rareté des documents conservés à Beaulieu, pouvant permettre de reconstituer l'histoire de ce monastère.

Si telle était dès cette époque la situation des Archives de Beaulieu, il est à craindre qu'elle n'ait pu que s'aggraver en traversant la Révolution Française. Aussi n'avons-nous point la prétention de présenter aux chercheurs une collection de pièces prises sur les originaux. Ce sont les copies rassemblées au cours du XVIIème et du XVIIIème siècle par les soins des bénédictins de Saint-Maur, que de Gaignièrres, qui forment le fonds de la présente publication.

La majeure partie des actes concernant Beaulieu, se trouvent à la Bibliothèque Nationale et sont conservés aux manuscrits, Latin 17092 [Note : Fonds Gaignières] et Français 22325 [Note : Fonds des Blancs Manteaux].

Du reste, ces deux recueils reproduisent presque toujours les mêmes pièces. Dans notre publication, nous suivons la leçon du manuscrit de Gaignières, qui nous a paru plus correcte que celle des Blancs Manteaux. D. LOBINEAU et D. MORICE reproduisent aussi parfois quelques-uns de ces actes dans leurs recueils de Preuves. En ce cas, nous avons eu soin de noter les principales variantes entre leur texte et celui que nous donnons.

Les auteurs des Anciens Evêchés de Bretagne, MM. J. Geslin de Bourgogne et A. de Barthélemy, bien que n'ayant pas consacré dans leur savant ouvrage, de notice à l'abbaye de Beaulieu, ont cependant publié une demi-douzaine de pièces concernant cette abbaye, tout à la fin de leur dernier volume [Note : Nous croyons qu'ils ont dû puiser aux cartons de la série H, conservés aux Archives des Côtes-du-Nord. Le fonds de Beaulieu, nous a dit récemment M. Desage, archiviste des Côtes-du-Nord, comprend un certain nombre de liasses et de cartons. La série B, celle-ci inventoriée, est assez considérable, mais elle ne contient que des pièces de procédures du XVIIIème siècle. B. 117 et B. 1137 à 1163]. Nous nous en sommes servis et nous les reproduisons à l'occasion, quand leur texte nous a paru plus complet que celui que nous possédions. Malheureusement, ils n'indiquent pas toujours leurs sources ou se contentent à cet égard de renseignements très incomplets [Note : Cf. Tome VI, p. 142, 144, 149, 150, 151, 164, 223, 230].

Les Archives de la Loire-Inférieure nous ont aussi fourni plusieurs chartes qui ont au moins le mérite d'être inédites. De même, nous publions, puisé dans ces mêmes archives, un petit inventaire de titres concernant Beaulieu, produits à la fin du XVIIème siècle et dont plusieurs, que nous n'avons pas retrouvés sont probablement disparus depuis longtemps.

Enfin, nous avons, de ci de là, réuni par ailleurs une demi-douzaine de chartes, dont quelques-unes ne sont pas inédites, mais étaient fort difficiles à trouver. De tout cet ensemble, nous avons essayé de constituer un petit recueil, classé par ordre chronologique. Si incomplet que soit notre travail et si sujet qu'il soit à la critique, il pourra peut-être cependant rendre quelque service à ceux qui voudront connaître le passé de l'abbaye de Beaulieu. C'est là tout notre désir.

Fondation de l'Abbaye do Beaulieu (vers 1160).

SOURCES : D. Lobineau, II, col. 142. (Avec la mention : « Pris sur les titres de Beaulieu »). D. Morice, Pr., I, col. 663. (Avec la mention : « Titres de Beaulieu »). Bibl. Nle a) Me fr. 22325, f° 481 ; b) Me L 17092, f° 153. — Nous suivons le texte de ce dernier.

Quoniam etas [Note : Variante : Ms 22325 et Lobineau et D. Morice : Ætas] mortalium labilis est caduca, hac igitur ratione inductus, ego, Rollandus de Dinanno [Note : Rolland de Dinan, au dire de du Paz, était second fils d'Olivier de Dinan et d'Agnorie de Penthièvre, mais la comtesse de la Motte Rouge assure plus vraisemblablement qu'il descendait de Alain Ier de Dinan, deuxième fils de Geoffroy Ier, seigneur de Dinan, et de Radegonde Orieldis. Quoi qu'il en soit, ce fut, à son époque, un des plus beaux caractères qu'ait produit la Bretagne et l'un des plus valeureux défenseurs de notre pays contre l'ambition des Plantagenet. Cf. : Du Paz : Hist : généalog. de plus. maisons illustres de Bretagne, p. 121. — Anc. Ev. de Bretagne. S.-Brieuc, 1879, p. 325. — Comtesse de la Motte-Rouge : Les Dinan et leurs juveigneurs, Nantes, 1802. — La Borderie : Histoire de Bretagne, tome II. — Voir aussi sur l'origine des Dinan, même auteur : Revue de Bretagne et Vendée, premier semestre 1891, p. 436-449], dominus Dinanni, omnibus in Christo fidelibus notificare curavi me, pro salute anime [Note : Variante, D. Morice et Lobineau : animæ] mee, parentum et antecessorum meorum, in honore Dei et B. Mariæ Virginis, abbatiam fundavisse, de ordine Sancti Augustini, de assensu domini Alberti, tunc Macloviensis episcopi, in terra mea, in loco qui vocatur Bellus locus, ad opus octo canonicorum officium sacerdotale ibidem exercentium. Dedi etiam eidem Abbatie et Canonicis ibi Deo servientibus terrain ubi sita est abbatia, cum stagno et molendino, liberam et quietam omni jurisdictione mea et successorum meorum. Dedi etiam et concessi eisdem Canonicis, sine retinentia aliqua, quicquid in terra mea per donationem eleemosynam aut emptionem adipisci poterunt. Ipsosque et eorum homines ab omni pedagio, costuma, panagio, boutelagio et omni alia exactione quacumque a me et successoribus meis liberos et immunes in futurum esse volo. Dedi etiam eisdem totum nemus meum de Querinan, Boufleriam et demenium meum de Treauden, cum omnibus pertinentiis. Volo etiam et concedo quod ipsi habeant et recipiant de hominibus meis ad terram suam hospitandam et quod communionem [Note : Variante, D. Morice : conventionem hanc] hanc in terra et mercatis meis pro ut hommes mei habent. Concedo eis et confirmo quicquid habent in Britannia et Anglia ex donatione mea et subditorum meorum, nichil ad me retinens in predictis. Ut autem hec [Note : Variante, 22325, et D. Morice : hæc dona] donatio rata sit in perpetuum, presentem cartam sub his testibus decrevi muniendam.

Herveo de Guité et Herveo Hamonis, Roberto et G. Villico [Note : Variante, 22325, Villiers], Petro Hamonis, Eustachio, Alano. Langevin, Petro et Alano de Barra, Radulfo Alano Louel et quampluribus aliis.

Donation de Conan IV à Beaulieu d'une chapellenie dans l'église de Guingamp (1160-1166).

SOURCES : Bibl. Nle : a) Ms L. 17092, f° 153 ; b) Ms fr. 22325,
f° 481. D. Morice, Pr., I, col. 635 (Avec la mention : « Pris à
Beaulieu, sur une copie du XIIème siècle »
).
NOTA : Nous suivons le texte du Ms 17092.

Ego Conanus [Note : La Borderie, dans son Histoire de Bretagne, tome III, p. 271 et 273, fixe l'avènement de Conan IV à 1156 et son abdication à 1166], dux Britannie et Comes Richem., universo populo, tam clericis quam laicis salutem. Omnibus, tam presentibus quam futuris, volo fieri manifestum quod cum ego, quoddam altare edificaverim in ecclesia B V. M. apud Wincanpum, in honore Dei et Sancti Dyonisii, pro redemptione peccatorum mei patris et matris mee atque totius posteritatis, redditum etiam constituo uni de Canonicis B. M. de Ponte Pilardi, predicto altari servituro in perpetuum, videlicet [Note : Morice, P., I : quatuor libras] 4 l. per singulos annos, ad usum vestimenti dicti Canonici, 20 s. [Note : Morice, P., I : viginti solidos] de tallia Wingampi et 40 solidos de nundinis et alios 20 s. de fumagio et insuper procurationem suffieientem cotidie sibi et clerico uso in Mota, sive presens fuero, sive absens. De hoc altari et redditu prenotato investivi Moakium [Note : Morice, P., I ; Monkium], Capellanum Berte matris mee, solitario intuitu Karitatis et elemosine, ejusdemque suceessoribus in pace libere et quiete idem constituo et ut benefactorum dicte de Ponte Pilardi particeps affici [Note : Morice, P., I : effici. Le texte du ms. 17092 est fautif] merear, confirmo et concedo dicte Abbatie et Canonicis ibidem Deo servientibus, et omnià [Note : Ces mots manquent dans D. Morice] dona et quecumque habent et possident et adipisci poterunt per elemosynam seu donationem, vel emptionem et omnia dona et quecumque sibi collata fuerint et concessa, ipsosque et eorum homines cum rebus suis immunes et liberos ab omni tallia et exactione a me et successoribus meis in perpetuum esse voleb... [Note : Morice : volo] in his michi, nichil retinens, nisi ejusdem domus beneficia et orationes Quod ut ratum et inconcussum permaneat, sigilli mei feci munimine roborari. Hujus autem negocii sunt testes Willelmus, Trecoren episcopus ; Moïses, abbas de Sancta Cruce ; Margareta Comitissa [Note : Ce nom et les deux suivants ne figurent pas dans Dom Morice. Il indique aussi Moise, comme abbé de Bégar] ; Alanus de Rohan ; Rivalonus, prior de Begar ; Abraham capellanus ; Martinus capellanus ; Robertus cancellarius, Rivardus et Alanus gemelli ; Radulfus camerarius, Gauffridus filius Loez, Lambertus computator, cum pluribus aliis. Karta ista data est Wingampi. Valete [Note : Voici la traduction de cet acte : « Moi Conan, duc de Bretagne et comte de Richemont, à tout mon peuple, tant clercs que laïcs, salut. Je veux qu'il soit manifeste à tous présents et à venir qu'ayant bâti dans l'église de N.-D. de Guingamp, un autel en l'honneur de Dieu et de saint Denis pour l'expiation des péchés de mon père, de ma mère et de toute leur postérité, j'ai constitué un revenu à un chanoine du Pont-Pilard qui sera attaché à perpétuité audit autel : savoir 4 livres d'argent chaque année pour l'habillement du dit chanoine, dont 20 sous sur la taille de Guingamp, 40 sous sur les foires et 20 sous sur le fouage ; en outre, pension suffisante chaque jour pour lui et son clerc au château, que je sois présent ou absent. J'ai investi de cet autel, Monkien, chapelain de Berthe, ma mère, parle seul motif de charité et aumône. Je veux que lui et ses successeurs en jouissent en paix, librement et tranquillement, et, afin que je participe aux mérites de l'abbaye de Pont-Pilard, je confirme à la même abbaye et aux chanoines qui y servent Dieu toutes leurs, possessions et tout ce qu'ils pourront acquérir par aumône, donation ou achat, tout ce qui leur sera concédé ou livré. Je veux qu'ils soient ainsi que leurs hommes et leurs biens libres de toute imposition et taille de ma part et de celles de mes successeurs, etc. »].

Cession de l'église de Plumaudan faite par l'abbé de St-Melaine à l'abbé de Beaulieu (1181-1186).

SOURCE : D. Morice, Pr., I, col. 700. (Avec l'indication : « Pris sur les titres de Saint-Melaine »).

Noverint universi fideles præsentem pagipam inspecturi, quod cum Dominus Albertus, Macloviensis episcopus, Ecclesiam de Plomoden. Abbatiæ S. Mariæ de Ponte-Pilardi dedisset ; Abbas et Monachi. S. Melanii Rhedon., in donatione illa calumniam intulerunt, dicentes Ecclesiam de Plomauden ad jus et proprietatem, sui monasterii pertinere. Tandem interventu Gaufredi, ducis Britanniæ et comitis Richemundiæ et Rollandi de Dinan, abbatiæ prædictæ fundatoris et Andreæ de Vitreio et aliorum baronum super prænominata Ecelesia, in hunc modum facta est compositio inter illos. Abbas itaque et totus conventus S. Melanii Rhedonensis quidquid in memorata Ecclesia clamabant, Abbati et canonicis de Ponte Pilardi dimiserunt ; et Rollandus de Dinan tres quarterios frumenti boni, ad mensuram Rhedonensem, in decima sua de S. Madino abbatiæ Sancti. Melanii assignavit in festo S. Michaelis, annis singulis, in perpetuum persolvendos. His testibus : Guillelmo abbate Brientio priore, Salomone secretario, Guillelmo cellerario S. Melanii ; Johanne, abbate S. Jacobi de Monteforti ; Rollando de Dinan, Raginaldo Boterel, Herveo Angomari, Willelmo de Tinteniac, Roussello Ruferi, Johanne Goion, Ogerio Capellano et multis aliis [Note : Voici la traduction de cette pièce : « Que tous les fidèles qui liront cette page, sachent qu'après qu'Albert, évêque de Saint-Malo, eut donné l'église de Plumoden à l'abbaye de N.-D. de Pont-Pilard, l'abbé et les moines de Saint-Melaine de Rennes prétendirent que cette église était la propriété de leur monastère. Enfin, grâce à la médiation de Geoffroy, duc de Bretagne et comte de Richemont, de Rolland de Dinan, fondateur de la prédite abbaye, d'André de Vitré et d'autres barons, on a conclu la transaction suivante concernant ce bénéfice. L'abbé et tout le couvent de Saint-Melaine cèdent à l'abbé et aux chanoines de Pont-Pilard tout ce qu'ils réclamaient et Rolland de Dinan a assigné à l'abbaye de Saint-Melaine, pour lui être payés chaque année à la Saint-Michel, trois quarts de bon froment, mesure de Rennes, sur les dîmes de Saint-Maden. Les témoins furent : Guillaumé, abbé ; Brient, prieur ; Salomon, secrétaire ; Guillaume, célerier de Saint-Melaine ; Jean, abbé de Saint-Jacques de Montfort, etc. »].

Geoffroy d'Angleterre confirme et augmente les libéralités faites à Beaulieu (1181-1186).

SOURCES : Bibl. Nle : a) Ms L. 17092, f° 158 (d'après l'original) ; b) Ms fr. 22325, f° 481 (Mention). — Nous suivons le texte du Ms 17092.
NOTA : Les Anc. Ev. de Bret., tome VI, p. 142, donnent un texte plus complet que celui du Ms de la Bib. Nle, mais ils n'indiquent pas leur source. Nous reproduisons plus bas cette nouvelle version.

Gaufridus [Note : D'après La Borderie, Geoffroi II, fils de Henri Plantagenet, fut duc de Bretagne de 1181 à 1186. Cf. Hist. de Bret. Tome III, p. 281 et 19], H. R. filius, dux Britannie, etc., cum assensu et voluntate Constantie, etc. Noveritis me confirmasse Deo et Beatæ Mariæ de Ponte Pilardi et Canonicis omnes donationes, libertates, etc. a Rollando et Halano de Dinanno, dominis Dinanni, fundatoribus abbatie supradicte, fartas, etc. Et homines eorum ab omni jurisdictione mea et successorum meorum exemptos et immunes in perpetuum esse volo. Ita ut nemini seculari sint subjecti, concedo… canonicis ut quoscumque homines ad terram suam hospitiendam seu de pace mea aut de guerra adducant, ita sint liberi sicut ipsi ; nec consuetudinem alicui dent nisi omnino dictis Canonicis ; do et concedo predictis Canonicis pasturam in foresta mea de Lanmeur eorum animalibus universis, etc. Testibus Herberto Red. Epo., Gervasio Sancti Melani Abb. Radulfo de Filg. Alano de Rohan, Rollando de Dinanno, Alano Gimello, Radullo Boterel. Herveo Haugeon, Richardo Pinchart, Hamone scriptore et aliis presentibus. Apud Redonis. (Sur l'original).

Texte donné par les Anciens Evêchés, tome VI, p; 142. — On remarquera la différence avec la copie de la Bibl. Nationale.

Gaufridus, Henrici regis filius, dux Britannie, comes Richemont, omnibus tam presentibus quam futuris salutem. Notum sit omnibus me, consensu et voluntate Constancie, uxoris mee, presentis et fieri petentis, concessisse et hac mea carta confirmasse Deo et Beate Marie de Ponte Pillardi et canonicis ibidem Deo servientibus, pro amore Dei et salute anime mee et dicte Constancie, in puram et perpetuam elemosinam, omnes dotaciones, concessiones et immunitates a Rollando et Allano de Dinano, fundatoribus abbacie supradicte, factas et concassas, libere et quiete in perpetuum possidendas. Volo eciam et concedo quod possideant libere quicquid per elemosinam, donacionem vel empcionem, in dominio nostro acquisierint et acquirere poterint canonici supradicti, ipsosque et hommes eorum ab omni juridictione mea et successorum meorum peremptos et immunes in perpetuum esse volo, sine retinencia aliqua, ita ut nemini seculari sint subjecti ; concedo eciam eis canonicis ut quoscumque homines ad terram suam ospitandam, seu de pace mea, seu eciam de guerra mea adducant, ita sint liberi sient proprii, nec consuetudinem alicui dent nisi tantum modo dictis canonicis. Do eciam et concedo predictis canonicis pasturam in foresta mea de Lanmeur eorum animalibus universis et de bosco meo ejusdem foreste quantum ad predictorum canonicorum usum necesse fuerit in futurum. Quod ut ratum et inconcussum, permaneat presens scriptum seu pro me et dicta Constancia, ad ejusdem preces sigilli munimine roboravi, testibus istis : Herberto Redonensis episcopo ; Gervasio Sancti Melani, abbate ; Radulfo de Filgeriis, Allano de Rohan ; Rollando de Dinano ; Allano Gimello ; Radulfo Botherel; Herveo Hingrom (?), Richardo Pinchart, Hamone scriptore, Radulpho clerico et aliis pluribus apud Redonas [Note : Voici la traduction des principaux passages de cette lettre, d'après le texte des Anciens Evêchés : « Geoffroy, fils du roi Henri, duc de Bretagne, comte de Richemont, du consentement et par la volonté de Constance, mon épouse, ici présente, et sur sa demande, confirme et concède par cette charte à la bienheureuse Marie de Pont-Pillard et aux chanoines, qui, en ce lieu, sont consacrés au service de Dieu……, toutes les donations, concessions, immunités faites et concédées par Rolland et Alain de Dinan, fondateurs de la dite abbaye, pour être possédées à perpétuité en liberté et en paix. De même je veux et j'accorde que de tout ce que lesdits chanoines acquièreront ou pourront acquérir sur nos domaines, soit par aumônes, soit par donation, soit par acquêt, ils en jouissent librement. De plus, je veux qu'eux-mêmes et leurs hommes soient exempts à perpétuité de notre juridiction et de celle de nos successeurs, sans rien me réserver, en sorte qu'ils ne soient soumis à aucune personne séculière. Je concède même à ces chanoines que, tous les hommes auxquels ils donnerons l'hospitalité sur leur terre, soit en temps de paix, soit en temps de guerre, demeurent libres comme leurs hommes propres … Je donne et je concède même auxdits chanoines la pâture dans ma forêt de Lanmeur, pour tous les bestiaux. Je donne aussi de mon bois de cette forêt même, autant que les dits chanoines en auront besoin à l'avenir pour leur usage...., » etc.].

Confirmation faite par Constance, Duchesse de Bretagne, des donations faites à l'abbaye de Beaulieu, par Rolland et Alain de Dinan, ses fondateurs. (Sans date après 1187, avant 1200).

SOURCES : Bibl. Nle., Ms fr. 20891, f° 52, Fonds Gaignières. (Avec cette note : Extrait des titres du Château de Nantes,
Armoire R., Cassette n° 35). Anc. Ev. de Bret., t. VI, p. 144. D'après un vidimus de 1312.
Nous suivons le texte du Ms 20891.

Constancia, filia Comitis Conani, ducissa Britannie, Comitissa Richemondie [Note : Variante, Anc. Ev. : Richemont.], episcopis, Abbatibus, baronibus, militibus et omnibus suis hominibus Britannie [Note : Ce mot manque dans le texte des Anc. Ev.], clericis et laicis, tam presentibus quam futuris, salutem. Notum sit omnibus vobis, me, pro salute anime mee et Arturi, filii mei, antecessorum. meorum et successorum, confirmasse et concessisse Deo et Ecclesie Beate Mariæ de Belloloco et Canonicis ibidem Deo servientibus, libertates, donationes et concessiones a Rollando et Alano dominis Dinanni, fundatoribus abbatie supradicte, factas et concessas, in perpetuum libere et quiete et que Gaufridus, Henrici regis filius, quondam maritus meus, dedit et concessit predictis canonicis, prout in carta dicti Gaufridi continetur. Volo etiam et concedo quod in pace possideant et habeant in perpetuum, libere et quiete, quecumque [Note : Variante, Anc. Ev. : Quicquid] per elemosinam sibi factam, vel donationem vel emptionem in dominio meo acquirere poterunt Canonici supradicti. Ipsosque [Note : Variante, Anc. Ev. : ipsosque et terram et homines] et eorum homines a juridictione mea et heredum eorum exemptos in perpetuum esse volo. Dedi insuper eis in perpetuam et puram elemosinam liberam et quietam hermitagium meum situm in foresta mea de Lanmeur, quod vocatur Spiritus Sanctus [Note : Probablement le Saint-Esprit, en Plédéliac], et campum situm ante portam dicti hermitagii et campum de Bromec [Note : Variante, Anc. Ev. : Bromen] et terram sufficientem ad unam carrucam in mea foresta predicta et lignum ad omnes usus Canonicorum predictorum et pasturam pro eorum animalibus universis. Volo etiam et precipio quod supradicti Canonici habeant, teneant et possideant libere et quiete cum hermitagio prenotato, terram de mea foresta ad unam carrucam, sicut Radulfus de Filgeriis, tunc temporis Senescallus Britannie, et servientes mei dimiserunt, videlicet terram que cita est inter viam Morvam et Cadiar et inter Castaneas et foveam [Note : Variante, Anc. Ev. foream] de Castelier insuper concessissi, quecumque Normannus [Note : Variante, Anc. Ev. : Morvanus de Plédelia] de Pludelia, vel ejus heredes, voluerunt eis vendere, vel dare, vel invadiare coram legitimis testibus de molendinis [Note : Variante, Anc. Ev. : Molendino] et terra et decimis [Note : Variante, Anc. Ev. : de ceteris suis] suis et ut autem hec firma sint et in perpetuum valitura, presentem cartam dedi canonicis antedictis et mei sigilli munimine roboravi, presentibus his testibus : Guillelmo de Loheac, Alano de Dinan, Rogerio Boterel, Hamone clerieo, Jarnagonio et aliis pluribus, apud Rotonum [Note : Voici la traduction de cette charte : « Sachez que pour le salut de mon âme et de mon fils Arthur, de mes prédécesseurs et successeurs, je confirme et je concède à Dieu et à l'église de la Bienheureuse Marie de Beaulieu, et aux chanoines servant Dieu dans ce lieu, les libertés, donations et concessions faites et concédées à perpétuité pour en jouir librement et en paix, par Rolland et Alain, seigneurs de Dinan, fondateurs de la susdite abbaye ; lesquelles, Geoffroi, fils du roi Henri, comme mon mari, a données et concédées aux susdits chanoines, comme il est contenu dans la charte du dit Geoffroi. Je veux aussi et je concède qu'ils possèdent à perpétuité, en paix et librement, tout ce que les dits chanoines obtiendront sur mon domaine, soit par aumônes, donations ou achat. De plus, je leur donne à perpétuité, en pure aumône, mon ermitage situé dans ma forêt de Lanmeur, appelé le Saint-Esprit, un champ situé devant la porte du dit ermitage, le champ de Bromen, et, dans la susdite forêt, le terrain suffisant pour un journal de terre, et le bois pour tous les usages des dits chanoines et la pâture pour tous leurs animaux. Je veux aussi et j'ordonne que les dits chanoines possèdent, tiennent et aient en propre, librement et en paix, avec l'ermitage sus dit, un journal de terre de ma forêt, comme Raoul de Fougères, en son temps sénéchal de Bretagne, et mes gens l’ont divisée, c'est-à-dire la terre qui est entre la route de Morvan et de Cadias et entre le lieu dit le Châteigniert et la fosse du Chastelier. De plus, je leur ai concédé tout ce que Norman de Plédéliac ou ses héritiers ont bien voulu vendre ou donner devant des témoins légitimes, tant de leurs moulins, de leurs terres que de leurs dîmes »].

Suit cette note au bas du Ms 2O891 :
« Constance, Comtesse de Bretagne, morte en 1201, femme de Geoffroy d'Angleterre, Comte d'Anjou, (fils d’Henry roy), mort en 1186 ».

Autre Confirmation des Donations de Beaulieu par la Duchesse Constance. (Sans date : après 1187, avant 1201).

SOURCES : Bibl. Nle. a) Ms fr. 22325, f° 482 ; b) Ms L. 17092,
f° 155. D. Morice, Pr., I, col. 778 (pris à Beaulieu).
Nous suivons le texte du Ms 17092.

Constantia, Conani Comitis filin, ducissa Britannie, Comitissa Richem., universis presentibus et futuris ad quos littere iste pervenerint, salutem. Ad universitatis vestre notitiam volo venire me, pro anime mee et amieorum salute, in perpetuum dedisse ac mea carta cofirmasse Abbati et Canonicis B. M. de Belloloco Capellam. meam (de) Guingampi cum altare Sancti Dyonisii, quod est in ecelesia B. Marie de Guingampo cum omnibus pertinentiis. Capellanus vero, qui in Capella predicta, pro salute mea et Domini Arturi, carissimi filii mei, divina celebrabit officia, procurationem de mensa mea, provisionem in Mota Guingampi et vestes sibi et clerico suo honorifice et sufficienter habebit, sive presens fuero, sive absens. Dedi insuper eisdem et confirmavi omnes libertates et dona que Gaufridus, Henrici filius, quondam meus maritus, dedit et concessit predictis Canonicis, prout in carta dicti Gaufridi melius continetur. Volo etiam et concedo quod in pace possideant et in perpetuum teneant libere et quiete quidquid per elemosinam, donationem vel emptionem, aut alias quoquo modo in dominio meo acquisierint et acquirere poterunt predicti. Canonici ; ipsosque omnino et homines suos eximo a jurisdictione mea et successorum meorum. Ut hec autem firma sint, presentem cartam meo sigillo sub his testibus, decrevi munire. Alano de Dinan, Alano Willelmo, Herveo, Hamone, Guegone, Petro Tornatore, Guillelmo filio Petri, Guillelmo filio Burgensis et quam pluribus aliis.

Transaction entre Beauport et Beaulieu au sujet de Goudelin, l'an 1207.

SOURCE : Arch. des C.-du-N., reproduite par les Anc. Ev., tome IV, p. 63, sans autre indication.

Cirographum ; Universis Sancte Matris, etc. ; Villelmus, abbas, et conventus Sancte Marie de Bello-Loco et Radulphus abbas et conventus Beate Marie de Bello-Portu in Goïlou salutem in vero salutari. Noverit universitas vestra controversiam que diu agitata erat inter nos super ecclesia de Godelin cum pertinenciis suis, Deo inspirante, in hunc modum terminatam fuisse : videlicet quod ecclesia illa communis erit de cetero utrique abbacie de Bello-Loco et de Bello Portu in decimis, oblacionibus et rebus aliis omnibus ad eamdem ecclesiam spectantibus ; ita quod unicuique abbacie liceat suam medietatem libere et integre prou sibi placuerit in prprios usus retinere, vel alii conferre sine prejudicio alterius, calomnia et contradictione. De sua autem medietate, abbas et conventus de Bello Portu, infra octavas Assumpcionis Sancte Marie, (quinque) solidos Andegavensis monete, singulis alliais abbacie de Bello Loco, vel ejus locato de Godelin, nomine prefato .... persolvent. Si vero aliqui contra aliquam istarum abbaciarum super porcion sua predicte ecclesie, querelam movere presumpserint, altera pars fideliter alteri pro posse suo contra omnes adjuvabit. Hec omnia predicta, nos dicti abbates de Bello Loco et de Bello Portu et dicti canonici nostri, sciliet. W. canonicus et Auffredus et W. de Sancto Salvatore..... et pro conventibus nostris utriusque domus super sanctum Altare Sancti Maudeti de Corsoit fideliter servare juravirnus et tenere. Que ut rata permaneant, presentis carta et sigillorum nostrorum munimine confirmavimus: Actum est hoc anno ab Incarnatione Domini M° CC° VII°, in ecclesia Sancti Maudeti de Corsoit, octave idus Augusti.

Guy de Thouars confirme à Beaulieu la donation d'une chapelle à Guingamp, vers 1208 (?)

SOURCES : Bibl. Nle. : a) Ms L. 17092, f° 154-155 ; b) Ms fr. 22325, f° 48. D. Morice, Pr. I, 808 (Avec la mention : « Pris sur l'original à Beaulieu »).
NOTA. — Les Anc. Ev. de Bretagne, t. VI, p. 149, reproduisent cette pièce sans indication de source. — Nous suivons le texte du
Ms 17092.

Ego, G. de Toarcio, Cornes Britannie [Note : D. Morice : Britannie. — Guy de Thouars était le troisième mari de la duchesse Constance. Lorsque celle-ci mourut en 1201, elle lui avait donné trois filles encore en bas-âge. Sa régence cessa en 1213], omnibus ballivis suis [Note : D. Morice : meis] de Guingampo statutis modo [Note : Ce mot ne se trouve pas dans D. Morice] et in posterum statuendis, salutem in Domino [Note : Ce mot ne se trouve pas dans D. Morice]. Volo sciatis quod ego, amure Dei, concessi et carta mea confirmavi. Abbati et canonicis Sancti Maudeti Capellam de Mota [Note : Mss. 22325 Moto. C'est une faute] de Guingamp et altare Sancti Dionysii cum omnibus pertinentiis eorum in perpetuum pacifice possidendis. Et quem [Note : Anc. Ev. : Et quod in eadem capella, predicti abbas et Canonici per se constituant capellanum] in eadem capella predicti Abbas et Canonici pro se constituerunt capellanum, ibi constituo et concedo, ita quod Canonicus per eos ibidem constitutus capellanus, procurationem [Note : Anc. Ev. : presentationem] suam sibi et clerico suo cotidie de mensa mea in Mota de Guingamp [Note : Les Anc. Ev. ajoutent ici convenvientem], tam victum quam vestitum sufficientem habebit, sive presens sive absens fuerim. Inde est quod vobis mando et districte precipio, quatenus canonicum, quem prefati abbas et canonici vobis in loco suo capellanum destinaverint, sive contradictione diligenter recipiatis et vobis cum tanquam capellanum teneatis et victum et vestitum sibi et clerico suo cotidie, sicut in cartella domino Comitisse continetur, competenter provideatis. Nolo enim quod eleemosina Comitisse per me minuatur, sed in melius augeatur. Et pro certo sciatis quod abbatia Sancti Maudeti et omnes res et possessiones sue, ubicumque fuerint, in protectione et custodia mea sunt et defensione [Note : Les Anc. Ev. écrivent : custodia mea sine differencia]. Teste me ipso, apud Jugon, die XXV Maii.

Guy de Thouars confirme les donations faites à Beaulieu par
les Seigneurs de Dinan, vers 1208 (?)

SOURCE : Anc. Ev., tome VI, p. 150, qui n'indiquent par leur référence. On en trouve mention Bibl. Nle., M. L. 17092, f° 153.

Ego, G. de Toarcio, dux et comes Britannie, omnibus Britannie episcopis baronibus et balivis et omnibus hominibus suis, salutem. Notum vobis facio quod ego, amore Dei, concessi bac carta mea confirmavi Deo et abbacie sancti Maudeti, canonicis Deo ibidem servientibus, quecumque dona, dominus J. de Meduana eidem contulit abbacie et quecumque dona, Rollandus et Allanus de Dinanno dederunt et concesserunt abbacie Beate Marie de Bello Loco, sicut in cartulis eorum confirmantur : Concessi eciam quecumque eis in terra mea juste et racionabiliter possident a quocumque eis data fuerunt et concessa ; insuper eamdem abbaciam et omnes possessiones ejus, ubicumque in terra mea fuerint, in custodia mea et protectione et custodiam suscipio ; itaque vobis mando et districte precipio quatinus eamdem abbaciam et omnem terram suam et homines et omnes possessiones ejus, tanquam meas personnas deffendendas et nullam et injuriam faciatis, nec ab aliquo fieri permittatis. Valete. Teste me apud Jugum, vigesima quinta die Maii [Note : Voici la traduction de cette charte : « Moi, Guy de Thouars, etc. Sachez tous que moi, pour l'amour de Dieu, j'ai concédé et confirmé par cette charte à Dieu et aux chanoines de l'abbaye de Saint-Maudet, servant Dieu en ce lieu, tous les dons que J. de Mayenne a faits à cette abbaye et tous les dons que Rolland et Allain de Dinan ont donnés et faits à l'abbaye de la Bienheureuse Marie de Beaulieu, comme cela est confirmé dans leurs chartes. J'ai donné aussi tout ce que sur ma terre ils possèdent justement et raisonnablement, quel que soit celui qui leur l'ait donné. Je prends en ma garde et protection cette abbaye et toutes ses possessions. C'est pourquoi je vous mande et vous ordonne que vous ne fassiez aucun dommage à cette abbaye, à toutes ses terres et aux hommes et que vous ne laissiez personne leur causer du dommage. Je les défendrai comme mon bien … » (Bibl. Nationale, M. L. 17092, f° 153)].

Mention d'un arrangement concernant les dîmes de Caulnes l'an 1209.

SOURCE : Bibl. Nle., Ms. fr. 22322, f° 615.

Fr, W. Abbas B. M. de Belloloco et Capitulum, noveritis dominum P. Maclov. Episcopum et commune Capitulum Sancti Maclovii de Insulæ et nos, super decimis parochiæ Sancti Petri de Cauna, quamdam constitutionem factum esse, anno gracie 1209.

Jugement rendu par Juhel de Mayenne au profit de Beaulieu contre les habitants de Plumaudan, l'an 1212.

SOURCES : Bibl. Nle. : a) Ms L. 17092, f° 151 (Copie de D. Le Gallois, que nous reproduisons ici) b) Ms. fr. 22325, f° 485.

NOTA. — Reproduit par les Anc. Ev. de Bret., tome VI, p. 151.

Juhellus de Meduana, dominus Dinanni, senescallus Britannie, tam clericis quam laicis, salutem. Cum contentio orta fuisset inter Abbatem et conventum abbatie de Belloloco, ex una parte, et homines nostros habitantes in villa nostra de Plornauden, ex altera, super appositions stallorum, tabularum et claiarum et ordinatione mercatus et nundinarum dicte ville, tandem dicte partes in nos, tanquam in unicum arbitrum et compositorem ab ipsis communiter electum super premissis compromiserunt [Note : Les auteurs des Anciens Evêchés donnent la fin de cet acte, que n'ont pas reproduite les copistes des Mss. L 17092 et F 22325. La voici : « Hujus modi compromissio huic et inde juramento vallato, nos vero tanquam compositor et etiam dominus dictorum habitancium, prius visis diligenter franchisiis et libertatibus dictorum abbatis et conventus a nostris predecessoribus factis eisdem et concessis, et auditis racionibus dictorum habitancium, ordinamus et sentenciamus nonobstantii aliqua prescripcione habita aut factura, ad dictos abbatem et conventum et eorum successores talia et omnia allia ad dictum mercatum et nundinas pertinencia totaliter pertinere et in talibus dictos habitatores et eorum heredes nullum jus habere nec posse de cetero reclamare. Ut autem hoc firmum habeatur in perpetuum, ego presens scriptum sigilli mei munimine roboravi. Actum est hoc anno gracie millesimo ducentesimo duodecimo ».] et etiam tanquam dominus dictorum habitantium ut autem hoc firmum habeatur, etc. Sigilli, etc. Anno gratie 1212 (original scellé en cire verte) et le vidimus fait par J. Pelerin passe, et A. Bouctier, passe, sceau de la cour de Rennes et la signature de Mathurinus Glé [Note : Note du Ms. Fr. 22825 : « J'ai depuis vu l’original »].

Richard Maréchal, seigneur de Dinan, énumère et confirme les donations faites à Beaulieu par ses prédécesseurs (1224).

SOURCES : Bibl. Nle. : a) Ms fr. 22325, f° 482 ; b) Ms L. 17092, f° 155 ; D. Morice, Pr., I, 853 (partie seulement prise sur les titres de Beaulieu) ; D. Lobineau, Pr., II, 342 (même mention).

NOTA. — Reproduit par les Anciens Evêchés, tome VI, p. 165. — Nous suivons le texte du Ms 17092.

Universis Christi fidelibus présentes litteras inspecturis, Richardus Marescallus, dominus Dinanni, et Gervasia ejus uxor, selutem in Eo qui est salus. Noverit universitas vestra quod nos, intuitu pietatis et pro anime nostre salute, concessimus et confirmavimus omnia dona, libertates et jura que predecessores nostri, videlicet dominos Rollandus et dominus Alanus de Dinanno et dominus Juhellus de Meduana, temporibus suis dederunt et concesserunt Domino et Ecclesie B. Mariæ de Belloloco et Canonicis Domino servientibus, in puram et perpetuam elemosinam, que dona, libertates et jura, ad majorem cautelam, inferius duximus exprimenda. Ex donations domini Alani molendinum Heaumery et ut omnes homines dommii nostri de Cauna veniant blada, sua molere ad dictum molendinum, ex debito. Item, quicquid juris et dominii, dictus Alanus habebat in foro et in nundinis de Pleumaudan [Note : Morice : Plemaudan]. Ita plenarie, quod dicti Canonici habeant in tota die fori et nundinarum omnem jurisdictionem et omne dominium, quod ipse Alanus habebat et habere debebat super omnes ad forum et ad nundinas euntes et redeuntes, stantes et sedentes. Concessit [Note : Morice : Dedit] etiam idem Alanus, et confirmavit eisdem Canonicis in puram et perpetuam elemosinam, omnia dona sua, ita libere et quiete quod in omnibus donis et elemosinis nihil ad se retinuit. Dedit etiam eisdem, idem Alanus, vineam de Pleumaudan cum duabus partibus decime et omni botellagio et presseragio parrochie de Pleumadan, Item, ex donatione domini Juhelli de Meduana, dominium nostrun Sancti Maudeti cum pertinentiis suis, excepta jurisdictione et observantia militum, in recompensationem et excambium [Note : Ms. F. 22325 : in recompensatione et excambiatione] eorum capellaniarum et dominii de Pleumaudan et aliorum, que vir bone memorie, dominus Alanus de Dinanno dederat predictis Canonicis in puram et perpetuam elemosinam, quando in extremis laborabat, in presentia domini Macloviensis episcopi. Dedit etiam dictus Juhellus omnem talliam et meditalliam quam percipiebat in terra et in feodis et elemosinis [Note : Ms. F. 22325 : Eleemosinatis] dictorum abbatie et canonicorum, cum omni jure et dominio quod habebat in omnibus feodis et terris elemosynatis et omnibus hominibus suis in elemosyna, dicte ecclesie Canonicorum [Note : Ms. F. 22325 : manentibus] morientibus, ita ut ipsi de tota terra sua et omnibus hominibus suis omnia placita habebunt et tenebunt cum omni libertate jure et dominio integre et in perpetuum, sicut ipse melius tenuerat et antecessores sui, excepta suspensione gentium, cum judicatum fuerit in curia dictorum abbatie et Canonicorum : Preterea si in feodis vel terris dicte eclesie et Canonicorum, aliquis appellaretur de foris facto, pro quo incursurus esset mortis sententiam vel membralem, ipse Juhellus, de talibus ad opus suum retinuit membrorum detruncationem, vel pendere judicatum ad pendendum, possessionibus et terris et quocumque jure ibidem habebat ad opus dictorum Canonicorum libere et quiete omnino remanentibus : hec dona et alia omnia que dicte ecclesie a predecessoribus nostris data sunt, nos eidem abbatie concedimus et confirmamus. Et ad hujus rei notitiam et munimen, sigilla nostra apposuimus huic, carte in perpetuum valitura. Actum anno gratie 1220 [Note : Note du Ms. 22325 : La date ne peut être 1220, mais plutôt 1224], 4° mensis Januarii [Note : Voici la traduction des principaux passages de cette charte : « A tous les fidèles du Christ qui verront les présentes lettres, Richard Mareschal, seigneur de Dinan, et Gervaise, son épouse, salut en Celui qui est le salut. Qu'ils sachent tous, que dans un but de piété et pour le salut de notre âme, nous avons concédé et confirmé tous les dons, libertés et droits que nos prédécesseurs, c’est-à-dire Rolland et Alain de Dinan et Juhel de Mayenne, ont de leur vivant donné et concédé au Seigneur et à l'église, de Sainte-Marie de Beaulieu et aux chanoines y servant le Seigneur, en pure et perpétuelle aumône, lesquels dons, libertés et droits pour plus de sûreté nous énumérons ci-dessous. De la fondation du seigneur Alain : le moulin Heaumery et le devoir qui incombe à tous les hommes de notre terre de Caulnes a venir moudre leur blé au dit moulin. De même, tous les droits et propriétés que le dit Alain possédait sur la foire et les marchés de Plumaudan. Les chanoines auront toujours et entièrement sur cette foire et ce marché toute la juridiction et tous les droits qu'Alain avait lui-même et devait avoir sur tous ceux qui allaient, revenaient, restaient, s'installaient sur cette foire et ce marché. Le même Alain a concédé aussi et confirmé aux mêmes chanoines, en pure et perpétuelle aumône, tous ses dons librement, ne se réservant rien de tous ses dons et aumônes. De même Alain leur a donné aussi sa vigne de Plumaudan, avec deux parts de la dîme et tout le bouteillage et le pressurage de la paroisse de Plumaudan. De la donation de Juhel de Mayenne, notre domaine de Saint-Maudet, avec ses dépendances, excepté la juridiction et le service militaire, en échange et dédommagement des chapellenies et des terres de Plumaudan et d'ailleurs, que le seigneur Alain de Dinan, de bonne mémoire, avait donné aux susdits chanoines, alors qu'il était sur son lit de mort, en présence du seigneur évêque de Saint-Malo. Le même Juhel a donné aussi toute la taille et la demi-taille qu'il percevait sur la terre et les fiefs et les aumônes des chanoines et abbé, avec tous les droits et juridictions qu'il avait sur tous les fiefs et les terres et les hommes demeurant sur le territoire de l'église des dits moines, de sorte que ces derniers posséderont et auront toute leur terre et leurs hommes en toute liberté, pouvoir et juridiction, intégralement et à perpétuité, comme lui Juhel et ses ancêtres les avait possédés….. En outre, si sur les fiefs ou les terres de la dite église, quelqu'un était prévenu d'un méfait qui lui ferait encourir sentence de mort ou seulement privation d'un membre, Juhel se réserve lui-même le droit de priver de membre ou de pendre le condamné sur ses possessions, ses terres et partout où il avait juridiction… etc. ». (Bibl. Nationale Ms fr. 22325, f° 482 ; Ms. L. 17092 f° 155)].

Lettre de Richard Maréchal en faveur de Beaulieu (1224) [Note : Cette lettre n'est que le début de celle que nous venons de reproduire].

SOURCES : D. Lobineau, II, f° 145 (Avec la mention : « Pris sur les titres de Beaulieu ») ; D. Morice, Pr., I, 853.

Universis Christi fidelibus, Ricardus Marescallus, Dominus Dinanni et Gervasia, ejus uxor, salutem in eo qui est salus. Noverit universitas vestra quod nos intuitu pietatis et pro animæ nostræ salute, concessimus et confirmamus omnia dona, libertates et juraquæ prædecessores nostri, videlicet Dominus Rollandus et Dominus Alanus de Dinanno et Dominus Juhellus de Meduana, temporibus suis, dederunt et concesserunt Domino et ecclesiæ Beatæ Mariæ de Bello Loco et Canonicis Domino servientibus. Actum anno gratiæ MCCXXIV, mense Januarii.

Geoffroi de la Roche donne à R., évêque de Saint-Malo, et à B., abbé de Beaulieu, sa dîme de Listernoc, en Caulnes, l'an 1226.

SOURCES : Bibl. Nle., Ms fr. 22322, f° 615 (Anc. Bl. M., tome 39). Archives de Saint-Malo.

NOTA. - Mentionné par les Anc. Ev. de Bret., tome VI, p. 615.

Omnibus, etc., Gaufridus de Rocha, miles, Sal. in Domino. Noveritis quod ego dimisi et concessi D. R. Maclovo episcopo et capit, ejusdem ecclesie, Capit. et B. Abbati de Bello Loco et ejusdern ecclesie Capitulo totam decimam de tractu de Listernoc, sitam in parrochia de Caune, tali conditione quod idem B. Maclov. Ep. et ejusdem eccl. Cap. et Abbas B. M. de Bello Loco et ejusdem Ecelesiæ Capitulum, michi et heredibus, meis in pace dimiserunt et concesserunt totas portiones suas quas percipiebant annuatim in tota decima parrochie de Cauna, scilicet terciagium dominicarum et nonagium totarum decimarum, et insuper, ego, Gaufridus, pred. hoc juravi pace, in perpetuum tenere, preterea ego, Gaufridus, predictus et heredes mei tenemur hoc defendere ; domino R. et B. et Capitulis predictis ab omnibus ad decimam predictam pertinentibus et garantizare et ut hoc ratum permaneret et stabile in perpetuum. Litteras... sigilli mei munimine confirmavi. Actum anno Domini 1226, mense Maii.

Provisions données par le pape Nicolas III à l'official de Tréguier pour informer contre des usurpations commises par Beaulieu (l'an 1277).

SOURCE : Reproduit par les Anc. Ev. de Bret., tom III, p. 176, comme extrait des titres de M. Cornillet.

Nicholaus, episcopus, servus servorum Dei, dilecto filio officiali Trecorensi, salutem et apostolicam ben. Conquesti sunt nobis dilecti filii abbas et conventus monasterii de Sancto Albino. Cyst. ord. quod abbas et conventus monasterii beate Marie de Bello Loco, ordinis Sancti Augustini, prior Ville Monialium, Petrus dictus Faber clericus, abbatissa et conventus monasterii de Sancto Sulpicio, Petrus de Guerclip et Gaufridus de Monte Forti, Petrus dictus Diabolus, Gaufridus ejus frater, laici Macloviensis et Redonensis civitatum et dioc. super decimis, terris, debitis, possessionibus et rebus aliis injuriantur eisdem. Itaque discretioni tuæ, etc... Datum Rome, apud. Sanctum Petrum ; II id. aprilis, pontificatus nostri anno primo.

Accord entre le prieur de Saint-Malo de Dinan et l'abbaye de Beaulieu pour les églises de Corseul et de Saint-Maudé (l'an 1253).

SOURCE : Arch. des C.-du-N. (Reproduit par les Anc. Ev. de Bret., tome IV, p. 413), sans autre indication.

Universis Christi fidelibus, presentes litteras inspecturis vel audituris G. Dei gracia Macloviensis episcopus, salutem in Domino. Cum jamdudum mota fuerit controversia inter religiosos viros abbatem et conventum Belli Loci, Macloviensis dyocesis, ex una parte, et priorem Sancti Maclovii de Dinanno, ex altera, super annua pensione vigenti librarum, quam dictus prior, nomine prioratus predicti, cum abbate et conventu Belli Loci percipere per longa tempora consuevit ; dicto priore petente alteram partem teneri sibi perpetuo ad prestendam et solvendam predictam pensionem. Tandem dicti abbas et conventus Belli Loci et prior prioratus supradicti, de speciali mandato Abbatis Majoris Monasterii, litteris super hoc nobis exhibitis, compromiserunt in nos unanimi voluntate, promittentes dictum, seu ordinacionem nostram super eadem controversia plene et absque contradictione quolibet firmiter observare : ad hoc se invicem obligantes ad penam centum librarum usualis monete solvendam parti ordinacionem nostram servanti a parte altera que ordinacioni nostre super hoc faciende aliquatenus duxerit resistendum. Nos vero consideratis cause meritis pro utraque parte litem volentes amputare ut quiete partibus oportunam preparemus de controversia predicta equitate suadentes ordinandam duximus in hunc modum. Quod abbas et conventus Belli Loci qui in prestacione dicte pensionis dicebant se gravatos, de cetero in perpetuum teneantur prestare et solvere priori Sancti Maclovii predicto, qui pro tempore fuerit, quindecim libras usualis monete annue pensionis, annis singulis, pacifice et quiete, scilicet centum solidos in crastino Nativitatis Beate Johannis Baptiste et centum solidos in octavas festivitatis Sancti Michaelis in Monte Tuba. Et occasione quacunque, hiidem abbas et conventus Belli Loci a prestacione ejusdem annue pensionis quindecim librarum eximi non poterunt nec remissione super hoc aliquam de cetero quocumque juris seu previlegii beneficio impetrare ; et si solucione ejusdem pensionis dicti abbas et conventus Belli Loci quocumque termino cessaverint, ad penam XL solidorum usualium dicto priori pro intéresse suo tenebuntur. Expense vero littis hinc et inde per ordinacionem nostram sunt remisse. Ordinavimus etiam quod abbas et conventus Majoris Monasterii, seu prior Sancti Maclovii de Dinanno, qui pro tempore fuerit, de cetero servata ordinacione premissa abbatem et conventum Belli Loci super antiqua pensione viginti librarum predictum vel super illa quam dicti abbas et conventus Belli Loci in proventibus altarium ecclesiarum de Corsout et Sancti Maudeti, tempore hujus composicionis possidebant racione quorum proventuum dicta pensio viginti librarum deberi dicebatur, non poterunt nec debebunt aliquatenus molestare. Ut autem hec ordinacio nostra rata et inconcussa permanent in futurum, statuimus ordinando ut abbas et conventus Majoris Monasterii, dicto priore Sancti Maclovii procurante, et abbas et conventus Belli Loci dictam ordinacionem ratificando, presentibus litteris sigilla sua cum nostro apponant testimonium et munimen.

Hanc autem ordinacionem fecimus, partibus presentibus coram nobis in Boheria, et ordinacioni nostro, eisdem exposite consencientibus, die sabbati in feriatis Pasche, anno Domini M°CC°L° tercio.

Commission du roi Philippe IV au bailli de Cotentin avec mandement de faire réparer les torts causés

aux sujets du Duc par les citations irrégulières de l'abbé de Beaulieu (septembre 1308).

SOURCES : Arch. de la Loire-Inf. a) E. 113, f° 33 à 34 (Transcrit sur un recueil en papier) ; b) E. 111 (Copie de 1308). — Nous suivons le texte du premier. Bibl. Nle., Ms 22308, f° 265 v° (Comm. de M. A. Oheix).

Bertaut Maheel, baillis de Constantin à Bertrand de Maîgni, salut.
Nous avons receu le mandement nostre sire le Roy, la forme contenant qui ensuit :

« Philippus, Dei gratiâ Francorum rex, baillivo Constantiensi, salutem.

Ex parte fidelis et dilecti nostri Ducis Britannie, nobis fuit expositum quod cum inter ipsum ex una parte, et abbatem de Bello Loco ex altera, racione gardie monasterii ejusdem loci, per ajornamentum in curia, nostra, lis mota fuerit et pendeat.

Idem abbas pretextu gardie nostre, in qua dicit se esse per servientes nostros, eundem ducem et suos subditos impetit multipliciter et molestat faciendo ajornari nos et vexari de bonis suis desaisiri et multa dampna intulit, infert et inferri procure dicta Duci et suis subditis, eosque gravat et gravari procurat injuste in pluribus que ad gardiam nostram non pertinent, ut asserit Dux predictus ;

Quare mandamus tibi quatenus ea que super hiis in prejudicium dicti ducis et subditorum suorum per dictum abbatem et servientes nostros, vocatis et vocandis indebite et de novo facta fuisse inveneritis ad statum debitum reducas et aliqua fieri indebite vel innovari aut attemptari in dicti Ducis et subitorum suorum prejudicium per dictum abbatem et servientes nostros non permittas et servientes nostros quos talia fecisse et attemptasse noveris, taliter punias quod pena eorum ceteris transeat in exemplum. Actum Belvaci, die X° septembris, anno Dei M°CCC° octavo ».

Par la vertu duquel mandement, nous vous mandons et commettons que vous mettrez la teneur dud, mandement à execucion deue et commandons à tous les songiez nostre sires le Roy, que ilz, quant à ce vous obbéissent. Donné à Valongues, le lundi après la sainte Croiz l'an 1308.

Commission du roi Philippe IV au chantre de Rouen, au doyen de Sens et à l'archidiacre de Bourbonnais

d'instruire la cause pendante entre le duc et l'abbé de Beaulieu (mars 1313).

SOURCE : Arch. de la Loire-Inf., E. 113, f° 3.

Philippus, Dei grâcia Francorum rex, dilectis et fidelibus magistris Johanni, Cantori Rotomagensi, Dyonisio decano Senosensi et Petro de Arrablay, archidiacono Borbonniensi, in ecelesia Bituricensis, clericis nostris, salutem.

Mandamus et committimus vobis quatinus vostres aut duo vestrûm, tercio non expectato, in causa quæ in curia nostra vertitur inter abbatem et conventum de Bello Loco et procuratorem nostrum, pro nabis ex una parte, et dilectum et fidelem nostruin Ducem Britannie, ex altera ;

…… parcium ipsarrrm articulos vobis a dictis partibus sub contra sigillo nostro tradendos, vocatis dictis partibus et ballivo Constantiensi vel aliquo legitimo defensore ab ipso deputando pro jure nostro defendendo et aliis evocandis, inquiratis cum diligentia veritatem et inquestam quam inde feceritis, sub sigillis vestris clausain curie nostre mittatis, ad futurum proximo parlamentum.

Actum Parisiis, in parlamento nostro, die XII° Marcii anno Domini M°CCC° tercio decimo.

Jugement rendu entre l'abbaye de Marmoutiers et l'abbaye de Beaulieu au sujet des foires de Plumaudan, l'an 1322.

SOURCE : Bibl. Nle., Ms F. 22322, f° 271 (Pris sur les titres de
Marmoutiers).

NOTA : Reproduit en partie par les Anc. Ev. de Bret., tome VI, p. 223. - Mention : Bibl. Nle., Ms F. 22322, f° 277.

Universis presentes litteras inspecturis et audituris, frater Oliverius Gauton, prior prioratus de Yffindic, et frater Robertus de Pecher, bajulus Monasteriorum Beatæ Mariæ de Bello loco, salutem in Domino. Noverint universi quod cum alias orta lite est [Note : Variante, Anc. Evêchés : lite et controversia] controversia inter religiosos viros abbatem et Conventum Majoris Monasterii Turonensis. [diocesis] et eorum priorem prioratus de Becherello, ex parte una, et religiosum virum fratrem Robertum, Abbatem Monasterii predicti de Belloloco ac conventum ejusdem monasterii, ex altera, super hoc videlicet quod ex parte dictorum religiosorum de dicto Majori Monasterii et prioris eorumdem predicti asserebatur quod licet dictus prior et prædecessores ipsius, qui pro tempore fuerant regimini prioratus prædicti præsidentes et eorurn homines jurisdictio sub ipsis et prioratus dominio temporali et distractu ratione juris sui, et prioratus prædicti fuissent et essent ab antiquo, etiam a tempore a quo de contrario hominum memoria non extitit, nec extabat in possessione vel quasi jure eundi et reddendi ad mercatum et nundinas de Plomeuden et inibi mercaturam emendi et vendendi liberi et immunes et exemptos existendi [Note : Variante, Anc. Evéchés : existendia] a costumis quibuslibet a solutione et exactione costumarum usque ad tempus commissi regiminis monasteriorum prælibati dicto fratri Roberto, tunc abbati monasterii, dicti religiosi de dicto monasterio de Belloloco et quidem eorum allocati, nomine et de mandato seu jussu eorumdem, dictos priorem et homines ipsius prioris et prioratus prædicti in dicta sua possessione vel quasi immunitate et franchisiis seu libertatibus de novo molestaverant et molestabant indebite, compromississent et consensissent, videlicet frater Gaufredus Giraudi, monachus dicti Majoris Monasterii, priorque prioratus prædicti procurator dictorum religiosorum [Note : Variante : religiosorum..... destinatus, tam nomine procuratoris hujusmodi quam nomine suo et prioratus sui prædicti. (Anc. Evêchés)] dicti Majoris Monasterii lactat destinatus tam nomine procurent habendi quam nomine suo et prioratus sui predicti de parte una ac frater Radulphus de Castro, Canonicus dicti Monasterii de Belloloco, procurator abbatis et conventus predictorum ipsius monasterii, lactantur similiter destinatus, habens ab eisdem religiosis de Belloloco inter cœtera potestatem et speciale mandatum compromittendi pro ipsis et eorum nominibus nomine procuratoris hujusmodi ex altera. In nos priorem prioratus de Yffindic et bajulum predictos tanquam in dominos compromissarum arbitratores vel compositores amicabiles ab eisdem compromittendi super premissis quibus supra nominibus electos unanimiter et in religiosum virum priorem prioratus de Gahardo, mediatorem super eisdem premissis electum in casu discordiæ ab eisdem, prestitit ab eisdem compromit tendi juramentis suis corporalibus quibus supra nominibus a premisso per eadem juramenta hinc inde solemni prestita quod dictæ partes super premissis arbitralem sentenciam ordinatus laudo et dictique nostrique parerent et starent perpetuo in casu concordiæ aut dicti mediatoris in casu diseordiæ ; nos dictas partes ad pacem et concordiam reducere cupientes suscepto a nobis spiritus premissis auditis et intellectis quia nobis legitime constitit tam per cartas veras, non cancellatas, non abolitas, non rasas, sed prima sui figuram continentes nec in aliqua sui parte vitiatas sigillato, fundati sigilli monasterii de Belloloco ac prioratus predicti in modum probationis exhibendis coram nobis per priorem predictum dicti prioratus de Becherello, quibus supra nominibus, in præsentia procuratoris predicti [Note : Variante : prioratus adversus prædictas. (Anc. Evêchés)] prout adversus ... quam alias legitime de immunitate et libertate antedictis autoritate dictorum religiosorum de dicti Majoris Monasterii et prioris predicti eorumdem ut nostrum de vultu Dei prodeat judicium et oculi nostri videant æquitatem in nomine Dei, amen, per sententiam et ordinatus laudi et diactas [Note : Variante : per sententiam et ordinationem..... nostras. (Anc. Evêchés)] nostras declaramus et pronunciamus intentionem dictorum religiosorum de dicto Majori Monasterio et eorum prioris predicti supra præmissis fuisse et esse sufficienter probatam, ipsos religiosos et dicto Monasterio de Belloloco in persona dicti procuratoris et ipsum procuratorem eorumdem nomine procurationis hujusmodi etiam condempnatum ad non prætendendum de cetero ab ipsis priore de Becherello et hominibus suis aliquem in mercatu, foris et nundinis dicti loci de Plumauden, futuris temporibus exactionem, et ad permittendum eosdem uti pacifice et cetero libertatibus et immunitatibus sæpedictis ad desistendum ab exactionibus et molestationibus antedictis, et satisfaciendum dictis religiosis de dicto Majori Monasterio et priori ipsorum prædicto de expensis factis ab ipsis in persequtionem præmissarum ad ordinationem Religiosi viri, prioris prioratus de Lehonio, quarum prætationem dictis agentibus reservamus. In cujus rei testimonium et munimen, nos præsentes litteras dictis religiosis de dicto Majori Monasterio a priore ipsorum de Becherello et hominibus suis prœlibatis sigillum venerabilium virorum et discretorum officialis Macloviensis et archidiac. Maclov. ad petitionem nostram sigill. una cum sigillis nostris dedimus. Datum die Martis post Ramos palmarum, anno Domini M°CCC° vicesimo secundo constat, deinde eorumdem sigill. Datum ut supra. Scellé de quatre [sceaux] de cire verd et deux de jaulne à tirets de parchemin.

Collation a esté fette de la présente copie à son original en parchemin tiré des Archives de l’abbaye de Marmoutiers et remis en icelle par moy garde des chartes soubssigné, ce douxiesme jour de juin mil six cent trente six. Signé : Richardiere, garde des chartes. Receu, tant pour l’entré du thresor, recherche et coppie de six pièces collation d’icelles : neuf livre douxe sols, ce jourd’huy, douxiesme juin 1636 Richardière.

Protestation du procureur du duc Jean III contre les prétentions du Roi de France sur l’abbaye de Beaulieu l’an 1323.

SOURCE : Arch. de la Loire-Inférieure : Transcrit sur le Registre E. 113, f° 89.

Karolus, Dei gratia, Francorum et Navarre rex, universi presentes litteras inspecturis, salutem.

Notum facimus, quod ex parte procuratoris ducis Britannie, in curia nostra protestatum existit in hunc modum :

« Le procureur de duc de Bretaigne fait protestacion que combien le procureur du Roy die que l’abbé et le couvent de Beaulieu, en Bretaigne, aient avoé que il sont de l’espécial garde du Roy et que les d. religieux aient fait le d. aveu et que le Roy pendant le débat esmeu entre les d. religieux et le procureur du Roy d’une part et led. duc de autre part ;

Par raison de lad. Garde ;
Vueille assigner et assignège de sa auctorité, pour cause dud. aveu, un lieu en lad. abbaye à Jehan Alline, clerc et li face, ne porter préjudice aud. Duc, ne au Roy proffit quand à aquerre droit ou saisine en lad. abbaye, ne encontre en aucune manière, en préjudice du d. Duc.

Et que cel. aveu, celle assignation et recepte, si ils soient faites, ne le plet entre led. procureur du Roy et led. Aline d’une part et lesd, religieux d'autre, sur ce pendenz en la court du Roy, ne peut, ne doit aud. duc faire domage ou préjudice en saisine, ne en propriété, ne en autre manière ».

Procuratore nostro in contraium protestante. Actum Parisiis, in parlamento nostro, etc. Die XVI° febr. Anno M°CCC°XXIII°.
Ainsi signé Chalop.

Lettres d’amortissement concédées à l’abbaye de Beaulieu par Charles de Blois, duc de Bretagne, le 12 août 1357.

SOURCES : Arch. de la Loire-Inférieure, B. 761.
Bibl. Nle. : a) Ms. L. 17092, f° 155 ( Reproduit cette lettre d’une façon très incomplète) ; b) Ms. fr. 22325, f° 484 (Même observation). Nous suivons le texte de B. 761.

Nous, Charles, duc de Bretaigne, vicomte de Limonges, seigneur de Guyse et de Meine, et nous Jehanne, duchesse, vicomtesse et dame desd. lieux, ô l’octorité de nous dit Duc donné à nostred. compaigne la duchesse, quant ès choses qui s’ensuyvent :

Faison savoir à tous que, à la suplication et requeste de nostre amé cousin, monsgr. Henry de Dynan, désirant et esmeu en dévotion à la croissement de l’office divin, ayant entente et volunté de donner à l’église et abbaye de N. D. de Beaulieu, ou diocèse de Saint Malou, 20 livres de rente valables por chaun an, sur les terres et héritaiges qu’il a conquist et conquerra en notre terrouer de Gouëllo et ailleurs, en nostre duché, soubz nostre juridiction, por chanter et célebrer messes et aultres services de Dieu pour le salut de son ame et de ses amis, prédécesseurs et successeurs ;

Avons amorti et amortissons les laes et donnaison d’éritaigne que il cessera, donna et ordonna pour les causes dessurdictes à nosd. église et abbaye de Beaulieu, jucques au montement desd. 20 liv. de rente.

Et voullons que dud. amortissement se jouissent lad. église et abbaye pour toujours mais perpétuellement.

Et l’oultre, quittons et cessons toute juridiction, seigneurie et congnoissance que nous avons et avoir povons ès lieux, terres et héritaiges qu’il assignera, cessera et doonnera pour lesd. causes pour touz temps sans riens y retenir fors nostre souveraineté en cas de garde d’église.

Et en tesmoing des d. chosses, nous, Duc et Duchesse, avons scellé ces présentes de noz propres sceaulx. Et fut donné à Nantes, le XIIème jour d’aougst, l’an 1357. Ainsy signé, sur le reply, par monsgr le Duc et Madame la Duchesse. L’airchediacre de Tirguier et Ard. Phs. G. Gicquel et scellé à double queue de cire vert.

Amortisement par le duc Charles de Blois des rentes constituées en faveur de Beaulieu par Henry de Dinan, l’an 1361.

SOURCES : Bibl. Nle. : a) Ms. fr. 22325, f° 483 ; b) Ms. L. 17092, f° 157. (Nous suivons le texte de ce dernier).

Nous, Charles, duc de Bretaigne et viconte de Limoges, faisons scavoir qu’en l’honneur de Dieu et de la Benoiste V. M., sa mère, en quel nom le moustier de l’Abbaye de Beaulieu est fondé et pour contemplation de l’âme de nostre amé et féal cousin Bachelier, Messire Henri de Dinan, defunt, Nous, pour nous et pour nos successeurs, avons amorty et amortissons audit moustier tous les héritages et choses immeubles que ledit bachelier donne audit moustier. Donné à Jugon, le 7e jour de décembre, l’an 1361.

Nouvelle charte sur le même, sujet donnée à Guingamp par le duc Charles, l’an 1361.

SOURCE : Le Anc. Ev. de Bret., tome VI, p. 230, qui n’indiquent pas leur référence.

Nous Charles, duc de Bretaingne et viconte de Limoges, faisons savoir à touz, que se en loneur de Die et de la benoyte Vierge Marie sa doulce mère, en quel nom le moustier et abbaye de Byaulieu est fondé et pour contemplacion du salut de l’amme de notre amé et feal cousin et bachelier, Monsieur Henry de Dynan, deffunct ; Nous, pour nous et noz successeurs, avons amorti et amortissons audit moustier et es religieulx, l’abbé et le couvent d’ycelui moustier, à touz jorz mès en perpétuel, tous les heritaiges ou chose immeubles que ledit bachelier donna au dit moustier et religieulx jusque a troys tonnes de fourment de rente ou la value, et ce que, des choses immeubles en nostre seingnourye, pourra estre acquis de cent flourins d’or à l’escu, à la dotacion et fondement d’un autier [Note : Autel] ou dit moustier, chargé de trois messes à estre célébrées chacune semaine por le salut de l'amme du dit bachelier et de ses amis a jamès, comme plus a plains est contenu es lettres des diz religieux et bachelier sur ce fait.

Et voulons et octroyons que les diz moustier et religieux et successours ne soyent tenuz a james mettre hors de leur main les dictes choses, mes les puissent et doient tenir et posséder sans aucun empêchement jamès perpétuelement, a telles excepcion, franchise liberté, comme ils tiennent plus communéaument leurs autres choses, immeubles et biens ; en oultre ny ne tenons, fors la retribucion divine, et ce, lour avons octroié et octroions par ces presentes noz lettres et de certaine science et grace espéciaie. Et einsin le voulons pour les causes dessus dites.

Donné à Guengamp, le XIIe jour de decembre, l'an mil IIIc sextante et un. Par mondit sr le duc, presens l'évesque de Saint-Brieuc, le deen de Nantes. mestre Jacques Le Moene, Monsieur Guillaume Le Bar et plusieurs autres. P. de la Chapelle.

Bulle d'Urbain V nommant Guillaume de Lesquen, alors prieur de La Landec, abbé de Beaulieu, après résignation de Jean le Bon. Avignon, 18 Janvier 1363.
[Note : Les points remplaçent les mots de cette bulle détruits par l'humidité.].

SOURCE : Arch. du Vatican. Extrait du registre de la cour d'Avignon, n° 155, f° 137 verso. Urbain V, pape. An. I, part. VI, tome VI.

......... pastorum destituta regimine ......... sciant velint et valeant ecclesias et monasteria ipsa eis .......... salubriter gubernare. Dudum siquidem felicis recordationis Innocentius ....... tunc apud Apostolicam Sedem vacantia et in antea vacatura collationi et dispositioni ........ ex tunc irritum et inane si secus super ignoranter contingeret ....... monasterio beate Marie de Bello-loco, ordinis Sancti Augustini Macloviensis diocesis, ex eo vacante ......, filius Johannes, canonicus, olim abbas dicti monasterii regiminis dicti monasterii possidebat per dilectum filium ......... presbiterum Briocensis diocesis, licentiatum in decretis, procuratorem suum ad hoc, ab eo sufficiens et speciale ...... in manibus dilecti filii nostri Johannis tituli Sancti Marci, presbiteri Cardinalis apud Sedem, sponte cessit .......... cessionem hujusmodi de speciali mandato dicti predecessoris facti sibi super hoc oraculo vive vocis apud eandem ....... successore adhuc in humanis agente admisit et deinde dicto predecessore per eum dicto monasterio non proviso ........ et sublato de medio nos, divina favente gratia ad apicem summi apostolatus assumpti ad provisionem ipsius ....... et felicem, de qua, nullus, præter Romanum Pontificem, hac vice se intromittere potuit neque potest ......... decreto obsistente supradictis, ne dictum monasterium longe vacationis exponentur incommodis, paternis et solicitis ......... post deliberationem, quam de preticiendo eidem monasterio personam utilem et otiam fructuosam cum fratribus nostris habuimus ........ Demum ad te priorem prioratus de La Landec, dicti ordinis, Dolensis diocesis, a dicto monasterio dependens ...... cui de religionis zelo, litterarum
scientia, vite ac morum honestate ut allis virtutum meritis apud ........ testimonia perhibentur, direximus oculos nostre mentis, quibus omnibus débite meditatione pensatis, persona tua eidem monasterio de dictorum fratrum consilio auctoritate apostolica providemus, teque preticimus in abbatem curam et administrationem ipsius monasterii tibi in spiritualibus et temporalibus plenarie committendo. In illo qui dat gratias et largitur premia ......... dextera domini tibi assistente propicia, prefatum monasterium per tue circumspectionis, industriam prospere ........ et salubria dante domino suscipient incrementa.

Quocirca discretioni tue, per apostolica scripta, mandamus quatinus impositum tibi onus ......... dicti monasterii a domino devote suscipiens curam et administrationem predicta sic salubriter geras et solicite ........ quod, prefatum. monasterium administratorii fructuoso gaudeat se commissum, tuque præter eterne remunerationis premium nostre benevolentie gratiam exinde consegravis.

Datum Avinione, XV Kalendas februarii, anno primo pontificatus nostri.

Notification à l'abbaye de Beaulieu de la nomination de. Guillaume de Lesquen comme abbé de Beaulieu, l'an 1363.

Même source que précédemment.

Dilectis filiis conventui monasterii beate Marie de Belloloco, ordinis Sancti Augustini, Macloviensis diocesis ....... disponere, etc. utque incrementa.

Quocirca universitati vestre, per apostolica scripta mandamus quatinus dictum Guillelmum ......... nostra et ejusdem Sedis reverentia, benigne recipientes et honorifice pertractantes exhibeatis ........ et reverentiam debitam et devotam, etc..

Notification à Guillaume Poulard, évêque de Saint-Malo, de la nomination de Guillaume de Lesquen, l'an 1363.

Même source que précédemment.

Le duc Jean IV prend Beaulieu sous sa protection, l'an 1395.

SOURCES : Bibl. Nle. : a) Ms fr. 22325, f° 483 ; b) Ms L. 17092,
f° 157. (Nous suivons le texte de ce dernier).

Jan, duc de Bretaigne, a nostre Seneschal de Rennes, salut. Nous avons veu en nostre Parlement la supplication et requeste de nos [amez] religieux l'abbé et le Convent de Beaulieu, disans qu'ils sont et doivent estre exempts avec leurs sujets de toute jurisdiction seculière et qu'ainsy en ont usé et jouy par droit et fait. Voulants monstrer par la manière de leur fondation et enseignement qu'ainsi n'est, et nous ont signifié que de nouvel nos sergents de nostre dite Court, les adjournent eulx et leurs hommes par nostre Court de Rennes, tant d'office qu'autrement et nostre procureur les poursuit, etc. Pour ce, est-il que nous qui suymes gardes des Eglises de nostre pays, etc., Vous mandons, etc., que vous vous informez sommairement et de plain par providens gens et loiaux non suspects, dignes de foy de leur donner entendre, veoir les lettres de leur fondation, et les enseignemens entiers dudit moustier et selon qu'en trouverez, ( nos droictz et Sonverainetez et noblesse, gardées) les faites maintenir et garder en leurs libertez et franchises, selon i'uzement ancien. Et si nos dits sergents ont fait aucune chose qui doit estre réparée, vous mandons, etc., que vous les faictes réparer, etc. Donné en nostre Général Parlement, tenu en nostre
Ville de Pennes, le 19e jour d'Aoust, l'an 1395. Par le duc en son Parlement où estoient les Evesques de Léon et de Saint-Brieuc et les Seigneurs de Chasteaubriant, les Sénéchaux de Rennes, Nantes, Ploermel, Broerech, Guerrande et autres,. signé du Breil [Note : Au sommaire du dossier B. 1139 des Archives des Côtes-du-Nord, on voit mentionnée une confirmation par le duc Jean IV, l'an 1383, des donations faites antérieurement à Beaulieu].

Le duc de Bretagne ordonne de payer les rentes dues à Beaulieu pour la chapellenie de Guingamp, l'an 1395.

SOURCES : Bibl. Nle. : a) Ms L. 17092, f° 157 ; b) Ms fr. 22325,
f° 483. (Nous suivons le texte du premier).

Jehan de Bretagne, Comte de Penthièvre et Vicomte de Limoges, à nos gens tenans nos comptes en nostre ville de Lambale ou a dous de vous, salut. Comme fr. Guillaume Lefebvre, chanoine de l'Abbaye de Beaulieu, nous a supplié de le faire payer de nos receveurs, de la sonne de 15 l. qu'il disoit lui estre deues chacun an, pour nous estre ez bonnes prières de ladite Abbaye, en la Chapelle de Saint-Denis, en l'Eglise de Notre-Dame de Guingamp, Nous vous mandons et commandons le payer, etc. Donné en nostre ville de Guingamp, sous nostre signet, le derrain jour de décembre, l'an 1395.

Confirmation par Jeanne de Navarre, veuve du duc Jean IV, des franchises de l'Abbaye de Beaulieu, l'an 1399.

SOURCE : Arch. des C.-du-N., reproduit dans l'Annuaire des Côtes-du-Nord, année 1859, p. 5.
NOTA : Mention : Bibl. Nle. : a) Ms fr. 22325, f° 483 ; b) Ms L. 17092, mention f° 158.

Jehanne, fille de roy de Navarre, duchesse de Bretaigne, comtesse de Richemond, ayant la garde et administration de notre très cher et très amé filz Jehan, duc de Bretaigne, comte de Montfort et de Richemond, à nostre seneschal de Rennes, salut.

Ouy avons la supplipcation de religieulx et honestes les abbé et convent du moustier de Nostre Dame de Beaulieu, contenant que autrefois ils avoint supplié Monseigneur le Duc, que Dieu absole, soy compleignant et disant qu'eulx, leurs sers et juridicions estoint exemps de la jurisdicion ordinaire de la dite court de Rennes et ny devoint, ne estoint tenuz obéir eulx, ne leurs hommes et en avoint franchises et exemptions, comme ils disoint pouvoir apparoir par lettres et instructions, et avoint supplié comissaire leur estre baillé pour icelle veoir et examiner et pour les faire traicter et gouverner jouxte et selon la teneur d'icelles, quelles ils avoint apparu en succint au sénéschal de la dite court de Rennes, qui pour lors estoit ; lequel en avoit delibéré et deffendu aux sergents de la dite court, de non faire convenir ne adjourner eulx ne leurs hommes par la dicte court, prendre leurs biens, ne les troubler, ne occuper sur leurs saesies, selon que de tout ce ils dient pouvoir monstrer et apparoir par la teneur des dites lettres sur ce leur données et octroyées, tant par mon dict seigneur que Dieu absole, que par deliberation doudit séneschal en jugement.

Et nonobstant ce, un nomé Jehan Le Maire, sergent de la dicte court et un aultre sergent de la dicte court, nomé Corbinaye et chacun d'eulx, ont arresté, prins, levé et expletté certains blez des desmes auxdiz religieulx appartenant ; et adjourné lesdiz supplians et leurz homes, nonobstant les dictes deffenses, encontre leurs franchises, libertés et exempcions et nous ont supplié sur ce de leur pourvoir de remède convenable.

Pour ce, est il que nous inclinez à leur supplicacion eue sur ce meure deliberacion en nostre conseil auquel ont été leues et apparues certaines de leurs dites lettres faisant mencion de la deffense et interpretacion que en jugement, par la dite court de Rennes, en avoit deliberé le senechal de Rennes, qui pour lors estoit et certaines comissions sur ce leurs données par Monseigneur, que Dieu pardoint ; selon que d'icelles déclaration et interpretacion appert par un procès et acte de la dite court passé par Brient Marion, donné en date dou XVIIIe jour de novembre, l'an qui dict, fut MCCC - IIII - XXet quinze, vous mandons et comandons en eomettant, se mestier est, que vous faictes iceulx religieulx et leurs diz homes traicter, tenir et garder selon les franchises et exempcions contenues en leurs d. lettres et selon les deffenses et interpretacions que ont vu contenuz en icelles.

En faisant deffense de non faire et souffrir, aucune chose leur estre faicte, au contraire ; et que vous faictes convenir par devant vous iceulx Maire et Corbinaye et chacun ; et si vous trouvez que ils ou l'un d'eulx, aint faict aultre chose au contraire d'icelles choses en enfraignant le contenu d'icelles lettres et interpretacion ; si les contraignez en faire aux diz religieux et leurs homes restitucion, amande et desdomage.

Et sur ce, leur faictes raison et bref accomplissement de justice, selon la coustume du pais, tous subterfuges, dilacions et cavillacions de plait indeuz cessant. De ce faire, avecq toutes et chacunes les choses à ce pertinentes, vous donnons plain pouvoir et mandement especial, mandement et commandement à tous et a
chacun nos subjets en ce faisant vous obéir et diligemment entendre. Donné en nostre ville de Nantes le XVIe jour de décembre l'an mil trois cent quatre vingt et dix et neuf. (Paraphé).

Et ce voulons, selon leur précotion faicte, par le dict seneschal de Rennes, donné comme ci dessus.
(Paraphé).

Par la duchesse en son conseil, auquel vous estiez le président, les seneschaulx de Nantes, de Ploermel, Jean Dufou, Jehan Gilan et autres. (Signé P. Daubidon) [Note : Gaultier du Mottays ajoute la note suivante, que nous reproduisons textuellement : « Et scellé, dit une ancienne copie, d'un sceau de cire vermeille, parti des armes de Bretaigne et de Navarre en lozange ». (Titres de l'abbaye de Beaulieu)].

Mention de la même lettre de la duchesse Jeanne de Navarre en faveur de Beaulieu, l'an 1399.

SOURCES : Bibl. Nle. : a) Ms fr. 22325, f° 483 ; b). Ms L. 17092,
f° 158.
NOTA. — C'est cette charte que nous venons de reproduire.

Autre semblable ordonnance de la veuve dudit Duc. Janne, fille du Roy de Navarre, Duchesse de Bretagne, Comtesse de Richemont, ayant la garde de nostre tres cher et tres amé fils Jan, duc de Bretagne, Comte de Montfort et de Richemont, donné en nostre ville de Nantes le 6 décembre, l'an 1399.

Bulle du pape Benoît XIII portant recommandation en faveur de Guillaume Le Flô, pourvu de l'abbaye de Beaulieu, le 13 août 1406.

SOURCE : Arch. de la Loire-Inférieure, E. 50.

Benedictus, episcopus, servus servorum dilecto filio Johanni, duci Britannie, salutem et apostolicam benedictionem.

Cum nuper monasterio Beate Marie de Belloloco, ordinis sancti Augustini, Macloviensis diocesis, tunc vacante de persona dicti filii Guillermi, abbatis dicti monasterii, auctoritate apostolica, duxerimus providendum, preficiendo ipsum eidem monasterio in abbatem, Nos eundem Guillermum, abbatem, suis exigentibus meritis, paterna benevolentia prosequentes ac cupientes quod monasterium ipsum quod in terris dittionis tue subjectum consistit, felicia, sub ejusdem abbatis regimine, auctore Domino, in spiritualibus et temporalibus suscipiat incrementa, nobilitatem tuam rogamus et hortamur, attente quatinus eumdem Guillermum abbatem et commissum sibi monasterium, habens pro divino et apostolice Sedis reverencia propensius commendatos, sic te eisdem exbibeas benevolum, et in suis oportunitatibus gratiosum, quod idem abbas, per auxilium tuum in commisso sibi monasterio, prefato regimine utilius proficere valeat, tuque perinde merearis consequi premia felicitatis eterne, ac nos etiam Nobilitatem eandem condignis possimus Domino laudibus commendare.

Datum monachi Riciensis dioc. Idibus Augusti, pontificatus nostri anno duodecimo.
(Original scellé en plomb).

Réception d'un religieux à Beaulieu à la prière de Robert de Dinan, l'an 1424.

SOURCES : Bibl. Nle. : a) Ms fr. 22325, f° 484 ; b) Ms L. 17092,
f° 159. - Nous suivons le texte du Ms L. 17092.

Guillaume (le Boutier), abbé de Beaulieu, reconnoist avoir veu une lettre de defunt Guillaume de Lesquen abbé dudit lieu, nostre immédiat predecesseur, comme ensuit :

« Noverint universi, quod Guillelmus, humilis abbas B. M. de Belloloco, Macloviensis diocesis, ad contemplationem et requestam nobilis ac potentissimi domini Roberti de Dinanno, scutiferi, domini de Castro Brientii et de Montafiliant, fundatoris nostri, volumus quod J... recipiatur in fratrem et religiosum in dicto nostro monasterio, etc. A. D. 1424 ».

Quelles lettres sont signées de nostredit predécesseur et scellées de son propre scel, et reconnoissons H. et P. D. Françoise de Dinan, épouse du comte de Laval, héritière seule et pour le tout de Robert de Dinan, son oncle, fondatrice, etc.

(A la suite de cette pièce, on lit cette annotation : Sans date et non signée).

Mention d'une lettre de sauvegarde adressée par le duc Jean V pour l'abbé et le couvent de Beaulieu, le 31 mars 1407.

SOURCE : Lettres et Mandements da duc Jean V, Nantes 1890,
tome II, p. 12. Extrait du 3ème registre de Chancellerie, f° 13 (analyse).

Lettre du duc Jean V concernant les exemptions de l'abbaye de Beaulieu, le 5 mai 1407.

SOURCE : Lettres et Mandements du duc Jean V, tome II, p. 39.
Extrait du 3ème registre de Chancellerie, f° 13 (analyse).

« Mandement au seneschal de Rennes, sur la suplicacion de l'abbé et convent de Beauleu de voirs les lettres des exempcions de ladite abbaie, et selon icelles, les faire relier et gouverner, y appellé le procureur, pour le droit de Mgr garder » (Bily).

Mention d'une lettre de recommandation du duc Jean V pour l'évêché de Saint-Malo en faveur de Guillaume Boutier, abbé de Beaulieu, son aumônier, le 7 octobre 1434.

SOURCES : Bibl. Nle., col. Baluze, vol. 30, p. 407.
D. Martène, Amplissima. Collectio, tome VIII, p. 751 (ex Ms Chauveliano).
NOTA. - Lettre reproduite intégralement dans Lettres et Mandements du duc Jean V, t. IV, p. 95, n° 2164.

Mention d'une nouvelle lettre de recommandation de Jean V
pour l'évêché de Saint-Malo en faveur de l'abbé de Beaulieu, à l'encontre de l'évêque de Tréguier que le Pape
y a transféré (16 oct. 1434).

SOURCE : D. Martène, Amplissima Collectio, tome VIII, p. 753
(ex Ms. Aquicinctensi).
NOTA. Texte dans Lettres et Mand. du duc Jean V, tome IV,
p. 97, n° 2168.

Mention d'une supplique de Jean V au Concile de Bâle en faveur de l'abbé de Beaulieu, élu au siège de St-Malo (5 nov. 1434).

SOURCE : D. Martène, Amplissima Collectio, t. VIII, p. 762
(ex Ms. Aquicinctensi).
NOTA. - Texte dans Lettres et Mand. du duc Jean V, tome IV,
P. 98, n° 2169.

Mention d'une nouvelle supplique de Jean V au Concile en faveur de l'abbé de Beaulieu (30 décembre 1454).

SOURCE : D. Martène, Amplissima Collectio, t. VIII, p. 892
(ex Ms. Aquicinctensi).
NOTA. - Texte dans Lettres et Mand. du duc Jean V, tome IV,
p. 101, n° 2175.

Mention d'une requête du duc aux Pères du Concile de Bâle pour appuyer près du Pape une lettre

qu'il lui a adressée pour régler la provision des sièges de Saint-Malo et de Tréguier (26 janvier 1435)

[Note : Voir sur cette nomination au siège de Saint-Malo, La Bretagne et le Concile de Bâle, par E. Vaucelles, Rome, 1906].

SOURCE : D. Martène, Amplissima Collectio, t. VIII, p. 761
(ex Ms. Aquicinctensi).
NOTA. — Le texte se trouve reproduit dans Lettres et Mandements de Jean V, tome IV, p. 105, n° 2180.

Justification de l'abbé de Beaulieu au Concile de Bâle, le 18 juin 1435.

SOURCE : Archives de la Loire-Inférieure, E. 88, Original parchemin.

In nomine Domini Amen.
Hujus instrumenti publici tenore cunctis presentibus et futuris appareat evidenter et sit manifestum quod anno a Nativitate ejusdem Domini millesimo quadringentesimo tricesimo quinto, die sabbati, decima octava mensis Junii, pontificatus sanctissimi in X° patris et domini nostri, domini Eugenii, divina providentia pap îe
quarti, anno quinto, Basilee, generali sacrosancti. Basiliensis concilii congregacione in majori ecclesia solemniter celebrata, reverendissimo in X° parte et domino, domino Juliano, miseratione divina, tituli sancti Angeli sancte Romane ecclesie cardinali, apostolice Sedis legato, tunc in eadem presidente, lectis certis litteris pro parte illustrissimi principis domini Britanie ducis, quibus carebatur originaliter inter cetera ; nuper intellexi quod quidam heraldus sive prosequens dilectissimi filii mei primogeniti Francisci Montisfortis et Pulcri fortis comitis, domini Fulgeriarum, narine Montfort, aliqua sinistre reverendissimis paternitatibus vestris, preterea quœ continebantur in litteris meis, eisdem paternitatibus directis, super disposicione Macloviensis ecclesie, que in detrimentum dilecti et fidelis consiliarii et elemosinarii mei, abbatis de Bello-Loco redundant, ausus est reserare. Super quo miratus sum et michi toto corde displicuit atque displicet. Necnon aliis litteris pro parte ipsius primogeniti in effectu similibus, reverendissimus in X° pater et dominus, dominus Philippus, archiepiscopus Turonensis, assurgens pro justificacione et innocencia sui excusatione ipsius prosequentis, et ut testimonium ferret veritati, ut asseruit hiis verbis vel similibus in effectu locutus est « Reverendissimi patres, audiverunt dominaciones vestre lecturam litterarum dominorum meorum illustrissimorum ducis Britanie ejusque primogeniti, vestris paternitatibus reverendissimis directarum, cum quanta honestate et mansuetudine eisdem vestris dominacionibus unanimiter scribunt, factum scilicet elemosinarii sui in causa ecclesie Macloviensis in justicia recommittendo quod aliter profecto pro quocumque facere minime vellent.

Quantum ad illa que tangunt prosequentem illum pauca dicam pro ipsius justificacione, qui a principio sue etatis inter nobiles Britanie educatus est et in arduis atque maximis negociis semper versatus et hucusque in omnibus sibi commissis bene legaliter atque fideliter se gessit ; quodque pro bono fideli atque legali habitus semper extitit in provincia mea Turonensi et de presenti habetur et reputatur ».

« Sed ista, ut creditur, falso scripta sunt ipsis principibus aliisque nobilibus de patria per nonnullos forsan de hic stantibus malivolos de tractores qui sinistre et perperam principes informant ».

« Ideo dignentur paternitates vestre reverendissime, testimonium ferre veritati pro justificacione innocencie ipsius prosequentis qui in hac civitate presens est, ergo dictos dominos principes et nobiles per vestras litteras seu alias taliter quod predicta falso sibi imposita, sibi et fame sue non noceant.

Insuper rogo, si quis sit vestrum in hac sacra congregacione universalem ecclesiam répresentante, qui audiverit unum verbum dixisse quod in prejudicium vel detrimentum ipsius domini Guillermi, abbatis de Bello-Loco redundaret, seu veniret quovismodo, quatinus velit surgere in medium et dicere publice et paratus est ipse prosequens, coram sancta ista congregacione universalem ecclesiam, ut supra, representante, purgare et justificare ».

Quibus sic oblatis per dictum reverendissimum trem dominum Turonensem archiepiscopum, nullus respondit vel surrexit. Super quibus omnibus et singulis, discretus vir magister Thomas Rode, procurator ipsius prosequentis, petiit a nobis notariis infra scriptis..... publicum....., instrumentum.

Acta fuerunt hec ubi supra, sub anno, indictione, die, mense ac pontificatu preclictis, presentibus ibidem reverendissimis reverendisque in Christo patribus et dominis Cardinali de Columpna, patriarchis Antiocheio et Aquilegensi ; episcopo Lubicensi, imperatoris ambaxiatore ; Lugdunensi, Bituricensi archiepiscopis ; Johanne Turelianensi, episcopo ; Christianissimi Regis Karoli Francie regis ambaxiatoribus ac etiam domino Petro, episcopo Macloviensi, Johanne, abbate de Busseyo et Guillelmo Cyroigneti, Canonico Rennatensi, pred. domini ducis Britanie ambaxiatoribus, nec non Petro Pichon, cantore Macloviensi, Johanne Billy, canonico Dolensi, fratre Oliverio priore Spiritus sancti ordinis Sancti Augustini Briocensi, et Bertrando Milon, clerico Macloviensis diocesis, procuratoribus et solicitatoribus predicti domini Guillermi, abbatis, testibus ad premissa vocatis specialiter et rogatis.

Signé Dieulefist, Michel Gautier, Frey, et Chesnelot, notaires apostoliques et impériaux.

Mention de l'élection de l'abbé de Beaulieu, Guy le Léonais, pour évêque par le chapître de Rennes,

avec l'assentiment du Roi et de la Reine, le vendredi 4 mars 1501. (Vieux style).

SOURCE : Archives de la Loire-Inféricure, E, 77, où se trouve
consigné le texte de la délibération du chapitre de Rennes.

Mention de l'acte de désistement du chapître de la cathédrale de Rennes, lequel pour déférer au désir du Roi et de la Reine de France,

renonce au choix de Guy Le Léonais, qu'il avait élu évêque de Rennes, le lundi 13 mars 1501. (Vieux style).

SOURCE : Archives de la Loire-Inférieure, E. 77, où se trouve
consigné le texte de la délibération.

Enumération des actes produits par l'abbaye de Beaulieu en 1679, lors de la réformation des domaines du Roi en Bretagne.

SOURCE : Arch. de la Loire-Inférieure, Livre des sentences, n° 4, f° 49. B. 2217.

Copie de la fondation de l'abbaye de Beaulieu par Rolland de Dinan, vicomte dudit lieu, de l'an 1121 (?) signée Vaucoulleurs.

Autre acte portant confirmation, de lad. fondation et des droits y portés, faite par « Juhellus de Meduana », de l'année 1212.

Autre acte portant la confirmation de lad. fondation de lad. abbaye par Godefroy (sic), due de Bretagne, de l'année 1395. (Il faut lire Jean IV).

Autre de l'année 1399, faite par Jeanne, duchesse de Bretagne, fille du roy de Navarre.

Sentence de la cour de Rennes, de l'an 1400, portant la confirmation des droits de ladite abbaye, signée Vaucoulleur.

Tin mandement du duc Arthur de Bretagne, du 1er avril 1450.

Lettre du 16 octobre 1185, portant la confirmation du droit d'exemption pour les vassaux de lad. abbaye, même le droit de chauffage en la forêt de Lameur, fait par Geoffroy, duc de Bretagne.

Autre mandement du duc Jean, adressé au sénéchal de Dinan.

Réception d'un mandement de la duchesse Anne, qui confirme les privilèges, en date du 13 février 1399 ci-dessus [Note : Cette date est manifestement fausse. Il faut la rapprocher de cent ans].

Autre mandement de l'an 1417 au sénéchal de Rennes.

Autre mandement du duc Pierre au sénéchal de Rennes.

Autre mandement du duc Pierre de l'an 1457.

Confirmation du roi Louis XII en l'an 1506.

Lettres patentes du roy Charles VIII données à Rennes en la Chancellerie et Conseil de Bretagne le 26e jour d'octobre 1493, dans lesquelles Ies droits de haute, moyenne et basse justice, exemption de guet et de coustume en la ville de Dinan, à cause de la marchandise que les hommes de lad. abaye vendent et achètent, y sont employées, lesd. lettres signées par le Roy en son Conseil. Paret et scellées de cire rouge [Note : La mention de ces lettres est extraite des Archives de la Loire-inférieure, B. 1320. On les produisit en 1678].

Bulle de Léon X établissant Mathurin Gié abbé de Beaulieu (1517).

SOURCE : Bibl. Nle. Ms. fr. 22322, f° 427.

Bulle de .Léon X, 11 Kal. febr. Pontif anno (1517)..
L'abbaie estant vacante par la cession faite entre les mains du Pape.

« Tibi nomen et denominatione Commendatarii ac plenam administrationem in spiritualibus et temporalibus dicti monasterii, accedente consensu dicti Maturini Glé, item omnes et singulos redditus et proventus dicti Monasterii, quo ad vixeris percipiendos, loco pensionis annuœ concedimus et assignamus. Ita ut predieto Maturino monasterium dimittente vel provisione dicti Maturini nulla existente quolibet de causa vigore presentium corporalem possessionem bonorurn predicti monasterii valeas libere apprehendere, absque alia tibi de super facienda nova commenda ».

Fondation de la sacristie, l'an 1519, et autres améliorations.

SOURCE : Bibl. Nle : Ms. fr. 22319, f° 297.

Fondation de la sacristie de l'an 1519, où Guy le Lionnois, commendateur et perpétuel administrateur de l'Abbaye et Convent, considérant que luy et ses successeurs abbés avoient 0 porter toutes les charges de ladite abbaye et qu'il n'y avoit aucun officier, ni offices constitués, ordonnés, ni fondez, a déchargé ledit Commendateur et ses successeurs abbez dudit Moustier, pour ce que ledit Commendateur ne pouvoit pas estre toujours present audit moustier, etc.

Mathurin Glé est établi procureur de Guy le Lionnais l'an 1522.

SOURCES : Bibl. Nle. : Ms. E 22322, f° 427.
D. Morice, Pr., III, col. 956. (Avec la mention : « Pris sur les titres de Beaulieu »).

Par nostre cour du Benoist moustier de N. D. de Beaulieu au diocèse de Saint-Malo, s'est en droit au jourdui comparu en personne, Me Gui le Leonnais, humble commendataire et administrateur du temporel et spirituel de l'Abbaie et convent dudit Moustier, lequel a establi Me Maturin Glé, abbé de lad. Abbaie et prieur des priourés de Mégrit et Corsoult, membres dépendans d'icelle, son procureur pour assister le 24 de ce mois de septembre à l'assemblée des trois Estats de ce pais. Fait le 20 septembre 1522.

(A. Lemasson).

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